θρυπτικῶς

θρύπτω

θρύψις
θρύπτω (f. θρύψω, ao. ἔθρυψα, pass. fut. θρυφθήσομαι, ao. 1 ἐθρύφθην, ao. 2 réc. ἐθρύϐην, pf. τέθρυμμαι)
I
1 briser, broyer, Plat. Crat. 426e ; Thcr. Idyl. 17, 80 ; au pass. Plat. Parm. 165b ; Anth. 12, 61 ; Arr. An. 4, 6 ||
2 fig. amollir, énerver (de sensualité, de débauche) T. Locr. 103b ; d’où au pass. être amolli, énervé, Xén. Conv. 8, 8 ; Plut. Amat. 4 ; Luc. Pisc. 31, Gymn. 29, etc. ; ἁπαλός τε καὶ τεθρυμμένος, Luc. Charid. 4, mou et énervé ; en gén. être affaibli, émoussé : θρύπτεται ἡ ὄψις, Plut. M. 936f, la vue est affaiblie ; fig. faire le fier, tirer vanité de, acc. El. Ep. rust. 9 ; ὄμμα θρυπτόμενον, Anth. 5, 287, œil dédaigneux ||
II Moy. (f. θρύψομαι)
1 vivre dans la mollesse, Plut. M. 751b ; Luc. Pisc. 31, Anach. 29 ||
2 faire le dégoûté, faire des façons, se faire prier (lat. delicias facere) Ar. Eq. 1163 ; ἐθρύπτετο ὡς μὴ ἐπιθυμῶν λέγειν, Plat. Phædr. 228c, il faisait des façons comme s’il ne désirait pas parler ; particul. faire des façons pour décliner une offre, Plut. Mar. 14, Ant. 12 ; joint à ἀκκίζεσθαι ou ὡραΐζεσθαι, Eup. 358 Kock ; 43, 14 Bekker, Anecdota græca, vol. 1 ||
3 p. suite, faire le fier : πρός τινα, Plut. Flam. 11 ; Luc. D. mar. 12, 1, se donner des airs auprès de qqn ; d’où tirer vanité de : τινι, El. V.H. 1, 19 ; Anth. 7, 218, de qqe ch. ; abs. se vanter de, avec l’inf. Hld. 2, 10 ||
E Part. prés. fém. dor. θρύπτοισα, T. Locr. 103b ; Hld. l. c. Pass. fut. θρυφθήσομαι, Arr. An. 4, 19, 2 ; ao. 2 inf. θρυϐῆναι, Diosc. 5, 141.
Étym. emprunt à un substrat non indo-europ. ; cf. τρύφος, τρυφή.