εἰμί
εἶμιεἰμί (impf.
ἦ ou
ἦν, f.
ἔσομαι ; pour l’ao. et
le pf. on emploie les temps corresp. de γίγνομαι ; pour la conjug.
de εἰμί, v.
ci-dessous, fin).
A être, c. à d.
I être, exister,
p. opp. à γίγνομαι « devenir » Plat.
Theæt. 152d, ou à θνῄσκω « mourir »
(v. ci-dessous I,
1) :
1 en
parl. de pers. ἦν ποτε χρόνος ὅτε θεοὶ
μὲν ἦσαν, θνητὰ δὲ γένη οὐκ ἦν, Plat. Prot. 320c, il fut un temps où
les dieux existaient, mais où il n’y avait pas de races mortelles ;
θεοὶ αἰὲν ἐόντες, Il. 1, 290, les dieux qui
existent éternellement ; οἱ ὄντες,
Pol. 9, 29, 2,
les vivants ; οἱ οὐκ ὄντες, Thc. 2, 44, ceux qui ne
sont plus, les morts ; ἐσσόμενοι
ἄνθρωποι, Il. 3, 287, 460 ; 6, 358,
ou simpl. ἐσσόμενοι, Il. 22, 305 ; Od. 3, 204 ; 11, 76 ;
21, 255 ; 24,
433, les hommes qui existeront plus tard, la postérité ;
dans les Livres saints, ὁ ὤν, celui qui est, l’Être par excellence,
c. à d. Dieu, Spt. Ex. 3, 14 ; Sap. 13, 1 ; Jer. 14, 13 ; Phil. 1, 289, etc. ;
t. de philos. τὸ
ὄν, ce qui est en soi : ἐκ γὰρ μὴ
ὄντος οὐδὲν ἂν γενέσθαι, Arstt.
Soph. el. 5,
9, car de ce qui n’est pas rien ne saurait naître ;
cf. Epic.
(DL. 10, 38)
et lat. ex nihilo
nihil ; ἔτ’ εἰσί, Od. 15, 433, ils existent
encore ; οὐ δὴν ἦν, Il. 6, 131, il ne vécut pas
longtemps ; joint à ζάω : ζώντων καὶ ὄντων
Ἀθηναίων, Dém. 248, 25, alors que les Athéniens sont vivants et
bien vivants ; ἐν φάει μετὰ ζώντων εἶναι,
Soph. Ph.
413, vivre à la lumière du jour au
milieu des vivants ; p. opp. à
θνῄσκω : τεθνηῶτος μηδ’ ἔτ’ ἐόντος, Od. 1, 289, qui est mort,
qui n’est plus ||
2 p.
anal. en parl. de villes, d’empires,
d’objets matériels, etc. ὄλωλεν οὐδ’ ἔτ’
ἔστι Τροία, Eur. Tr. 1292, Troie a péri,
elle n’est plus (cf. lat. et campos ubi Troja
fuit) ; εἰ ἔστι ἀληθέως
(ἡ τράπεζα) Hdt.
3, 17, si vraiment elle existait ;
τῶν τε ὄντων χρημάτων καὶ τῶν προσιόντων,
CIA. 1, 32,
a, 25 (435/416
av. J.-C.) des richesses présentes et de celles qui
viendront s’ajouter (v. Meisterh. p. 153, 11)
||
3 en
parl. d’événements, de circonstances, être, se produire,
arriver : αὐτίκα βοὴ ἦν,
Thc. 3, 22,
aussitôt fut jeté le cri (d’alarme) ; ἕως ἂν ὁ
πόλεμος ᾖ, Thc. 1, 58 pour tout le temps que durera la guerre ;
τά τ’ ἐόντα τά τ’ ἐσσόμενα πρό τ’ ἐόντα,
Il. 1, 70, le
présent, l’avenir et le passé (litt. les
choses qui étaient auparavant) ; τῆς προδοσίας
οὔσης, Thc. 4,
103, à cause de la trahison (litt.
attendu qu’il y avait trahison) ; τί
ἔστιν; Ar. Th. 193, qu’est-ce ? qu’y
a-t-il ? — avec répétit. par euphém.
