πονέω-ῶ
πόνημαπονέω-ῶ (f.
ήσω, ao.
ἐπόνησα, pf.
πεπόνηκα)
I intr. avoir du mal, de la peine, d’où :
1 se fatiguer, supporter
des fatigues, Soph. Aj. 38, etc. ; Xén. Cyr. 3, 3, 50,
etc. ; περί τι,
Hdt. 2, 14 ;
τι, Eschl.
Pr. 44 ;
Plat. Rsp.
531a,
etc. se donner de la peine pour qqe ch. ;
μάτην π. Eschl.
Pr. 342 ;
ἄλλως π. Soph.
O.R. 1151, se
donner une peine inutile ; π. ἡδέως εἴς
τι, Xén. Mem. 2, 1, 19, se donner
volontiers de la peine pour qqe ch. ||
2 souffrir, au propre : π. τὴν
κεφαλήν, etc. Arstt. H.A. 5, 31, 5, etc. avoir mal à
la tête ; π. τὰ σκέλη, Ar. Pax 820, avoir mal aux jambes ; avec πόνον, ou un subst. de sign. analogue : π. πόνους, Eschl.
Pers. 682 ;
Soph. Ph.
1419 ; μόχθους, Eur. Hipp. 1369, etc. éprouver des maux, des peines ; π. τινι, Pd. N. 7, 53 ; Eschl. Pers. 484 ; Soph. Tr. 681, etc., ou ὑπό τινος, Ant. 116, 25, souffrir de qqe ch. (de la faim, du froid,
etc.) ||
3 être fatigué, usé,
avarié, délabré, Hpc. V. med. 8 ; Arstt. P.A. 4, 10, 65 ; Dém.
293, 4 ; Pol.
3, 49, 11 ||
4 être en détresse, en
péril, dans une situation désespérée, en parl.
d’armées, de vaisseaux, etc. Thc.
5, 73 ; 7,
38 ; Xén. Cyr. 1, 4, 21,
etc. ||
II tr. :
1 avec
un rég. de chose, accomplir avec effort, venir à bout à
force de travail : χρήματα πονεῖν,
Xén. An.
7, 6, 41, amasser péniblement de la
fortune, des ressources ; au pass. être
accompli péniblement, Pd. O. 6, 17 ; 9, 166 ||
2 avec
un rég. de pers. causer de la peine à, affliger,
acc. Pd.
P. 4, 268 ;
d’où au pass.
être affligé, souffrir, Thc. 2, 51 ; Soph. Tr. 985 ; en parl. de choses personnifiées (ville, etc.) Thc. 4, 59 ||
Moy.
I intr. :
1 se donner de la peine,
faire effort, Il. 4,
374 ; 7, 442 ; Plat. Ax. 368b ; π. τινι, Il. 18, 413 ; Od. 16, 13 ; περί τι,
Il. 15, 447 ;
24, 444 ; Hdt.
2, 63 ; Plat.
Phil. 58e, se donner de la
peine pour qqe ch. ; rar. et poét.
πονεῖσθαί τινος, Arat. 82, 758, prendre
souci de qqn ou de qqe ch. ; avec un part. se donner du mal pour, prendre de la
peine à, Il. 10,
117 ||
2 se débattre, se
démener : κατὰ ὑσμίνην, Il. 5, 84, 627,
etc. dans un combat, lutter péniblement ;
d’où abs.
lutter avec effort, Il. 4, 374 ; 13, 288 ||
II tr. avec un rég. de chose,
venir à bout à force de travail : τι, Il. 9, 348 ; 18, 380 ;
23, 245 ; Od.
9, 310 ; 11,
9, etc. ; Hés. O. 434, de qqe ch. ; τί τινι,
A. Rh. 2, 263,
préparer qqe ch. pour qqn ||
E Act. prés. ind. 1 pl. dor.
πονεῦμες, Bion
7, 11. Fut. ion. et
réc. πονέσω, Hpc. 4, 512 Littré ;
Spt. Esaï.
19, 10. Ao. ion. et
réc. ἐπόνεσα, Hpc. 5, 696, etc. ; Spt. 1 Reg. 23, 21 ;
3, 15, 23 ; Prov. 23, 35 ;
Jer. 5, 3 ;
dor. ἐπόνασα
[νᾱ] Thcr.
Idyl. 15, 80 ;
part. dor. πονήσαις, Pd. I. 1, 40. — Pass. ao. sbj. dor.
ποναθῇ [ᾱ]
Pd. O.
6, 11. Pf.
πεπόναμαι [ᾱ]
Pd. P.
9, 93 ; Thcr.
Idyl. 13, 14.
Moy. prés. inf.
poét. πονέεσθαι, Il. 10, 116 ; part. ion. πονεύμενος,
Il. 13, 288.
Impf. ion. ἐπονεύμην, Orph.
Arg. 960.
Fut. ion. πονέσομαι, Luc. As. 9. Ao. sbj. épq. πονήσομαι,
Od. 22, 377.
Ao. dor. ἐπονάθην [ᾱ] Eur. Hel. 1509. Pf. 3 pl. ion.
πεπονέαται, Hdt.
2, 63 ; épq.
πεπονείαται (var. -ήαται), Arat. 82 ; poét. -ήαται, Anth. 14, 1. Pl. q. pf. 3 pl. ion. πεπονήατο, A. Rh.
2, 263 ; sans
redoubl. πονείατο, Orph. Arg. 770, 1160.
Étym.
πόνος.