ψυχρός
ψυχρόσαρκοςψυχρός, ά, όν
[ῡ]
A pass. froid :
I au
propre, en parl. de neige, de grêle, etc. Il. 15, 171 ; 19, 358 ; 22, 152 ;
Od. 14, 477 ;
Anth. 12, 81, 3,
etc. ; de souffle, de vent,
Od. 5, 469 ;
Hés. O.
512, 547 ; Plat. Theæt. 152b, etc. ; d’eau, de la mer,
etc. Od. 9,
392 ; 17, 209 ; 19, 388 ; Plat.
Phædr. 230b, etc. ; de l’airain, Il.
5, 75 ; de
cendre, Plut. M. 1095b; de viandes,
Plut. M.
733f ;
en parl. d’un mort, Soph. O.C. 622 ; du froid du serpent,
Thcr. Idyl.
15, 57 ; p. opp.
à θερμόν, Luc. Nec. 4 ; suivi de ὥστε et de l’inf. au sens
de trop froid (au positif)
Xén. Mem.
3, 13, 3 ; subst. :
1 τὸ
ψυχρόν (s. e. ὕδωρ) eau froide pour se laver, Hdt. 2, 37 ; pour boire,
Luc. Gall.
23 ; NT.
Matth. 10,
42 ; ou en gén. le froid,
Luc. Per.
44 ; p. opp. à
θερμόν, Plat.
Conv. 186d, Phæd. 86b, etc. ||
2 τὰ
ψυχρά, le froid, Plat. Tim. 67d, Conv. 188a, etc. ; particul. lieux
froids, Geop. 6, 2,
1 ; ou mets froids, p. opp. à ζέοντα,
Ath. 386a ||
II fig. froid, glacial :
1 en
parl. du style, Arstt. Rhet. 3, 3 ; D. Phal. 6, 114 ;
Lgn 4, 5,
etc. ; joint à
ἀσθενῆ, DH.
Rhet. 10, 4 ;
à ἀηδής,
Plat. Leg.
802d;
ψυχρὰ λέγειν, Xén. Conv. 6, 7, dire des choses froides, c.
à d. peu intéressantes ; en parl. des
écrivains eux-mêmes, Plat.
Euthyd. 284e; Luc. Rh. præc. 17 ; DH. Isocr. 3, etc. ||
2 en
parl. d’actions, froid, d’où
stérile (de même que l’idée de fécondité
se rattache à l’idée de chaleur) vain, inutile, nul,
insignifiant : ψ. ἐπικουρίη,
Hdt. 6, 108,
secours vain ; ψ. νίκη, Hdt. 9, 49, victoire
insignifiante ; ψ. ἐλπίς, Eur. I.A. 1014, vaine espérance ; joint
à ἕωλα, Dém. 551, 18 ; θερμὴν ἐπὶ ψυχροῖσι καρδίαν ἔχειν, Soph. Ant. 88, montrer de l’ardeur où il faudrait du
sang-froid ; p. suite, sans vie, inanimé,
Anth. 5, 166 ;
en parl. de divertissements froids ne procurant
pas un vrai plaisir, Eur.
Alc. 354,
d’où sans joie, Anth. 5, 160 ||
3 en
parl. de pers. indifférent, insensible, Xén. Cyr. 8, 4, 22 ; non passionné, Luc. Tim. 2 ; p. opp. à ζεστός, NT. Apoc. 3, 15 ; ou glacé de frayeur, joint
à αὖος, Luc. Cat. 12 ; ou misérable,
malheureux, triste, Ar. Pl. 263 ; Thcr. Idyl. 16, 11 ||
B act. qui refroidit, qui glace, Xén. Cyr. 8, 4, 23 ; Soph.
Ant. 650 ;
joint à ἄτοπος,
Plut. M.
1061a;
à ἀηδής,
Ath. 242b ||
Cp. ψυχρότερος, Hdt.
2, 22 ; Plat.
Phil. 24b et 24d ; Jos. B.J. 6, 1, 3 ;
Nic. Al.
255 ; Geop.
6, 2, 1 ; sup.
ψυχρότατος, DS.
1, 41.
Étym.
Étymol. inconnue ; p.-ê. apparenté à
ψυχή.