πινυτῶς

πίνω

πινώδης
πίνω (f. πίομαι, postér. πιοῦμαι, ao. 2 ἔπιον, pf. πέπωκα ; pass. ao. ἐπόθην, pf. πέπομαι ; [] prés. et impf., au fut. [] épq. et [] v. ci-dessous ; à l’ao. [] excepté à l’impér. πῖθι) boire :
I en parl. de l’homme et des animaux :
1 au propre, joint à ἐσθίω, Il. 24, 476, etc. ; Od. 5, 94, etc. ; à φαγέμεν, Od. 15, 378 ; à δαινυμένω, Od. 15, 398, etc. ; avec l’acc. : οἶνον, Plat. Conv. 211d, etc. ; Hom. Att. boire du vin ; φάρμακα, Od. 10, 326, boire des breuvages préparés ; avec le gén. partit. οἴνοιο, Od. 22, 11, boire une part de vin, boire du vin ; αἵματος, Od. 11, 96, boire du sang ; avec l’acc. du contenant : οἴνοιο κύπελλα, Il. 4, 346 ; κρητῆρας οἴνοιο, Il. 8, 232, boire des coupes, des cratères de vin ; en prose : κύλικα, Luc. Tox. 63, boire une coupe ; πιεῖν αἰτεῖν, Xén. Cyr. 8, 3, 41, demander à boire ; πινεῖν δοῦναι, Hdt. 4, 172, etc. donner à boire ; πιεῖν ἐγχεῖν, Xén. Cyr. 1, 3, 9, verser à boire ; πιεῖν ἑλέσθαι, Od. 11, 584, prendre à boire ; avec le n. du lieu où l’on boit, au gén. : π. κρήνης, Thgn. 962 ; ποταμοῦ, Luc. Bacch. 6, boire à une source, à un fleuve ; ou au gén. précédé d’une prép.: ἀπὸ κρήνης, Thgn. 959 ; ἀπὸ ποταμοῦ, Xén. Cyr. 4, 5, 4, à une source, à un fleuve ; de même avec le n. de l’instrument avec lequel on boit, au gén. précédé d’une prép. : ἐκ κεράμων, Il. 9, 469 (du vin) des cruches ; ἐξ ἀργυρίου ἢ χρυσοῦ, Xén. Cyr. 5, 3, 3, avec un vase d’argent ou d’or ; ἐκ χειρός, Hdt. 4, 172, boire dans la main ; ἀπ’ αὐτοῦ (δέπαος), Il. 16, 226, dans la coupe ; φάρμακον π. παρὰ τοῦ ἰατροῦ, Plat. Rsp. 406d, boire une potion ordonnée par le médecin ; π. πρὸς βίαν, Alc. 20, boire de force ; π. πρὸς ἡδονήν, Plat. Conv. 176e, boire par plaisir ; π. εἰς μέθην, Plat. Leg. 775b, boire jusqu’à l’ivresse ; en parl. d’animaux : μῆλα πιόμεν’ ἐκ βοτάνης, Il. 13, 493, moutons qui vont s’abreuver au sortir du pâturage ; πίνειν ὕδωρ Αἰσήποιο, Il. 2, 825, boire l’eau de l’Æsèpos, c. à d. demeurer au bord de l’Æsèpos ||
2 fig. avaler, engloutir, d’où ruiner, au pass. Anth. 5, 44 ||
II en parl. de choses : αἷμα, Eschl. Sept. 736, 821 ; Eum. 980 ; Soph. O.R. 1401, boire du sang, en parl. de la terre ; ὕδωρ, Xén. Conv. 2, 25, boire de l’eau, en parl. de plantes ; τοὔλαιον, Luc. Cat. 27, boire l’huile, en parl. d’une lampe, etc. ||
Moy. m. sign. Pd. O. 6, 147 ; Thgn. 962 ; Nic. Th. 912, m. sign. ||
E Prés. inf. épq. πινέμεναι, Il. 4, 346 et πινέμεν, Od. 7, 220 ; Hés. O. 592. Impf. itér. πίνεσκον, Il. 16, 226. Fut. πίομαι [] Il. 13, 493 ; Eschl. Ch. 578, etc. ; d’où 2 sg. πίεσαι, Spt. Ezech. 23, 34 ; NT. Luc. 17, 8 ; mais πίομαι [] Ion 2, 10 Bgk ; Plat. com. 2-2, 668 Mein. ; πιοῦμαι [] Hpc. 538, 16 ; Xén. Conv. 4, 7 ; Arstt. Rhet. 1, 11, 10 ; El. V.H. 12, 49 ; ao. 2 impér. poét. πίε, Od. 9, 347 ; Mén. (Com. fr. 4, 113); Luc. D. mort. 13, 6 ; att. πῖθι, Ar. Vesp. 1489 ; Crat. (Com. fr. 2, 96); Luc. Lex. 20 ; sbj. 2 sg. épq. πίῃσθα, Il. 6, 260 ; inf. ion. πιέειν, Il. 4, 263 ; 7, 481 ; Od. 11, 232, etc. ; épq. πιέμεν [] Od. 15, 378 ; [] Il. 16, 825 ; Od. 16, 143 ; 18, 3 ; poét. πίν ou πῖν (p. πιεῖν) Anth. 11, 140 ; part. fém. ion. πιέουσα, Hpc. 1213d. Pass. impf. 3 sg. poét. πίνετο, Od. 9, 45 ; part. ion. πινεύμενος, Hpc. 286, 18. Moy. prés. impér. 2 sg. épq. πίνεο, Nic. Th. 912 ; part. gén. πινομένοιο, Od. 20, 312.
Étym. R. indo-europ. *p(e)h₃-, *p(e)h₃-i-, boire ; cf. ποτός, πόμα, πόσις, πῶμα, lat. bibō, avec redoubl., pōtus, pōculum.