πνευστικός

πνέω

πνιγαλίων
πνέω (f. πνεύσω, att. πνευσοῦμαι, ao. ἔπνευσα, pf. πέπνευκα ; pass. ao. ἐπνεύσθην, pf. πέπνυμαι [])
A intr.
I souffler, en parl. du vent, Od. 4, 361 ; 7, 119 ; Hés. O. 504 ; Oracl. (Hdt. 1, 67); Eschl. Eum. 906 ; Xén. An. 4, 5, 3, etc. ; ὁ πνέων (s. e. ἄνεμος) Luc. Char. 3 ; ἡ πνέουσα (s. e. αὔρα) NT. Ap. 27, 40, le vent qui souffle ; en parl. de flûtes : ἡδὺ πν. Anth. 6, 254, faire entendre un son doux ; fig. ᾧ σὺ μὴ πνεύσῃς ἐνδέξιος, Call. Ep. 9, 3, celui pour qui tu ne souffles pas à droite, c. à d. à qui tu n’es pas favorable ||
II respirer :
1 en gén. Il. 17, 447 ; Od. 18, 131, etc. ; οἱ πνέοντες, Soph. Tr. 1160, les vivants ; fig. avec un acc. πνεῖν μένεα, Il. 2, 556 ; 3, 8, etc. ; Od. 22, 203, respirer le courage ; Ἄρεα, Eschl. Ag. 375, respirer Arès, c. à d. les combats ; πῦρ, Soph. Ant. 1146, souffler le feu, c. à d. flamboyer, étinceler, en parl. d’astres ; au mor. respirer le feu, c. à d. être ardent, être enflammé, Hés. Th. 319 ; Xén. Hell. 7, 5, 12 ; πν. φόνον, Eschl. Ag. 1309, respirer le meurtre ; πν. τινι κότον, Eschl. Ch. 34, souffler la colère contre qqn ; avec un adj. adv. : πνεῖν μέγα, Eur. Bacch. 640, ou μεγάλα, Eur. Andr. 189, avoir des sentiments d’orgueil ; κενεά, Pd. O. 10, 111 ; χαμηλά, Pd. P. 11, 46, avoir des sentiments vains, bas ; ἴσα, Thém. 128a, avoir les mêmes sentiments ||
2 souffler avec force : ὑπὲρ σακέων, Hés. Sc. 27, par-dessus les boucliers, pour exprimer l’ardeur, l’impatience de combattre ; ὕπνῳ, Eschl. Ch. 621, respirer bruyamment pendant le sommeil ; fig. en parl. d’un orgueilleux : πολὺς ἔπνει, Dém. 787, 20, il respirait bruyamment, fortement ; en parl. de chevaux qui soufflent bruyamment, avec force, Il. 13, 385 ||
III exhaler une odeur : ἡδύ, Od. 4, 446, une odeur agréable ; avec le gén. (s. e. πνεῦμα ou ὀσμήν) μύρου, Soph. fr. 147 ; τράγου, Anth. 11, 240, etc. ; rar. avec le dat. μύροισιν, Anth. 5, 100, exhaler une odeur de parfum, de bouc, de parfums ; en mauv. part : τὸ στόμα πνεῖ, Diosc. 3, 94, la bouche sent, c. à d. sent mauvais ; fig. avec le gén. : χαρίτων, Anth. 7, 25, respirer la grâce ; εὐεπίης, Anth. 2, 415, la grâce du langage ; αὐθαδείας, DH. 7, 51, l’arrogance ; cf. Anth. 2, 233 ; 9, 159, etc. ; rar. avec l’acc. ἔρωτα, Anth. 2, 170, respirer ou exhaler l’amour ||
B tr.
1 faire résonner par son souffle ; au pass. πνεῖται αὐλός, Mnésim. (Ath. 403d) on souffle dans une flûte ||
2 fig. inspirer ; à l’inf. pf. pass. πεπνῦσθαι, Il. 23, 440, être sensé ; au part. pf. pass. πεπνυμένος, Il. 13, 266, etc. inspiré, c. à d. prudent, sage ||
E πνεε- ou πνεο-, monosyll. p. syniz. Eschl. Ag. 1502, 1536 ; Soph. Ant. 1132. Act. prés. épq. πνείω, Hom. etc. ; part. fém. dor. πνέοισα, Alc. 66 ; Pd. O. 13, 90. Fut. att. πνευσοῦμαι, Ar. Ran. 1221 ; Arstt. Meteor. 2, 8, 17 ; Th. fr. 6, 2, 34 ; moins us. πνεύσω, Th. fr. 6, 2, 32 ; Anth. 9, 112 ; Geop. 1, 12, 34 ; réc. πνεύσομαι, Spt. Sir. 43, 16. Ao. part. dor. πνεύσαις, Pd. O. 10, 93. Pass. ao. ἐπνεύθην, Phil. ; en compos. ἐπνεύσθην, Th. H.P. 5, 5, 6 ; Phalar. Ep. 19 ; Gal. 4, 478 ; et épq. en compos. -πνύνθην (v. ἀμπνύω). Pf. πέπνυμαι [], d’où inf. πεπνῦσθαι, Il. 23, 440, etc. part. πεπνυμένος, Il. 13, 266 ; Thgn. 309. Pl. q. pf. 2 sg. poét. πέπνυσο, Od. 23, 210.
Étym. p.-ê. R. indo-europ. *pneu-, respirer, tousser, exhaler une odeur ; cf. πνεῦμα, πνοή, etc.