σείσων

σείω

Σεκοῦνδος
σείω (f. σείσω, ao. ἔσεισα, pf. inus. ; pass. ao. ἐσείσθην, pf. σέσεισμαι)
A tr.
I au propre : secouer, agiter, particul. :
1 agiter, en parl. d’un objet qu’on tient (des rênes, Soph. El. 713 ; une branche, Eur. Bacch. 308, etc.); d’où agiter l’égide, Il. 15, 321 ; une javeline, Il. 3, 345 ; 5, 563 ; 13, 135, etc. ; un bouclier, Ar. Lys. 563, etc. ||
2 secouer un joug, en parl. de chevaux qui courent, Od. 3, 486 ; une chevelure, une crinière, etc. Anacr. 49, etc. ; d’où au pass. être agité, flotter, en parl. de cheveux, Ar. Lys. 1312 ; Thcr. Idyl. 5, 91, etc. ; agiter convulsivement, Eur. Ion 1204, etc. ||
3 ébranler, en parl. d’un tremblement de terre : σείει ὁ θεός (s. e. τὴν γῆν) Xén. Hell. 4, 7, 4 ; Ar. Lys. 1142, la divinité ébranle la terre, d’où impers. : ἔσεισε, Thc. 4, 52, il y eut un tremblement de terre ; cf. Arstd. t. 1, 318 ; Philstr. Im. 475 ; au pass. être ébranlé, vaciller, trembler, Il. 20, 59 ; Hés. Th. 680 ; Eur. I.T. 46, etc. ||
4 secouer dans un crible, tamiser, Moschion p. 274 ; Hsch. et Phot. p. 512, 22 ||
II fig. ébranler, troubler, agiter (une ville, une maison, etc.) acc. Pd. P. 4, 484 ; Soph. Ant. 163, 583 ; Eur. H.f. 905, etc. ; τὴν κεφαλήν, Hpc. 80a, ébranler la tête ; τὸν ἐγκέφαλον σεσεῖσθαι, Ar. Nub. 1276, avoir le cerveau ébranlé, la raison troublée ; de même, en parl. des sentiments qui agitent l’âme, Plat. Tim. 43d, etc. ; en mauv. part : σείειν καὶ συκοφαντεῖν, Ant. 146, 21, ébranler et menacer de dénonciation ceux qui ont des comptes à rendre, c. à d. chercher à leur faire acheter à prix d’argent le silence des orateurs ; en gén. harceler, presser, tourmenter, acc. Plat. Eryx. 897d, etc. ||
B intr. s’agiter, se remuer : τῇ οὐρᾷ, Xén. Cyn. 3, 4, remuer la queue ; p. suite, flatter, Es. 278 de Furia ||
Moy. (ao. ἐσεισάμην)
I tr. :
1 agiter, secouer (la tête, Soph. Ant. 291 ; des ailes, Thcr. Idyl. 13, 13, etc.) ||
2 brandir, lancer (une pierre) Ar. Ach. 344 ||
II intr. s’agiter, en parl. d’Hèra sur son trône, Il. 8, 199 ; en parl. de choses (panache, Il. 13, 805 ; espalier dont les feuilles semblent s’agiter, Hés. Sc. 298 ; branche, Call. Ap. 1 ; dents qui branlent, Hdt. 6, 107 ; langue en mouvement, Plat. Crat. 426e ; lueur tremblante, DS. 18, 27, etc.) ||
E Prés. σίω, Anacr. l. c. Impf. poét. σεῖον, Od. 3, 486. Pass. impf. 3 sg. poét. σείετο, Il. 13, 805 ; 3 pl. épq. ἐσσείοντο, Il. 20, 59. Moy. ao. 3 sg. poét. σείσατο, Il. 8, 199.
Étym. R. indo-europ. *tuei(s)-, exciter, étinceler ; cf. σείριος, sscr. tvéṣati.