Ἥφαιστος
ἩφαιστότευκτοςἭφαιστος, ου
(ὁ)
1 Hèphæstos, fils de Zeus et d’Hèra, dieu du feu ; boiteux, selon la
tradition homérique, dès sa naissance, sa démarche rappelle le
mouvement vacillant de la flamme ou le zigzag de la foudre ;
précipité du ciel soit par Zeus, qui le punit ainsi d’avoir voulu
protéger Hèra contre la colère de son époux, soit par sa propre
mère, humiliée de l’infirmité de son fils, il tombe à Lemnos, selon
les uns ; selon les autres, au sein de la mer, où il est recueilli
par Thétis et Amphitrite : légendes en apparence
dissemblables, identiques au fond, en ce qu’elles tendent à
expliquer également l’action des volcans sous-marins de l’archipel
hellénique. Toutefois, à l’origine Hèphæstos est seulement le dieu
du feu céleste : c’est dans l’Olympe que se trouve l’atelier
où sont forgés le char d’Hèlios, la cuirasse d’or d’Hèraklès, le
bouclier d’Achille, le trône et le sceptre de Zeus ; plus tard
seulement, la forge du dieu est transportée dans les régions
volcaniques de la Grèce ou de la Grande-Grèce, à Lemnos ou en
Sicile dans les fournaises de l’Etna. Comme dieu du feu, Hèphæstos
est une des divinités qui ont initié les hommes aux premiers
progrès de la civilisation : c’est lui qui leur a enseigné les
arts métallurgiques, image du feu qui a été sur la terre le premier
instrument de cette civilisation. Le pouvoir créateur du dieu ne se
borne pas à utiliser les métaux en façonnant des œuvres d’art ; il
sait encore animer les êtres qu’il modèle ; il leur donne le
mouvement et la vie ; il crée même des êtres humains, la première
femme, Pandore : légende expressive, puisqu’elle montre que
dès l’origine les Grecs avaient conçu l’âme humaine comme une sorte
d’étincelle divine, Il.
1, 571 ; 8,
195 ; 15, 309 ; Hés. Sc. 123, O. 60 ; Eschl. Pr. 3, etc. ||
2 p.
ext. le feu, Il. 2, 426 ; Soph. Ant. 123, etc. ||
E Dor. Ἅφαιστος [ᾱ] Pd. O. 7, 65 ; P. 1, 47 ; Thcr. Idyl. 2, 134, etc. ; éol.
Ἄφαιστος, Sapph.
35 Ahrens.
Étym.
pré-grec.