διάτρησις

διατριϐή

διατριϐικός
διατριϐή, ῆς () [ῐϐ]
I litt. usure par le frottement, d’où :
1 déchirement, discorde, DH. 10, 15 ||
2 action de faire passer le temps, d’où délai, retard : διατριϐὴν χρόνου ἐμποιεῖν, Thc. 3, 38 ; ἐμϐάλλειν, Plut. Nic. 20, causer du retard ; ἔργα διατριϐὴν ἔχοντα, Plut. Per. 12, ouvrages qui demandent du temps ; διατριϐὴν ποιεῖσθαι, en b. part, Isocr. 75a, 281c, prendre son temps ||
II manière d’employer le temps, particul.
1 passe-temps (jeu, conversation, etc.) : δ. ἐν ἀγορᾷ, Ar. Nub. 1055 ; ἐν δικαστηρίοις, Eschn. 84, 40, sur la place publique, dans les tribunaux ; διατριϐὰς μετ’ ἀλλήλων διατρίϐειν, Eschn. 20, 35, passer son temps, c. à d. converser les uns avec les autres ||
2 occupation sérieuse, travail, étude, surtout au plur. διατριϐὰς ποιεῖσθαι περί τι, Is. 87, 36 ; Plut. M. 667d ; πρός τι, Eschn. 33, 15 ; ἐπί τινι, Ar. Ran. 1498 ; ἔν τινι, Plut. M. 713c, s’adonner à qqe ch. ; περί τινα, Plat. Conv. 177e, à qqn ; particul. réunion de gens qui causent de lettres, d’art, de philosophie, Plat. Charm. init., Ap. 37d ; d’où entretien philosophique, Ath. 508d ||
3 p. suite, genre de vie, d’où particul. action de passer son temps, de vivre, de séjourner qqe part : ἐν Σικελίᾳ, Plat. Ep. 337e, en Sicile ; ποιεῖσθαι τὴν δ. ἐν τῷ ὕδατι, ἐν τῇ γῇ, Arstt. H.A. 1, 1, vivre dans l’eau, sur terre ||
4 lieu de passe-temps, d’où école (cf. lat. schŏla = σχολή), particul. école de philosophie, Ath. 211d ; école en génér. Isocr. 237a ; Plut. Alc. 24, etc.