χραίνω
χραισμέωχραίνω (ao.
ἔχρανα [ᾱν],
ao. pass. ἐχράνθην) :
I toucher légèrement à
la surface, effleurer, raser : οὐραίοισιν
εὐδίαν ἁλός, Achæ. (Ath. 277b) effleurer de leurs queues la surface sereine de
la mer ; p. anal. : τι αἵματι, Eur. I.A. 971, arroser
ou souiller (une épée) de sang ||
II p.
suite :
1 enduire, oindre :
μέλιτι, Anth.
7, 622, enduire de miel ; τινὶ αἰχμάς, Nic.
Al. 246,
enduire (de poison) les pointes des javelots ||
2 teindre, colorer,
badigeonner, Plat. Leg. 769a ; M. Tyr. 2, p. 257 ; au pass.
en parl. de la légère teinte que prend la
lune, Plut. M. 933c, etc. ||
3 salir, souiller :
καπνῷ, Eschl.
Sept. 324,
noircir de fumée ; cf. Nic. Al. 469 ; fig. souiller par le
meurtre, l’inceste, l’adultère, etc.
Eschl. Eum.
163, Suppl.
263 ; Soph.
O.C. 368 ;
Eur. I.T.
799, Hipp.
1266, etc. ;
fig. θεῶν
ὀνόματα, Plat. Leg. 917b, souiller les noms des dieux ; τὸ τῆς φιλίας ὄνομα, El.
N.A. 3, 46,
souiller le nom de l’amitié ||
4 p.
suite, offenser : θεοὺς
ἀνομίᾳ, Eur. H.f. 757, les dieux par la
désobéissance aux lois ||
Moy. :
1 teindre, colorer,
Nic. Al.
566 ||
2 salir, souiller, teindre
qqe ch. à soi : χεῖρα φόνῳ,
Soph. Aj.
43, teindre ou
rougir sa main d’un meurtre.
Étym.
cf. χραύω,
χράω.