ἄρεσκος

ἀρέσκω

ἄρεσσα
ἀρέσκω [] (impf. ἤρεσκον, f. ἀρέσω, ao. ἤρεσα, pf. réc. ἀρήρεκα ; pass. impf. ἠρεσκόμην, ao. ἠρέσθην, pf. inus.)
I intr.
1 donner satisfaction, Il. 9, 120 ; 19, 138 ||
2 p. suite, plaire à : avec un n. de pers. pour sujet : τινί, Hdt. 3, 142 ; Soph. Ant. 75 ; Eur. fr. 94 ; ἀρ. τρόποις τινός, Dém. 1406 fin, complaire au caractère ou aux habitudes de qqn ; en mauv. part, être obséquieux : τινί, Eur. fr. 94, envers qqn ; avec un n. de chose pour sujet : ταὐτὰ ἀρέσκει μοι, Hdt. 1, 89, (si) tu es du même avis que moi ; τοῖς πρέσϐεσιν ἤρεσκεν, Thc. 5, 37, (la proposition) plut aux envoyés ; cf. Soph. Ant. 211, etc. ; Plat. Theæt. 157d, etc. ; τῷ τοῦτ’ ἤρεσεν; Soph. El. 409, qui a pu trouver cela bon ? c. à d. lui donner ce conseil ? avec le rég. de pers. à l’acc. satisfaire : πότερός σε ὁ τρόπος ἀρέσκει; Plat. Crat. 433e, laquelle des deux manières te satisfait ? cf. Soph. Aj. 584 ; Eur. Hipp. 185 ; Ar. Pl. 353, etc. ; d’où au pass. être satisfait de : τινι, Hdt. 3, 34, etc. ; Plat. Theag. 127b, etc. de qqe ch. Le participe ἀρέσκων, ουσα, ον, équivaut en ce sens à un adj. : ὅσοις τάδ’ ἔστ’ ἀρέσκοντα, Soph. O.R. 274, tous ceux qui approuvent ces imprécations (d’Œdipe) ; ἀρέσκον λέγειν, Thc. 3, 34, agréable à dire. P. ext. ἀρέσκει s’emploie, c. le lat. placet, pour exprimer l’idée d’une résolution arrêtée : ταῦτα ἤρεσέ σφι ποιέειν, Hdt. 8, 19, ils décidèrent de faire ainsi ; abs. τὰ ἀρέσκοντα, Plut. M. 448a, ou τὰ ἀρέσαντα, Plut. M. 1066c, ce qui plaît ou paraît bon (à chacun) c. à d. les opinions, les doctrines (des philosophes) ||
II tr. rendre (une chose) agréable (à qqn), d’où au pass. être agréable, plaire, Soph. Ant. 500 ||
Moy. ἀρέσκομαι (impf. ἠρεσκόμην, f. ἀρέσομαι, ao. ἠρεσάμην)
I tr.
1 offrir comme satisfaction, offrir pour être agréable : σπονδὰς θεοῖς, Thgn. 760, des libations aux dieux ||
2 se rendre favorable, se concilier : τινά τινι, Il. 9, 112, etc. ; Od. 8, 396, etc. ; Eschl. Suppl. 655 ; Xén. Mem. 4, 3, 16, qqn (une divinité) au moyen de qqe ch. ||
3 satisfaire, contenter : φρένας ἀρ. αἵματος, Hés. Sc. 255, rassasier son cœur de sang ||
II intr. être agréable, plaire : μάλιστα ἠρέσκοντο (αὐτῷ) οἱ ἀπ’ Ἀθηνέων, Hdt. 6, 128, ceux d’Athènes (lui) plaisaient surtout ||
E Act. ao. épq. ἄρεσσα, A. Rh. 3, 301. Pf. ἀρήρεκα, Sext. M. 1, 238. Moy. f. épq. ἀρέσσομαι, Il. 4, 362 ; Od. 8, 402 ; ao. épq. ἀρεσάμην, Hés. Sc. 255 ; impér. 3 sg. poét. ἀρεσσάσθω, Od. 8, 396 ; part. épq. ἀρεσσάμενος, Il. 9, 112 ; Thgn. 762. En prose class. seul. prés. et impf. pass. ; le moy. y est très rare.
Étym. p.-ê. R. indo-europ. *h₂erh₁-, plaire.