φυλακεύς

φυλακή

Φυλάκη
φυλακή, ῆς () [ῠᾰ]
I action de monter la garde, garde, Il. 7, 371, etc. ; Xén. Cyr. 1, 6, 43, etc. ; φυλακὰς ἔχειν, Il. 9, 1, 471 ; κατέχειν, Eur. Tr. 194 ; φυλακὴν ποιεῖν, Xén. An. 5, 7, 31 ; ou φυλάττειν, Xén. An. 2, 6, 10 ; Plat. Leg. 758d, monter la garde ; p. métonym. :
1 celui qui monte la garde, factionnaire, sentinelle, garde, en gén. : φύλακας καταστήσασθαι, Ar. Av. 841 ; καθιστάναι, Xén. Cyr. 1, 6, 43 ; κατασκευάσασθαι, Xén. Hell. 7, 2, 23 ; ou ποιεῖσθαι, Xén. An. 6, 1, 21, installer ou disposer des gardes ; φυλακαὶ περὶ τὸ σῶμα, Xén. Cyr. 7, 5, 58 ; ou φυλακαὶ τοῦ σώματος, Dém. 622, 7, etc. gardes du corps, gardes d’un prince ; particul. garnison d’une place, Thc. 4, 30 ; Xén. Cyr. 1, 4, 16 ; 1, 6, 43, etc. ; en parl. de navires qui protègent une place maritime, Thc. 7, 17 ; Xén. Hell. 1, 1, 22 ||
2 lieu où l’on monte la garde, poste, Il. 10, 408, 416 ; Hdt. 2, 30 ; Xén. Hell. 5, 4, 49 ; Mem. 3, 6, 10, etc. ||
3 temps de garde, temps que dure la garde jusqu’à ce que le poste en faction soit relevé par un autre ; particul. garde de nuit, veille (la nuit se divisait en 3 veilles chez les Grecs dès le temps d’Homère, Eust. Il. 10, 252 ; par exc. en 4 ou 5 dans Stésich. fr. 52 ; Sim. fr. 221, et Eur. Rhes. 543 ; en 4 chez les Romains, NT. Matth. 14, 25) ||
II endroit où l’on garde, prison : ἔχειν τινὰ ἐν φυλακῇ, Hdt. 1, 160 ; Thc. 3, 34, tenir qqn en prison ; cf. Hdt. 5, 77 ; 8, 23 ; εἰς φυλακὴν ἀπάγειν, Plut. Ant. 16, emmener en prison ; βάλλειν τινὰ εἰς φυλακήν, NT. Matth. 18, 30, jeter qqn en prison ; ἐν φυλακῇ θέσθαι τινά, NT. Matth. 14, 3, mettre qqn en prison ||
III p. ext. action de garder, de veiller sur, d’où :
1 surveillance, protection, défense : πόλεως, Att. d’une ville ; τῆς χώρας, Att., ou ὑπὲρ τῆς χώρας, Plat. Menex. 288b, du pays ; τὸν ἰσθμὸν ἐν φυλακῇ ἔχειν, Hdt. 7, 207, garder l’isthme ||
2 action de se garder soi-même, de veiller sur soi, vigilance, circonspection ; joint à πρόνοια, Plut. M. 31a ; à φρόνησις, Plat. Rsp. 433c, etc. ; ἐν φυλακῇσιν εἶναι, Hdt. 3, 152, être sur ses gardes ; ἐν πλείστῃ φυλακῇ ποιεῖν τινα, Dém. 300, 10, veiller avec le plus grand soin sur qqn ; διὰ φυλακῆς ποιεῖσθαί τι, Thc. 8, 39, ou ἔχειν τι, Thc. 7, 8, prendre des précautions pour qqe ch. ; φυλακὴν ποιεῖσθαι περί τινα, Hdt. 1, 39 ; περί τι, Plat. Soph. 231a ; πρός τινα, Xén. An. 7, 6, 22, se tenir sur ses gardes vis-à-vis de qqe ch. ou de qqn ; φυλακὴν ἔχειν εἰ, Hdt. 1, 38, faire attention si, etc. ; φυλακὴν ἔχειν τὸ μή et l’inf. Plat. Ep. 314b, ou μή, Thc. 2, 69 ; Lys. 174, 18 ; Arstt. Pol. 5, 11, 27, veiller à ne pas, etc. ; d’où sauvegarde, sûreté, And. 31, 32 ; Isocr. 224a ; avec le gén. de la chose contre laquelle on se garde : Plat. Def. 413c ; Ant. 115, 7 ; d’où abs. précaution, Plat. Rsp. 537d, etc.
Étym. φυλάσσω.