θεός
Θεοσδοτίδηςθεός, οῦ
(ὁ)
A subst.
I Dieu, la divinité,
en gén. Hom.,
etc. ; d’ord. en ce
sens sans art. σὺν θεῷ,
Il. 9, 49 ;
Hdt. 1, 86 ;
Soph. Aj.
765 ; Plat.
Prot. 317b, etc. ; qqf. σὺν τῷ θεῷ, Soph.
O.R. 1461 ;
σύν γε θεοῖσιν, Il. 9, 49 ; 24, 430, d’accord avec les dieux, selon la volonté
des dieux ; οὔτοι ἄνευ θεοῦ, Od. 1, 371, etc. ; οὐκ ἄνευθε θεοῦ,
Il. 5, 185 ;
οὐ θεῶν ἄτερ, Pd. P. 5, 102, non sans les dieux, non malgré les dieux ;
ὑπὲρ θεόν, Il.
17, 327, contre la volonté des dieux ;
θεῶν συνεθελόντων, Xén. Hipp. 9, 7 ; ou βουλομένων, Luc.
Macr. 29
(cf. lat. diis
faventibus) avec l’agrément ou la volonté des dieux ;
πρὸς θεῶν, Soph.
O.R. 326,
etc., O.C.
275, etc. ;
Xén. Cyr.
2, 2, 10, etc.
au nom des dieux ; qqf. en ce sens avec
l’art. Plat. Rsp. 379, 381,
etc. ; τὰ παρὰ τῶν
θεῶν, Xén. Mem. 2, 6, 8, les signes,
présages ou oracles par lesquels se
manifeste la volonté des dieux ; ou le
culte des dieux, la religion ; τὰ περὶ τοὺς
θεούς, Xén. Cyr. 8, 1, 8, ou πρὸς τοὺς θεούς,
Xén. Mem.
1, 3, 1, le culte des dieux ;
κατὰ θεόν τινα, Plat. Euthyd. 272a, avec l’aide d’un
dieu, c. à d. par un heureux hasard, par
bonne fortune ||
II une divinité
(particulière) :
1 πατὴρ
ἀνδρῶν τε θεῶν τε, Hom. (Zeus) père
des hommes et des dieux ; κατὰ θεόν τινα,
Eur. I.A.
443, selon l’inspiration d’un dieu ;
οἱ δώδεκα θεοί, Ar. Av. 95, etc. ; Xén. Hipp. 3, 2, les douze grands dieux ; οἱ
νέρτεροι θεοί, Soph. Ant. 601, 479,
etc. ; οἱ κάτω
θεοί, Soph. Ant. 451 ; οἱ κάτωθεν θεοί (p. opp. à
οὐράνιοι) Soph.
Ant. 1070, les
dieux des enfers ; particul. en parl. de
Zeus : ὕει ὁ θ. (v. ὕω) il pleut ;
de Poseidôn : ἔσεισεν ὁ θ. Xén.
Hell. 4, 7, 4,
le dieu fit trembler la terre ; d’Apollon
(dans les oracles) Soph. O.R. 86, 95, etc. ; comme personnif. du
soleil, Hdt. 2,
24 ; Eschl. Pers. 502 ; Eur. Alc. 722 ; ναὶ τὼ σιώ
(lac.) par les deux dieux, c. à d. soit les Dioscures (Castor et Pollux) serment
d’homme, Xén. An. 6, 6, 34 ;
Hell. 4, 4,
10 ; serment de femme, Ar.
Lys. 81 ; soit
Amphion et Zèthos, en Béotie, Ar.
Ach. 905 ;
en parl. des héros ou demi-dieux,
Soph. Ant.
834, El.
150, O.C.
65, etc. ;
chez les écriv. ecclés. en parl. de la divinité,
en gén. Phil. 1, 6, etc. ; en parl. de Jésus-Christ, NT. Joh. 1, 1 ; Naz. 3, 1073 Migne, etc. ;
rar. en parl. du mauvais esprit,
NT. 2 Cor.
4, 4 ||
2 ἡ
θ. une déesse, Il. 8, 7 ; τοῖς θεοῖς εὔχομαι πᾶσι
καὶ πάσαις, Dém. 225 fin, je prie tous les dieux et toutes les
déesses ; particul. ἡ
θ. à Athènes, Athèna, And. 10, 36 (décr.) ; Plat. Tim. 21a, etc. ; ἡ νερτέρα θ. Perséphonè, Soph. O.C. 1548 ; τὼ θεώ, les deux
déesses (Dèmèter et Perséphonè) Ar.
Vesp. 378 ;
souvent dans des serments : νὴ τὼ θ.
Ar. Lys.
112 ; μὰ τὼ θ.
Ar. Eccl.
155, 532, oui, non, par les deux déesses
||
3 par
ext. image ou statue d’un dieu,
Plat. Leg.
909e ||
III dieu par apothéose,
à Rome (lat.
divus) DS.
1, 4 ; Luc.
2, 254 ; 3, 220, 223
Reitz ; ὁ θεὸς Καῖσαρ,
Str. 177, le
divin César ||
IV chez les Gètes, titre donné au conseiller du roi,
Str. 298
||
V chez les Hébreux, roi, magistrat, Spt. Ex. 22, 8 et 28 ; Ps.
82, 2, 6 ||
VI t.
d’astrol. Sext. 731, 8 Bkk. ||
B adj. divin, propre aux dieux, au
cp. θεώτερος, Od. 13, 111 ; Call. Apoll. 93 ; DP. 257 ||
E Voc. θεός, inus. Gramm. ; postér. θεέ, Spt. Deut. 3, 24 ; Jud. 21, 3 ; NT. Matth. 27, 46,
etc. ; ttef. ce voc.
us. dans les composés Ἀμφίθεε,
Ar. Ach.
176 ; Τιμόθεε,
Luc. Harm.
1. Monosyll. par
syniz. θεός, Eur. Or. 399 ; H.f. 347 ; θεοί, Il. 1, 18 ; θεῶν, Hh. Cer. 55, 260 ;
θεοῖς, Thgn.
171 ; dissyll.
θεοῖσιν, Od.
14, 251 ; monosyll. θεούς,
Hh. Cer.
325. Nom. lac.
σιός (v.
ci-dessus), par contr. dor.
θεύς, Call.
Cer. 58 ;
acc. θεύν,
Call. Cer.
130 ; θεός,
avec -ος long à
l’arsis, Thcr. Idyl. 26, 50. Sur l’emploi de θεός au sens
de « déesse » dans les inscr. att.
v. θεά.
Étym. R.
indo-europ. *dh(e)h₁s-, divin,
sacré ; cf. lat. fēriæ, fēstus,
fānum de
*fas-nom.