φθόνος
Φθόνοςφθόνος, ου
(ὁ)
1 malveillance, esprit de
dénigrement, dépréciation, Hdt.
9, 71, etc. ;
p. opp. à εὔνοια, Plat. Leg. 635a, etc. ; à ἔπαινος, Lys. 168, 16, etc. ; joint à δυσμένεια, Plat.
Rsp. 500c, etc. ; à δυσκόλου ψυχῆς, Plat.
Leg. 844c ; à ὀργή, Pol. 6, 9, 11, etc. ; au plur.
Plut. Per.
13, etc.
||
2 particul. jalousie, envie, Xén. Mem. 3, 9, 8 ; Plat.
Def. 416b ; Arstt. Rhet. 2, 10 ; φθόνον ἔχειν,
éprouver de la jalousie (de la part d’autrui), c. à d. être exposé à l’envie, Pd. P. 11, 45 ; Isocr.
95e ;
φθόνῳ χρῆσθαι, Plat. Phædr. 253b, éprouver de
l’envie ; φθ. ἐπί τινι, Plut. M. 39e, etc. ; εἴς τινα,
Anth. 6, 257 ;
πρός τινα, Luc.
Rh. præc. 22,
jalousie à l’égard de qqn ; φθόνῳ,
Hdt. 3, 30 ;
9, 71, etc. ;
κατὰ φθόνον, Eschl. Eum. 686, etc. ; ξὺν φθόνῳ, Eur. Andr. 780 ; διὰ φθόνου, NT. Phil. 1, 15, par
jalousie ; avec le gén. de la pers. que l’on
envie, Hdt. 8,
124 ; Eschl. Pr. 859, etc. ; ou le gén. de la pers. qui
envie, Eur. Alc. 1135 ; Plat. Hipp. ma. 282a ; au plur. sentiments ou
marques de jalousie, Plat. Leg. 679c, 801e, etc. ; Isocr. Antid. § 174 ; particul.
jalousie des dieux à l’égard des hommes, Pd. I. 7, 55 ; Eschl. Pers. 362, Ag. 921 ; Soph. El. 1466, etc. ||
3 action de priver de qqe
ch. par malveillance ou par jalousie,
d’où refus, empêchement :
οὐδεὶς φθόνος, Eschl. Pr. 631 ; Plat. Rsp. 802 ; Plut. M. 618c, etc. il n’y a aucune difficulté ; avec un inf. : φθόνος οὐδεὶς
λέγειν, Plat. Phæd. 61d, rien n’empêche de dire ; cf. Plat. Soph. 217a, Leg. 640d, etc.
Étym.
p.-ê. R. indo-europ. *dhgwhen-.