ἀναλίσκω
ἀνάλιστοςἀν·αλίσκω [ᾰᾱ]
(impf. ἀνήλισκον, f. ἀναλώσω, ao. ἀνήλωσα, pf. ἀνήλωκα, pl. q. pf.
ἀνηλώκειν ; pass.
f. ἀναλωθήσομαι, ao. ἀνηλώθην, pf. ἀνήλωμαι, pl. q. pf. ἀνηλώμην)
1 dépenser, acc. χρήματα, Xén. Hell. 6, 3, 12, etc. de
l’argent ; cf. Ar. Pl. 381, Lys. 654, etc. ; rar. avec le gén.
τῶν χρημάτων, DC. 9, 52, dépenser de sa
fortune, etc. ; avec
double rég. : ἀν. τὰ χρήματα εἰς
τοὺς στρατιώτας, Xén. Cyr. 2, 4, 9, ou εἴς τι, Plat. Phæd. 78a, etc. ; Plut. Popl. 15, dépenser sa
fortune pour ses soldats, pour qqe ch. ; ἐπί
τινι, Plat. Rsp. 369e ; πρός τι, Dém. 33, 26 ; ὑπέρ τινος, Dém.
247, 6, dépenser de l’argent pour qqe
ch. ; τινί, Dém.
937, 25 ; DC.
77, 18, pour qqn ; fig. dépenser ou perdre
(son temps, ses forces, etc.) :
σώματα πολέμῳ, Thc. 2, 64, user les corps
à la guerre ; τὸν χρόνον, Dém. 50, 25, etc. perdre son temps ; χρόνον καὶ
πόνον, Plat. Rsp. 369e, perdre son temps et sa peine ; λόγον, Soph. Aj. 1049 ; Dém. 228, 8 ; λόγους, Dém. 319, 4, perdre ses paroles ; πόλλ’ ἔπη, Ar. Lys. 461, dépenser
beaucoup de paroles en pure perte ||
2 écarter de vive force,
supprimer, Plat. Pol. 289c ||
3 en
parl. de pers. faire périr, Eschl.
Ag. 570 ;
Soph. O.R.
1174 ; Eur.
Med. 33,
El. 681,
etc. ; Thc.
8, 65 ; en parl.
d’animaux, Xén. Cyr. 1, 4, 5 ;
au pass. être perdu, périr, Plat. Pol. 272d ; εἰς τοῦθ’ ὃ φεύγω νῦν ἀναλωθήσομαι, Eur. Hipp. 506, je retomberai pour ma perte dans le danger que
je fuis maintenant ||
E Act. prés. part. fém. dor. ἀναλίσκοισα, Pd.
P. 9, 25.
Impf. réc. ἀνάλισκον, App. Civ. 3, 58. Moy. fut. au sens pass. ἀναλώσομαι, Gal.
15, 129. Formes non
att. des ao. pf. et pl. q. pf. ἀνάλωσα,
ἀνάλωκα, ἀναλώκειν ; ἀναλώθην,
ἀνάλωμαι. — Dans les inscr. att. part.
prés. pass. ἀναλισκομένων,
CIA. 2, 54,
b, 29 (363 av.
J.-C.); v. Meisterh. p. 141, 15.
— Dans les inscr. att. l’augm. touj. en
η : act.
ao. ἀνήλωσαν, CIA. 1, 181, 1
(415 av. J.-C.); 188,
1 (410 av. J.-C.); pf. ἀνηλωκώς, CIA. 2, 444, 18
(commenc. du 2e siècle
av. J.-C.) : pass. ao.
ἀνηλώθη, CIA.
2 add. 834, c,
20 (après 329 av. J.-C.);
ἀνηλώθησαν, CIA.
2, 766, 64 (340/338
av. J.-C.); pf. ἀνήλωται, CIA. 2 add. 834, b, 1, 41
(329 av. J.-C.); ἀνηλωμένον, CIA.
2, 834, 12 (350/300
av. J.-C.); v. Meisterh. p. 137, 21.
— Deux inscript. att. du 2e siècle av. J.-C. offrent au sbj. et au part. ao. la
forme avec augment : ἀνηλώσωσιν, CIA.
2, 595, 4 ; ἀνηλώσας, CIA. 2, 594, 16 (cf.
ἀνήλωμα) v.
Meisterh. p. 138, 26.
Étym.
cf. ἀναλόω.