ἔστι δ’ ὅπῃ νῦν ἔστι, Eschl. Ag. 67, aujourd’hui les choses sont comme elles sont,
c. à d. le sort en est jeté, le malheur
arrive ||
4 dans
le raisonnement, impér. ἔστω
au sens d’une concession : que
(cela) soit ! eh bien ! soit : ἔστω σοι καὶ
τοῦτο οὕτως, Plut. M. 987b, qu’il en soit ainsi pour toi ; cf. M. 961b, 1072d, 1092a ; avec une prop. inf. ἔστω τοῦτο
ἀληθὲς εἶναι, DH. 5, 200, 2 Reiske, admettons que cela soit vrai ;
ἔστω γὰρ εἶναί τινα τοιοῦτον,
D. Chr. 2, 403,
eh bien ! soit, admettons qu’il existe un tel homme ||
5 en ce
sens, ἔστι et εἰσί entrent dans diverses locut. où ces deux formes verbales
sont suivies d’un relatif : οὐκ ἔσθ’
ὃς σῆς γε κύνας κεφαλῆς ἀπαλάλκοι, Il. 22, 348, non, il n’y a
pas un être qui puisse éloigner de ta tête les chiens ;
ἔστιν ὅστις κατελήφθη, Xén. An. 1, 8, 20, il y eut un homme qui fut surpris ;
οὐκ ἔστιν οὐδεὶς ὅς, Eur. El. 903, il n’est personne qui ne, etc. ; οὐδεὶς ἦν ὅστις οὐκ
ᾤετο, Xén. Hell. 7, 5, 26, il n’y
avait personne qui ne crût ; οὐκ ἔστιν
ὅτῳ, Eschl. Pr. 291 ; Xén. Œc. 3, 12, etc. il n’y a
personne à qui ; εἰσὶν οἵ, Thc. 6, 88 ; Xén. Hell. 6, 4, 24 ; ἦσαν οἵ,
Xén. An.
5, 2, 14, il y a, il y avait des gens
qui, etc. ; de
même εἰσί τινες οἵ, Thc. 3, 24 ; Lys. 13, 16 Frohb. il y en
a qui, etc. ; ἐστὶν
ἅ, Thc. 1, 12
et 65 ; 2, 67, etc. il y a des choses qui ou que, etc. Le sg. ἐστί se construit même avec un suj. plur. masc. ou fém.
ἔστιν οἵ (pour
εἰσὶν οἵ) Hdt.
7, 187, il y a des gens qui ;
ἔστιν οὓς ἐπαινῶ, Plat. Prot. 346e, il y a des gens que
je loue ; ἔστιν οὕστινας ἀνθρώπους
τεθαύμακας; Xén. Mem. 1, 4, 2, y a-t-il des
hommes pour qui tu éprouves de l’admiration ? ἔστιν ὅτε καὶ οἷς βέλτιον τεθνάναι ἢ ζῆν,
Plat. Phæd.
62a, il y en
a même parfois qui préfèrent la mort à la vie (v. en outre, F, II) ; —
de même avec un relat. ἔστιν ἔνθα, Xén.
Cyr. 7, 4, 15,
etc. ; ἔστιν οὗ, ἔστιν
ὅπου, Att. il y a des endroits où
ou des circonstances où, c. à d. en certains endroits ou en certaines circonstances ; ἔστιν ὅπῃ, Plat.
Prot. 331d, il y a une façon
d’être par laquelle, en quelque façon ; ἔσθ’
ὅπως, Plat. Rsp. 493e, il se peut que, en quelque manière ; οὐκ ἔστιν ὅπως, Hdt.
7, 102 ; Eschl.
Ag. 620 ;
οὐκ ἔσθ’ ὅπως, Pd. fr. 33 ; il n’est pas
possible que, en aucune manière ; οὐκ ἔστιν ὅπως
οὐκ, Ar. Pax 188 ; Xén. An. 2, 4, 3, il n’est pas possible que... ne, de toute
nécessité ; οὐκ ἔστιν ὅτου ἕνεκα,
Xén. An.
2, 5, 23, il n’y a pas de raison pour
que ; ἔστιν ὡς, Plat. Theæt. 208d, il peut se faire
que ; οὐκ ἔστιν ὡς, Plat. Men. 76e, il n’est pas
possible que ; ἔστιν ὅτε, Pd. fr. 172, 2 ;
Plat. Phæd.
62a ;
ἔσθ’ ὅτε, Soph.
