Σκῆψις

σκιά

σκιαγραφέω-ῶ
σκιά, ᾶς () ombre :
I au propre, ombre d’une personne ou d’une chose, Od. 11, 207 ; Eur. Andr. 745, etc. ; Plat. Phæd. 101d, etc. (sg. et pl.) ; σκ. πετραίη, Hés. O. 587, l’ombre d’un rocher ; ὑπὸ σκιῇ (ion. p. σκιᾷ) Hdt. 7, 226, à l’ombre ; au plur. Xén. Cyr. 8, 8, 17 ; ὑπὸ σκιαῖς, Xén. Œc. 20, 18, à l’ombre ; particul. :
1 pour signifier une chose vaine : μάχεσθαί τῳ περὶ σκιᾶς, Xén. Mem. 1, 6, 6, disputer contre qqn pour une ombre ; ὄνου σκιά, Plat. Phædr. 260c, l’ombre d’un âne, c. à d. prov. un rien, comme la question de savoir si l’ombre d’un âne loué appartient au propriétaire ou au locataire ; καπνοῦ σκιά, Soph. Ant. 1170, l’ombre d’une fumée ; abs. σκιᾶς ὄναρ ἄνθρωπος, Pd. P. 8, 99, l’homme est le songe d’une ombre ; cf. Soph. Aj. 126, 1236 ; Eur. Med. 1224 ||
2 ombre dans un dessin, Eschl. Ag. 1288 ; σκιᾶς ἀπόχρωσις ou φθορά, Plut. M. 407a, etc. dégradation de l’ombre, clair-obscur ||
II ombre des morts, Od. 10, 495 ; Eschl. Sept. 988 ; Soph. Aj. 1257, etc. ; Eur. fr. 536, etc. ; p. anal. ombre, fantôme, Soph. Aj. 301 ||
III ombre, convive non invité qu’on amenait avec soi à un repas, Plut. M. 707d ||
E Le σκ- de σκιά ne fait pas position, par exception, dans Hés. O. 587. Ion. σκιή, Hom. Hés. Hdt. ll. cc.
Étym. indo-europ. *skeh₂-ih₂-, ombre ; cf. sscr. chāyā́.