χαίνω
χαῖονχαίνω (f. inus.,
ao. 2 ἔχανον
[ᾰ] pf. 2
κέχηνα au sens d’un
prés.)
I s’ouvrir,
s’entr’ouvrir, en parl. de choses, de la
terre qui s’entr’ouvre : τότε μοι χάνοι
εὐρεῖα χθών, Il. 4, 182, alors que la terre s’entr’ouvre pour moi,
c. à d. pour m’engloutir ; cf. Il. 6, 281 ; 8, 150 ;
17, 417, etc. ; τὸ κεχηνός,
Luc. Tim.
18, 19, ouverture béante, en parl. des parties du corps blessées qui
s’entr’ouvrent, Thcr. Idyl. 22, 125 ; de la
blessure béante elle-même, Soph.
fr. 449 ; d’un coquillage qui
s’entr’ouvre, Plut. M. 967d ; fig. en parl. du rythme trop libre, Luc. Tim. 1 ; Rhét. 7, 891, W., etc. ||
II
1 en
parl. d’hommes ou d’animaux, ouvrir la bouche, la gueule
ou le bec ; en parl.
de pers. Il. 16, 350, 409 ; Ar.
Ach. 133 ;
Plut. M.
779f ;
en parl. des animaux, du lion,
Il. 20, 168 ;
de jeunes oiseaux, Anacr. 25, 12 ;
prov. λύκος
χανών, El. N.A. 7, 11, le loup avec
la gueule ouverte ; fig. rester bouche
béante par l’effet de l’étonnement ou de
l’attente, Ar. Ach. 10, Av. 264 ; El. N.A. 3, 16 ; Luc. Ic. 4 ; ou par désœuvrement (cf.
franç. bayer aux corneilles);
joint à ὁρᾶν,
El. N.A.
5, 27 ; à
περιμένειν, Philstr. p. 686 ;
οἱ κεχηνότες, Ar. Ran. 990, les badauds ; cf.
Ar. Nub.
173 ; Plat.
Rsp. 529d ; χ. τὸ στόμα, Spt.
Gen. 4, 111 ;
Ezech. 2, 8,
m. sign. ; τινί, Luc. Pisc. 48 ; El. N.A. 2, 46, etc. ; ou πρός τι, Od. 12, 350 ; Plut. M. 48a ; Luc. Per. 21, etc. ouvrir la bouche
pour avaler ou saisir qqe ch. ;
fig. demeurer bouche béante, c. à d. stupéfait ou en
admiration : πρός τι, Ar. Nub. 992 ; Luc. Ic. 3, etc. devant qqe ch. ; περί
τι, Clém. Pæd. 2, 10, 102 ;
Eum. p. 336, autour de qqe ch. ; πρός τινα, Ar. Eq. 651, 804 ;
Luc. Alex.
9 ; εἴς τινα,
Philstr. p. 686 ; κατά τινος,
El. N.A.
3, 11, devant qqn ||
2 ouvrir la bouche pour
parler, parler : δεινὰ ῥήματα κατά
τινος, Soph. Aj. 1227, prononcer de
terribles paroles contre qqn ; ὀϊζυρόν τι
χανεῖν, Call. Ap. 24, exhaler des cris
plaintifs ||
E Le prés. et l’impf. seul. dans les écriv. postér.
Geop. 10, 30 ;
les anc. écriv. employaient à la place le prés.
χάσκω ou le pf. κέχηνα. Ao. 2 inf. ion.
χανέειν, Hpc.
4, 142 Littré ; pf. 3
pl. dor. κεχάναντι [χᾱ] Sophr. 51.
Étym.
χάσκω.