Aj. 56, il y a
des cas où, il arrive que ; au mil. de la
prop. ὁ μηχανοποιὸς πόλεις ἔστιν ὅτε ὅλας
σῴζει, Plat. Gorg. 512b, le constructeur de machines sauve parfois des
villes entières (litt. il arrive que le
constructeur, etc.). Dans ces diverses construct. ἔστιν
est qqf. répété avec intention oratoire : ἔστιν τις ἔστιν ὅς σε κωλύσει τὸ δρᾶν, Soph. Ph. 1241, il y a quelqu’un, oui, quelqu’un qui
t’empêchera de le faire ||
II être, p. opp. à paraître : οὐ
δοκεῖν ἄριστος, ἀλλ’ εἶναι θέλει, Eschl. Sept. 552, il veut non paraître le meilleur, mais l’être ;
διπλασίαν τὴν δύναμιν εἰκάζεσθαι ἢ ἔστιν,
Thc. 1, 10, on
supposerait la puissance (athénienne) double de ce qu’elle est
réellement ; ὤν, οὖσα, ὄν, celui, celle,
ce qui est en réalité, ce qui est réel ou
vrai : τὸν ἐόντα λέγειν λόγον,
Hdt. 1, 95
ou τῷ ἐόντι
χρήσασθαι, Hdt. 1, 30, dire la vérité ; τὰ ὄντα
ἀπαγγέλλειν, Thc. 7, 8, faire connaître à son retour le véritable état
des choses (mais v. ci-dessous
τὰ ὄντα) ; τὸ
ὄν, Plat. Phæd. 65c, Conv. 202a, etc. ce qui est réellement, ce qui est réel
ou vrai ; joint
à ἀλήθεια, Plat. Pol. 501d, 508d ; τὰ ὄντα, Plat. Phæd. 65c, Phædr. 249d, etc. m. sign. (mais v. ci-dessous) ; — p.
suite, τὸ ὄν, la nature des
choses, la réalité, Plat. Theæt. 176e ; — adv. τῷ ὄντι, en réalité, réellement, véritablement,
Plat. Phædr.
238c,
260a,
etc. ; joint à
ὡς ἀληθῶς, Plat.
Phæd. 66c. — À ce sens se rattache le subst. τὰ
ὄντα, les biens, les ressources, litt. ce qui existe en réalité, Plat. Gorg. 511a ; Plut. Cor. 7, Ant. 24, etc. ||
III ἐστί impers. :
1 cela est, cela a
lieu : ἦν ἀμφὶ ἀγορὰν πλήθουσαν,
Xén. An.
1, 8, 1 ; ἦν περὶ
πλήθουσαν ἀγοράν, An. 2, 1, 7, c’était à peu près l’heure où le marché est
plein ||
2 il est possible :
avec un dat. de pers. et un inf.
ἔστι μὲν εὕδειν, ἔστι δὲ τερπομένοισιν
ἀκούειν, Od. 15, 393, nous pouvons, si cela nous plaît
(litt. il nous est loisible de) dormir et
nous récréer à écouter (des récits) ; τὸ δὲ
ψήφισμα τόδε ὅπως ἂν ᾖ εἰδέναι τῷ βουλομένῳ, CIA. 4, b, 53 a, 26
(418 av. J.-C.) de façon que celui qui
voudra connaître ce décret le puisse (v.
Meisterh. p. 153, 11) ; avec un inf.
seul : ἔστι τεκμήρια ὁρᾶν,
Xén. An.
3, 2, 13, vous pouvez en voir des
preuves ; ἄλλα μυρί’ ἂν εἴη λέγειν,
Plat. Pol.
271e, il y
aurait mille autres choses à dire ; ὅπως ἂν ᾖ
ὁρᾶν, CIA. 2,
1054, 91 (347 av. J.-C.) de façon
qu’on puisse voir (v. Meisterh. p. 153,
11) ; rar. avec ὥστε :
ἆρ’ ἔστιν ὥστε κἀγγύθεν θέαν λαϐεῖν;
Soph. Ph.
656, puis-je l’examiner de près ?
d’ord. dans des prop. nég. οὐκ ἔστι Διῒ μάχεσθαι, Il.
