πλησμονωδῶς

πλήσσω

πλήστιγξ
πλήσσω, att. πλήττω (f. rare et poét. πλήξω, ao. ἔπληξα, pf. 2 πέπληγα ; pass. ao. 1 ἐπλήχθην, ao. 2 ἐπλήγην ou ἐπλάγην, pf. πέπληγμαι)
I tr. frapper :
1 sans idée d’hostilité, frapper, heurter : πέπληγον χορὸν ποσί, Od. 8, 264, ils frappèrent le sol de leurs pieds pour la danse ; κονίσαλον ἐς οὐρανὸν ἐπέπληγον πόδες ἵππων, Il. 5, 504, les pieds des chevaux frappaient ou soulevaient la poussière vers le ciel ; ἵππω πλήξαντε, Il. 5, 588, les deux chevaux ayant heurté (le cadavre); ἵππους ἐς πόλεμον πεπληγέμεν, Il. 16, 728, pousser des chevaux dans la bataille ||
2 avec idée d’hostilité, frapper, blesser, particul. frapper d’un coup de la main ou d’une arme de trait (p. opp. à βάλλειν, frapper d’une arme de jet, d’un projectile) Hdt. 6, 117 ; πλ. δόρυ ἄορι, Il. 16, 115, briser une lance avec une épée ; πλ. σκήπτρῳ, Il. 2, 266, frapper d’un bâton ; πλ. τινά, Il. 5, 763, etc. frapper qqn ; πλ. τινὰ χειρὶ βαρείῃ, Od. 18, 57, frapper qqn d’une main pesante ; avec double acc. de la pers. et de la partie du corps frappée : τὸν δ’ ἄορι πλῆξ’ αὐχένα, Il. 11, 240, il le frappa au cou de son épée ; au pass. particul. à l’ao. et au pf. κόρυς πληγεῖσα ἔγχεϊ, Il. 17, 296, casque frappé par une javeline ; πλ. κεραυνῷ, Il. 8, 455, être frappé de la foudre ; en parl. d’un vaisseau, Od. 12, 416 ; 14, 306 ; d’un arbre, Hés. Sc. 422 ; πέπληγμαι καιρίαν πληγήν, Eschl. Ag. 1343, je suis frappé d’un coup mortel ; cf. Soph. Tr. 931, etc. ; en ce sens l’act. rar. us. chez les Att. (fut. Eschl. fr. 255 ; ao. Eur. I.A. 1579 ; pf. Ar. Av. 1350 ; postér. ao. Plut. Nic. 27, M. 233f ; Jos. A.J. 4, 8, 33, etc.) ; d’ord. les Att. emploient pour l’act. l’un des verbes παίω ou πατάσσω, auxquels s’oppose le pass. de πλήσσω: παίσαντές τε καὶ πληγέντες, Soph. Ant. 171, ayant frappé et ayant été frappés ; ὅταν ὃ μὲν πληγῇ, ὃ δὲ πατάξῃ, Arstt. Nic. 5, 7, lorsque l’un a été frappé, et que l’autre a frappé; cf. Xén. An. 6, 1, etc. ; Lys. 102, 9 ; Dém. 51, 27 ||
3 p. suite, frapper, battre, vaincre, d’où au pass. être battu en campagne, être vaincu, subir une défaite, Hdt. 5, 120, etc. ; Thc. 4, 108, etc. ; Soph. O.C. 605, etc. ||
4 atteindre, d’où au pass. se laisser atteindre, donner prise sur soi, d’où se laisser corrompre : δώροισι, Hdt. 8, 5 ; ὑπὸ τῆς δωροδοκίας, Plut. Dem. 25, par des présents ||
5 fig. frapper, d’où au pass. être frappé, être atteint : συμφορῇ, Hdt. 1, 41 ; Eschl. Ch. 31, etc. par un malheur ; νόσῳ, Soph. Ant. 819, par une maladie ; ἱμέρῳ, Eschl. Ag. 1204 ; ἐξ ἔρωτος, Eur. Hipp. 38, par le désir, par l’amour ; avec le dat. ou l’acc. de la chose au sujet de laquelle on est frappé : δόμοισι καὶ σώμασι πεπλαγμένοι, Eschl. Sept. 895, atteints dans leurs demeures et dans leurs corps ; τὴν καρδίαν ἢ ψυχὴν πληγείς, Plat. Conv. 218a, frappé au cœur ou dans l’âme ||
II intr. (au pf. πέπληγα) être frappé : νῶτα, Luc. Trag. 115, sur le dos ; μάστιγι, Q. Sm. 5, 91, de coups de fouet ; π. τοὺς πόδας, Spt. 2 Reg. 9, 3, être estropié ou paralysé des pieds ; abs. être battu, Plut. Luc. 31, M. 79e, etc. ||
Moy. (ao. inf. πλήξασθαι) frapper sur soi, se frapper : μηρώ, Il. 12, 162 ; 16, 125, se frapper les deux cuisses en signe de colère ou d’indignation ; τὴν κεφαλήν, Hdt. 3, 14, se frapper la tête en signe de deuil ||
E Act. prés. πλήσσω, Nic. Al. 456 ; att. πλήττω, Arstt. Phys. 5, 1, 2. Ao. épq. πλῆξα, Il. 2, 266 ; Od. 10, 162 ; Hés. Th. 855 ; dor. πλᾶξα, Pd. N. 1, 49 ; 10, 71 ; Thcr. Idyl. 22, 124. Ao. 2 épq. avec redoubl. ἐπέπληγον, Il. 5, 504, et πέπληγον, Il. 23, 363 ; Od. 8, 264 ; inf. πεπληγέμεν, Il. 16, 728 ; 23, 660. Pass. ao. 1 ἐπλήχθην, Plut. M. 901c. Ao. 2 part. dor. πλαγείς [] Thcr. Idyl. 22, 105 ; Call. Cer. 40. Ao. 2 épq. avec redoubl. 3 sg. πεπλήγετο, Il. 12, 162 ; Od. 13, 198 ; 3 pl. πεπλήγοντο, Il. 18, 51. Pf. dor. part. pl. πεπλαγμένοι, Eschl. Sept. 895. Moy. f. πληγήσομαι, au sens pass. Xén. Cyr. 2, 3, 10.
Étym. R. indo-europ. *pleh₂k/g-, frapper ; cf. lat. plāga, plangō.