διπλόος-οῦς

1 double, au nombre de deux : διπλῆ μάστιξ, Eschl. Ag. 642 ; Soph. Aj. 242, fouet à double lanière ; διπλᾶ κέντρα, Soph. O.R. 809, aiguillon à double pointe ; διπλοῦν οἰκίδιον, Lys. 92, 28, maisonnette à deux étages ; ἐκπεφευγὼς διπλόον θάνατον, Hdt. 6, 104, ayant échappé à une double mort ; παίειν διπλῆν (s. e. πληγήν) Soph. El. 1416, frapper un second coup ; au plur. διπλοῖ βασιλῆς, Soph. Aj. 959 ; διπλοῖ στρατηλάται, Soph. Ph. 793, deux rois, deux chefs d’armée ; cf. Eschl. Pr. 950 ; Soph. O.R. 1135, etc. ; adv. διπλῷ, Plat. Leg. 722b, doublement (cf. διπλῇ) ; particul. formé de deux éléments, en parl. de mots composés, Arstt. Rhet. 8, 2, 5, ou des consonnes doubles (ζ, ξ, ψ) D. Thr. 632, 3 ; A. Quint. p. 44 ; Sext. 622, 10 Bkk. ||

2 qui se met en double, qui se replie, en parl. de vêtements : χλαῖνα διπλῆ, Il. 10, 134 ; Od. 19, 226, manteau qu’on met en double (cf. διπλοΐς ou δίπλαξ) ; cf. Apd. com. 2 (Com. fr. 4, 440) ; subst. ἡ διπλῆ, m. sign. Philstr. 385 ; Sext. 41, 31 Bkk. ; ὅθι διπλόος ἤντετο θώρηξ, Il. 4, 133, là où la cuirasse, rencontrant le ζῶμα, formait avec lui une double feuille ||

3 qui se courbe en deux : δ. ἄκανθα, Eur. El. 492, l’épine du dos courbée (par la vieillesse) ||

4 qui agit doublement, c. à d. par une action réciproque ou simultanée : ἀδελφῶν θανόντων διπλῇ χερί, Soph. Ant. 14, frères morts des coups dont ils se sont mutuellemeht frappés (cf. ἐπαλλήλοιν χεροῖν, ibid. 57) ||

5 de double nature (dieu et homme) en parl. de J.-C. Naz. 2, 328, c Migne ||

6 en mauv. part, double, équivoque, faux, Eur. Rhes. 395 ; Xén. Hell. 4, 1, 32 ; Plat. Rsp. 397d, 554d ||

7 subst. ἡ διπλόη, signe critique, c. διπλῆ, Héph. Sign. 1, 4 ; DL. 3, 66, etc. ||