δεύω (impf. ἔδευον, f. δεύσω, ao. ἔδευσα, pf. inus. ;
pass. ao. ἐδεύθην, pf. δέδευμαι)
I mouiller, d’où :
1 arroser,
imprégner : γαῖαν, Il. 13, 655, la terre,
en parl. de sang ; παρειάς, Od. 8, 522, les joues, en parl. de
larmes ; γλάγος ἄγγεα δεύει,
Il. 2, 471, le
lait mouille, c. à d. inonde ou remplit les vases ; avec double
rég. γαῖαν αἵματος, Eur. Ph. 674, arroser la terre de sang ; ou avec le dat.
εἵματα δάκρυσι, Od. 7, 260, arroser ses
vêtements de larmes ; au pass. être
mouillé ou arrosé : δάκρυσι, Il. 9, 570 ; αἵματι,
Il. 17, 361, de
larmes, de sang ||
2 particul. mouiller pour pétrir : ἄρτον ὕδατι, Xén.
Cyr. 6, 2, 28,
mouiller du pain pour le pétrir ; δεῦσαι καὶ
μάξαι, Xén. Œc. 10, 11, mouiller et
pétrir ; cf. Ar.
(Poll. 7, 24) ;
DH. 7, 72,
etc. ||
3 enduire,
imprégner : μέλιτι, Plat. Leg. 782c ; πίσσῃ, Hdn 8, 4, enduire de miel, de poix ou de résine ; p. anal.
en parl. de choses sèches :
σποδίῃ, Anth.
7, 10 (se couvrir les cheveux) de cendre
||
II faire couler,
répandre : αἷμα, Soph. Aj. 376, du sang ||
Moy. mouiller (qqe ch.
à soi) : πτερὰ ἅλμῃ, Od. 5, 53, mouiller ses
ailes dans les flots ||
E Impf. poét. 3 sg.
δεῦε, Il.
23, 220. Impf.
itér. δεύεσκον, Od. 7, 260. Pass. impf. 3 sg. poét.
δεύετο, Il.
17, 361 ; A.
Rh. 1, 750 ; 3
pl. poét. δεύοντο, Il. 9, 570 ; 23, 15.
Étym.
Étymol. inconnue.