πύκα

πυκάζω

πύκασμα
πυκάζω (impf. ἐπύκαζον, ao. ἐπύκασα, f. et pf. inus. ; pass. ao. ἐπυκάσθην, pf. πεπύκασμαι) []
I rendre compact, épaissir, d’où couvrir d’une chose drue, serrée, dense : πέδιλα πίλοις, Hés. O. 540, garnir des chaussures d’un feutre épais ; λάχνῃ, Od. 11, 320, couvrir d’un duvet épais ; πεπυκασμένον ὄρος, Hés. Th. 484, montagne couverte d’épaisses forêts ; νεφέλῃ ἓ αὐτὴν πυκάζειν, Il. 17, 551, s’envelopper d’un nuage épais ; fig. : Ἕκτορα ἄχος πύκασε φρένας, Il. 8, 124, la douleur enveloppa comme d’un épais nuage l’âme d’Hector ; p. ext. :
1 couvrir, envelopper : ῥάκεσιν πεπυκασμένος ὤμους, Od. 22, 488, ayant les épaules couvertes de haillons ; π. κάρη στεφάνοις, Oracl. (Dém. 531, 6) ceindre les têtes de couronnes ; d’où couronner, Anth. 9, 202 ||
2 fermer : δῶμα, Soph. Aj. 581, une maison ; ἐντὸς πυκάζοιεν σφέας αὐτούς, Od. 12, 225, qu’ils se tinssent enfermés ||
II p. suite, rendre ferme, solide : νῆα λίθοισι, Hés. O. 622, caler avec des pierres un navire (tiré à sec); fig. νόον πεπυκασμένος, Hés. O. 791, qui a l’esprit d’une trame solide, ferme ||
Moy.
1 garnir (pour soi) de choses serrées : τόξον εὖ πυκάζου, Eschl. Sept. 149, garnis bien ton arc de flèches pressées ||
2 p. suite, entourer pour soi : στεφάνοις κεφαλὰς πυκασώμεθα, Anth. 11 ; 19, ceignons nos têtes de couronnes ||
E Act. prés. dor. πυκάσδω, Thcr. Idyl. 2, 153 ; 3, 14 ; ao. poét. (ἐ)πύκασσα, Hés. O. 542 ; Sapph. fr. 89 Bgk ; ou πύκασα, 3 sg. poét. πύκασε, Il. 8, 124. Pass. pf. part. éol. πεπυκαδμένος, Sapph. fr. 56 Bgk. Moy. fut. poét. πυκάσσομαι, Max. π. κατ. 513.
Étym. πύκα.