φύρσιμος

φύρω

φύς
φύρω [] (f. inus., ao. ἔφυρσα, postér. ἔφυρα [], pf. inus., pass. ao. 1 ἐφύρθην, ao. 2 ἐφύρην, pf. πέφυρμαι, f. ant. πεφύρσομαι) litt. mêler une chose humide à une chose sèche, d’où :
I
1 délayer, détremper : γαῖαν ὕδει, Hés. O. 61, détremper la terre par l’humidité ; p. ext. mouiller, tremper : δάκρυσιν εἵματα, Il. 24, 162, mouiller ses vêtements de larmes ; ou avec le gén. : στῆθος αἵματος, Od. 18, 21, inonder sa poitrine de sang ; avec ἐν : ἐν αἵμασι, Eur. El. 1172, tremper dans le sang ; au pass. δάκρυσι πεφυρμένη, Od. 17, 103, etc. mouillée de larmes ; πεφυρμένος αἵματι, Od. 9, 397 ; Xén. Ages. 2, 14, souillé de sang ; p. anal. en parl. de la poussière : κόνει φύρειν κάρα, Eur. Hec. 496, souiller sa tête de poussière ||
2 enduire : ἐλαίῳ καὶ στέατι, Plut. M. 954e, d’huile et de suif ||
II pétrir : οἱ φύροντες (s. e. ἄλφιτα) Xén. Hell. 7, 2, 22, ceux qui pétrissent la farine ; au pass. πεφυρμένα τὰ ἄλφιτα οἴνῳ καὶ ἐλαίῳ, Thc. 3, 49, orge égrugée mêlée avec du vin et de l’huile ; fig. mêler et remuer comme pour pétrir, d’où brouiller, gâcher : εἰκῆ πάντα, Eschl. Pr. 450, brouiller tout au hasard ; cf. Eur. Hec. 958 ; πάντα φύρειν καὶ ταράσσειν, Plut. M. 379d, brouiller et troubler tout ; φύρειν ἐν ταῖς ὁμιλίαις, M. Ant. 8, 51, brouiller tout dans une conversation, c. à d. s’interrompre les uns les autres, parler confusément ; qqf. en b. part : φ. τινὰ τρόπον τῆς μεθόδου, Plat. Phæd. 97b, former confusément (litt. pétrir) dans son esprit qqe système ; au pass.-moy. :
1 être brouillé, confondu, se brouiller, se confondre, Plat. Gorg. 465c et e ; ἐκ πεφυρμένου καὶ θηριώδους, Eur. Suppl. 201, d’un état confus et sauvage ; fig. se troubler : οὐκ ἂν φύροιο, Plat. Phæd. 101e, tu ne te troublerais pas ||
2 se mêler à, se frotter à : πρός τινα, Plat. Hipp. ma. 291a, à qqn, c. à d. le fréquenter ; abs. Plat. Leg. 950a ||
3 se mêler de : φύρεσθαι ἀεὶ περί τι, Opp. H. 3, 440, se vautrer sans cesse dans (les plaisirs du ventre).
Étym. p.-ê. pré-grec ; cf. φυράω, φύρδην, φύρμα, φυρμός.