σφάς

σφε-

σφε
σφε-, th. d’un pron. pers. épq. et ion. de la 3e pers., lui, elle, usité aux formes suiv. :
I sg. : dat. σφιν, enclit. à lui, à elle, Hh. 18, 19 ; 30, 9 ; Eschl. Pers. 759 ; Soph. O.C. 1490 ; acc. σφε, masc. et fém. Eschl. Sept. 451, Eum. 580 ; Soph. O.R. 761, O.C. 40, etc. ||
II pl. σφεῖς, σφεῖς, σφέα ; gén. σφέων, par contr. σφῶν ; dat. σφίσι(ν) ; acc. σφέας [] par contr. σφᾶς, eux, elles, Il. 18, 311 ; Od. 3, 134 ; Hdt. 7, 168 ; Thc. 5, 46, etc. ; dans Hom. touj. en parl. des pers., excepté Od. 9, 70 ; 10, 355 ; qqf. joint à αὐτοί : σφῶν αὐτῶν, Il. 12, 155 ; 19, 302, d’eux-mêmes ; σφέας αὐτούς, Od. 12, 225 ; σφᾶς αὐτούς, Hés. Th. 34, eux-mêmes ; acc. plur. neutre, σφε, Thcr. Idyl. 15, 80 ; dans les inscr. att. d’ordin. construit ainsi : σφῶν αὐτῶν, CIA. 4, 27 a (445 av. J.-C.) etc. ; σφίσιν αὐτοῖς, Mitth. 2, 219, 9 (395 av. J.-C.) ; σφᾶς αὐτούς, CIA. 1, 56, 3 (412 av. J.-C.) ; mais quelquefois seul : περὶ σφῶν, CIA. 1, 40, 41 (424 av. J.-C.) ; les formes σφῶν, σφίσιν, σφᾶς ont d’ailleurs été peu à peu éliminées de cette combinaison, et remplacées par le pron. réfléchi ἑαυτῶν ou αὑτῶν ; sel. le résumé fait par Meisterhans la proportion des exemples où se maintiennent les formes en σφ- (σφῶν, σφῶν αὐτῶν, σφίσιν αὐτοῖς, σφέτερα αὐτῶν) est la suiv. : de 448 à 395 av. J.-C. 14 σφ- contre 1 ἑαυτ- (ou αὑτ-) ; de 395 à 300 aucun σφ-, 54 ἑαυτ- (ou αὑτ-) ; de 300 à 30 aucun σφ-, 107 ἑαυτ- (ou αὑτ-) ; v. Meisterh. p. 120, § 59, 3 ; p. ext. :
1 pron. pers. de la 1re pers. pl. : ἡμῖν ἐνί σφισι, A. Rh. 2, 1278, en nous-mêmes ; σφᾶς αὐτούς, Clém. 170, nous-mêmes, usage blâmé par Luc. Sol. 8, 9 ||
2 pron. pers. de la 2e pers. pl. : μετὰ σφίσιν, Il. 10, 398, avec vous ; σφὶν (v. ci-dessous) αὐτοῖς, Hés. O. 56, à vous-mêmes ||
3 chez les Att. pron. réfléchi de la 3e pers. eux-mêmes, elles-mêmes, Att. ; qqf. p. ἀλλήλους, Hés. Sc. 403 ; Xén. Lac. 1, 5 ; παρά σφιν ἑκάστῳ, Il. 5, 195, p. παρά σφεων ἑκάστῳ, auprès de chacun d’eux ||
III duel : dat. σφωΐν à eux deux, acc. σφωέ, eux deux : voir σφωέ ||
E σφε élidé en σφ’, Il. 19, 265 ; Pd. P. 5, 116 ; Eschl. Sept. 630, 739 ; Soph. Aj. 1389, O.R. 1505 ; O.C. 605, etc. ; éol. ἄσφε, Alc. 69 || pl. nom. σφέα, seul. Hdt. 1, 46, 89 ; 2, 119 ; 3, 53 ; 7, 50 ; gén. σφέων, monosyllab. dans Hom. Il. 18, 311 ; Od. 3, 134 ; σφείων, seul. dans la locut. ὦσαν ou ὦσαι ἀπὸ σφείων, Il. 4, 535 ; 5, 626 ; 13, 148, 688 ; dat. σφίσι, qqf. encl. σφισι, Il. 17, 453 ; 22, 288 ; Eschl. Pr. 482 ; éol. ἄσφι, Sapph. fr. 48 Bgk ; ion. et poét. σφι [] encl. Soph. O.C. 421 ; ou σφίν [] Hdt. 7, 149 ; encl. Eschl. Pr. 262, 457, etc. ; Soph. Aj. 570, El. 1070, etc. ; Eur. Med. 393, etc. ; par élis. σφ’, Il. 3, 300 ; 8, 4, etc. ; Hés. Sc. 325, 404, etc. ; lac. φιν, Call. Dian. 125, 213, etc. ; encl. syracus. ψιν, Sophr. (Dysc. Pron. 126b) ; acc. σφέας, Il. 12, 43 ; Od. 12, 225 ; encl. et monosyll. long, Od. 8, 315 ; qqf. monosyll. bref, Il. 5, 567 ; Thcr. Idyl. 21, 16 ; Opp. H. 2, 231 ; p. contr. att. σφᾶς, Soph. Aj. 839, Ant. 128, etc. ; épq. σφεῖας, Od. 13, 213 ; éol. et syracus. ψε, Thcr. Idyl. 4, 3.
Étym. indo-europ. *se-, soi-même et -bhi, instrum. pl. ; dans σ-φι(ν), le σ- est un degré zéro de *se ; cf. οὗ, lat. si-bī.