φυσατήριον

φυσάω-ῶ

φυσέχη
φυσάω-ῶ (f. ήσω, ao. ἐφύσησα ; pass. ao. ἐφυσήθην, pf. πεφύσημαι) []
I intr. souffler :
1 en parl. d’un soufflet de forge, Il. 18, 470 ; en parl. du vent, Il. 23, 218, etc. ||
2 en parl. des hommes : φ. ἔς τι, Hdt. 4, 2 ; Arstt. H.A. 8, 7, souffler dans qqe ch. ; fig. : δεινὰ φ. Eur. I.A. 381, souffler terriblement (de colère) ; μέγα, Eur. I.A. 125 ; Plut. M. 803d ; μεγάλα, Phil. V. Mos. 1, souffler fortement ou avec bruit, c. à d. être orgueilleux ; ἡλίκον ἐφύσα, Luc. Nec. 12, combien il soufflait ! c. à d. quel était son orgueil ! ||
II tr. :
1 exhaler ou aspirer par son souffle : ἄνω αἷμα, Soph. Aj. 918, rendre du sang par en haut ; fig. αἷμα, Soph. El. 1385, respirer le sang, être avide de sang ||
2 souffler sur : τοὺς ἄνθρακας, Th. fr. 3, 29, souffler sur les charbons (pour les attiser) ; λαμπάδα, Ar. Ran. 1098 ; ou λύχνον, Th. Ign. 28, souffler sur une lampe (pour l’éteindre) ||
3 souffler dans : κόχλους, Eur. I.T. 303, dans des conques ; αὐλούς, Plut. Alc. 2, dans des flûtes ; abs. Ath. 337f : παῦσαι σὺ φυσῶν, Ar. Av. 859, cesse de jouer de la flûte ; de même : φ. χέρα, Thcr. Idyl. 19, 3, souffler sur ses mains (pour calmer la douleur) ||
4 gonfler, enfler : κύστιν, Ar. Nub. 404, une vessie ; φλέϐας φυσωμένας, Hdt. 4, 2, veines gonflées ; ἡ γαστὴρ φυσᾶται, Ar. Pl. 699, le ventre est enflé ; φυσᾶν γνάθον τὴν δεξιάν, Ar. Th. 221, gonfler la joue droite (pour être rasé) ; mais φ. τὰς γνάθους, Dém. 442, 16, enfler les joues, en signe de vanité ; πεφυσημένος, Xén. Lac. 5, 5, gonflé, boursouflé ; πρόϐατα ἀποδαρέντα καὶ φυσηθέντα, Xén. An. 3, 5, 9, peaux de bêtes écorchées et gonflées ; fig. φ. τινα, Dém. 169, 23 ; 1357, 27 ; Plut. M. 454e, etc. enfler l’orgueil de qqn ; au pass. être enflé, gonflé : ἐπί τινι, Xén. Mem. 1, 2, 25 ; Dém. 1378, 1 ; Plut. Dem. c. Cic. 2, par qqe sujet d’orgueil ; ὑπὸ τῆς τύχης, Plut. M. 68f, être enflé par le succès ||
E Ion. φυσέω, Hdt. ll. cc.
Étym. φῦσα.