ψιλός
ψιλόταπιςψιλός, ή, όν
[ῑ]
I dégarni de cheveux, de
poils, de plumes : ψιλὸν δέρμα,
Od. 13, 437,
peau sans poils, cuir nu : en parl. d’un
cerf, Od. 13,
437 ; ou au poil peu touffu,
en parl. de chiens, Xén. Cyn. 3, 2 ; ψιλὴ κεφαλή,
Plat. Tim.
75e, tête
chauve ; ψιλὸς κεφαλήν, Hdt. 2, 76, sans plumes sur
la tête ; ψιλαὶ Περσικαί, Callix. (Ath. 197b) tapis de Perse ras,
sorte de tapis qui n’avaient de poil que d’un
côté; abs. ἡ
ψιλή, tapis de ce genre, Spt.
Jos. 7, 21
||
II p.
ext. dégarni, en gén. avec ou sans
rég. : ψιλὴ σώματος ψυχή,
Plat. Leg.
899a, âme
privée de corps ; ψιλοὶ ἱππέων,
Xén. Cyr.
5, 3, 57, dégarnis de cavaliers,
manquant de cavalerie ; γῆ ψιλὴ δενδρέων,
Hdt. 4, 19 et
21, terre dépouillée d’arbres ; ψιλὸς
ὅπλων, Plat. Leg. 834c, dépouillé d’armes, désarmé; d’où abs. :
1 en
gén. simple, seul, non accompagné : ὕδωρ ψ. Hpc. 551, 50, eau pure, p. opp.
à σὺν οἴνῳ ; ψ.
ἀριθμητική, Plat. Pol. 299e, l’arithmétique pure, c. à
d. sans la géométrie, etc. ;
θάλασσα ψ. Arstd. t. 1, 523, mer sans
îles ||
2 en
parl. de la végétation : ψιλὴ
ἄροσις, Il. 9,
580, champ cultivé sans arbres ; ψιλὸν
πεδίον, Hdt. 1,
80, plaine sans arbres ; ψιλὴ γῆ,
Plat. Criti.
111d;
ou simpl. τὰ
ψιλά (s. e. χωρία) Xén. Cyn. 5, 7, terre, pays
ou plaine sans arbres ; γεωργία ψιλή, Arstt.
Pol. 1, 7 ;
Th. C.P.
3, 10, 1, culture du sol sans
plantations ||
3 en
parl. d’équipement : τρόπις
ψιλή, Od. 12,
421, carène détachée ; ἐπὶ ψιλοῦ
(s.e. ἵππου)
καθίζειν, Xén.
Eq. 7, 5,
monter un cheval à cru ; ψ. νέκυς,
Soph. Ant.
426, mort nu, c. à
d. non recouvert de terre ; p. anal. en
parl. d’équipement militaire, sans armes : p. opp. à ὡπλισμένος,
Soph. Aj.
1123 ; d’où
abs. sans armes, sans défense, Soph. Ph. 953 ; ψιλὴ κεφαλή,
Xén. An.
1, 8, 6, tête nue, sans casque ;
abs. sans armes défensives, particul. sans bouclier, sans lourde cuirasse,
en parl. des soldats armés à la légère
(archers, frondeurs, etc. ; Thc. 3, 125 ; 7, 78 ; Xén. Hell. 2, 4, 12 ;
An. 3, 3, 7 ;
Arstt. Pol.
6, 7, etc.);
ψιλὴ δύναμις, Arstt. Pol. 6, 7, 2 ; ou τὸ ψιλόν, Xén. Hell. 4, 2, 17, les
troupes légères, p. opp. à τὸ ὁπλιτικόν ; ψιλὴ σκευή,
Thc. 3, 94,
armement léger ||
4 particul. en parl. du son, de la voix ou du
langage : ψιλὴ φωνή,
DH. Comp.
11 ; A. Tat.
2, 1, la voix toute seule, sans
accompagnement de chant ; ψ. μέλος,
Plut. M.
713d, simple
chant sans accompagnement ; ψιλὸς λόγος,
Plat. Conv.
215c,
Menex. 239c, Leg. 669d; Arstt. Poet. 1, 7 ; Rhet. 3, 2, 3 et 6, le
langage nu, c. à d. dépourvu de rythme,
la prose (ttef. v. un autre sens
ci-dessous 5); ψιλὴ ποίησις, Plat.
Phædr. 278c, la poésie seule,
sans accompagnement de chant, d’où la
poésie épique (p. opp. à la poésie
lyrique) ; ψ. μουσική,
Arstt. Pol.
8, 5, 11, musique instrumentale, sans
accompagnement de paroles ; ψιλὴ αὔλησις,
κιθάρισις, Plat.
Leg. 669e, air de flûte
ou de lyre sans accompagnement de chant
ou d’autre instrument ; particul. t. de gr. nu, simple, c.
à d. prononcé simplement, sans aspiration :
τὰ γράμματα ψιλά, D.
Phal. § 73 ; ou τὰ ψιλά (s. e. σύμφωνα ou στοιχεῖα) Gramm. les consonnes sans aspiration (c. à d. douces ou ténues) ;
ἒ ψιλόν, Gramm.
l’é pur ou simple, p.
opp. à l’ἠ dont le son était primit.
mixte (ei); ὒ ψιλόν, Gramm. l’u pur ou simple,
p. opp. à l’υ
prononcé ou ||
5 nu, c. à d. sans
accompagnement de preuves : ψ.
λόγος, simple affirmation sans preuves, Plat. Theæt. 165a; ou non évidente, Dém.
830, 13 (mais v. un
autre sens ci-dessus 4) ||
III p. suite, seul, unique : ψιλὸν ὄμμα, Soph.
O.C. 866, œil
unique qui me restait, en parl. d’Antigone, seul
guide d’Œdipe aveugle ||
Sup. ψιλότατος, Arstt.
G.A. 2, 6,
55.
Étym.
Étymol. inconnue.