πλευστικῶς

πλέω

πλέῳ
πλέω (f. πλεύσομαι ou πλευσοῦμαι, ao. ἔπλευσα, pf. πέπλευκα ; pass. ao. ἐπλεύσθην, pf. πέπλευσμαι)
1 naviguer, voguer, en parl. de pers. πλεῖν ἐνὶ πόντῳ, Od. 16, 368 ; ἐπὶ πόντον, Il. 7, 88 ; ἐν τῇ θαλάττῃ, Plat. Rsp. 346b ; ἐν τῷ πελάγει, Xén. Cyr. 6, 1, 16, naviguer sur mer ; πλ. ἐν ναυσίν, Xén. Ath. 1, 13 ; ἐν πλοίοις, Xén. An. 5, 1, 10, etc. naviguer sur des vaisseaux, sur des embarcations ; βορέῃ ἀνέμῳ, Od. 14, 253 ; ζεφύρου αὔρᾳ, Eschl. Ag. 691, avec le borée, avec le zéphyre ; Ἰλιόθεν, Il. 14, 251, d’Ilion ; ἀπὸ Λευκάδος, Thc. 1, 46, de Leucade ; εἰς Τροίαν, Soph. Ph. 915, pour Troie ; ἐπὶ Κέρκυραν, Thc. 1, 53, pour Corcyre ; ἐπὶ Λέσϐου, Xén. Hell. 1, 2, 11, etc. pour Lesbos ; πρὸς οἶκον, Soph. Ph. 58, etc. ; οἴκαδε, Plat. Ep. 316e, pour retourner dans son pays ; avec l’acc. de la traversée : πλοῦν πλεῖν, Plut. M. 193c, faire une traversée ; cf. Soph. Ph. 1038, etc. ; du lieu sur lequel on navigue : πλ. ὑγρὰ κέλευθα, Od. 3, 71, parcourir en naviguant les routes humides ; τὴν θάλατταν, Xén. Hell. 5, 1, 13 ; And. 18, 3 ; Lys. 105, 4 ; Plut. M. 67d, la mer ; au pass. θάλαττα πλεομένη, Luc. Cauc. 14, mer sur laquelle on navigue ; τὸ πεπλευσμένον πέλαγος, Xén. Cyr. 6, 1, 16, partie de la mer sur laquelle on navigue ||
2 en parl. de navires, Il. 9, 360 ; Od. 12, 70 ; Hdt. 2, 96 ; Thc. 7, 23 ; Xén. An. 1, 7, 15, etc. ; πλεῖν ταχύ, Xén. Œc. 8, 8, être bonne marcheuse, en parl. d’une trière ; ἔφευγε ταῖς ναυσὶν εὖ πλεούσαις, Xén. Hell. 1, 6, 16, il s’enfuit avec ses vaisseaux qui naviguaient bien ||
3 en parl. de tout objet flottant (armes, Il. 21, 302 (ion. πλῶον); arbres, Od. 5, 240 (ion. πλώοιεν), etc.); νῆσος πλέουσα, Hdt. 2, 156, île flottante ||
4 p. anal. en parl. d’une marche chancelante, ἔπλεον ὀλισθαίνοντες ἀμφοτέροις τοῖς ποσί, Pol. 3, 55, 2, ils chancelaient glissant des deux pieds à la fois ||
5 fig. naviguer, faire une traversée, c. à d. se diriger bien ou mal, Soph. Ant. 190, etc. ; Plat. Leg. 813d, etc. ||
E Les Attiques semblent n’avoir contracté que les formes en εε ou εει : πλέειςπλεῖς, πλέειπλεῖ, ἔπλεεἔπλει, mais non celles en εω, εη, etc. : πλέω, πλέῃς, πλέομεν, ἐπλέομεν, etc. ; les formes non contractes πλέεις, πλέει, πλεέτω sont de la période de décadence ; Homère n’emploie de ce verbe que le prés., l’impf. et le fut. πλεύσομαι. Dans les inscr. att. seul. formes contr. en -ει-, v. Meisterh. p. 140, 5. Prés. impér. 2 sg. πλεῖ, Eur. Tr. 103. Impf. 3 sg. poét. πλέεν, Od. 5, 278, etc. Fut. πλεύσομαι, Il. 11, 22 ; Od. 12, 25 ; Hdt. 1, 29 ; 3, 135 ; ou πλευσοῦμαι, Thc. 1, 143 ; Xén. An. 5, 7, 8, etc. ; postér. πλεύσω, Pol. 2, 12, 3. Ao. impér. 2 sg. réc. πλῆθι (c. de *πλῆμι) Clém. 1, 216 Migne. Épq. et ion. πλείω, Od. 15, 34 ; 16, 368, ou πλώω, Il. 21, 302 ; Od. 5, 240, etc. ; fut. πλώσω, Lyc. 1944 ; ao. 1 ἔπλωσα, Il. 3, 47, etc. ; ao. 2 ἔπλων, Anth. 11, 42, etc. ; pf. πέπλωκα, Hdt. 4, 99 ; Eur. Hel. 540, etc.
Étym. p. *πλέ(ϝ)ω, de la R. indo-europ. *pleu-, naviguer, couler ; cf. sscr. plávate « nager, couler », lat. pluit ; v. πλόος.
πλέω, v. πλείων.
πλέω, gén. de πλέως.