21, 193, il n’est pas possible de lutter
contre Zeus ; οὐκ ἔστι πέρσαι σοι τὸ Δαρδάνου
πέδον, Soph. Ph. 69, tu ne peux
bouleverser le sol (c. à d. détruire la
ville) de Dardanos ; — avec une prop.
inf. οὔ πως ἔστιν μεθ’ ὑμῖν δαίνυσθαι
ἀκέοντα, Od. 2,
310, il ne (m’) est pas possible de manger à contre-cœur au
milieu de vous ; οὐκ ἔστι τοὺς θανόντας ἐς φάος
μολεῖν, Eur. Alc. 1079, les morts ne
peuvent venir à la lumière du jour ; τὰς ναῦς
οὐκ ἔστιν ἀνελκύσαντας διαψῦξαι, Thc. 7, 12, il (nous) est
impossible de tirer nos vaisseaux à terre pour les sécher ; —
abs. εἴ τί που
ἔστι, Od. 4,
193, si cela est possible en quelque mesure ; — en ce sens impers. ἔστι μὲν...
ἔστι δέ se correspondent qqf.
Xén. Cyr.
1, 6, 11 ; Plat. Theæt. 192e (cf. ci-dessus ἔστι μὲν
εὕδειν, etc. Od. 15, 393).
B εἰμί copulatif :
I au
sens gén. de « être », construit :
1 avec
un adj. : φιλομαθὴς γάρ εἰμι,
Plat. Phædr.
230d, car
j’aime à m’instruire ; φανερὰ ἦσαν καὶ ἵππων καὶ
ἀνθρώπων ἴχνη πολλά, Xén.
An. 1, 7, 17,
on voyait clairement beaucoup de traces de pas de chevaux et
d’hommes ; ἀδύνατα ἦν τοὺς Λοκροὺς
ἀμύνεσθαι, Thc. 4, 1, 3, se défendre contre les Locriens était chose
impossible ; etc. ||
2 avec
un adv. ἅλις δέ οἱ ἦσαν ἄρουραι,
Il. 14, 122
(Tydée) avait une vaste étendue de champs ; ἐγγὺς ἦσαν οἱ ὁπλῖται, Xén.
An. 5, 4, 24,
les hoplites étaient là tout près ; ὧδ’
ἔστω, Il. 7,
34, qu’il en soit ainsi ; οὕτω πῃ τάδε γ’
ἐστὶ ὡς ἀγορεύεις, Il. 24, 373, certes, il en est comme tu dis ;
διαγνῶναι χαλεπῶς ἦν ἄνδρα ἕκαστον,
Il. 7, 424, il
était difficile de reconnaître chaque guerrier ; διαφερόντως εἶναι, Plat.
Leg. 892c, être différent ;
en ce sens ἐστί
a qqf. la valeur d’un verbe
impers. : καλῶς ἔσται,
Xén. An.
7, 3, 43, tout ira bien ; Κουρήτεσσιν κακῶς ἦν, Il.
9, 551, les choses allaient mal pour les
Kourètes ||
3 avec
un adj. pour marquer la qualité ou la condition :
φανερὸς ἦν δημοτικὸς καὶ φιλάνθρωπος ὤν,
Xén. Mem.
1, 2, 60, (Socrate) se montrait
ouvertement ami du peuple et philanthrope ; Ἀγησίλαος ἔτι νέος ὢν ἔτυχε τῆς βασιλείας,
Xén. Ages.
1, 6, Agésilas obtint la royauté, jeune
encore ; particul. avec les adj. τοιοῦτος,
τοσοῦτος, etc. (v. ces mots) ||
4 avec
un participe prés. pour marquer un état durable ou
habituel : φεύγων Ὀρέστης
ἐστίν, Eschl. Ch. 136, Oreste est en
exil, c. à d. vit en exil (φεύγει signifierait est
banni en ce moment même, vient d’être banni) ; ἦ
γὰρ εἴην οὐκ ἂν εὖ φρονῶν, Soph.
Aj. 1330, car
je ne serais certes pas un être raisonnable (et
non en ce moment je ne parlerais pas ou je n’agirais pas raisonnablement) ; ἦν προκείμενον, Eschl.
Pers. 371
(être décapité) c’était là le châtiment promis (litt. proposé) ; — avec un
participe précédé de l’article, pour marquer que l’action ou la
manière d’être exprimée par ce participe est propre au
sujet : ἐγώ εἰμι ὁ ὑμᾶς
σῴζων, Xén. Mem. 2, 7, 14, c’est moi
qui vous garde (litt. je suis celui qui,
etc.) ; οὔτε πλῆθός
ἐστιν οὔτε ἰσχὺς ἡ ἐν τῷ πολέμῳ τὰς νίκας ποιοῦσα,
Xén. An.
3, 1, 42, ce n’est ni le nombre ni la
force qui à la guerre donne la victoire (litt. ni... ni... ne sont ce qui, etc.) ; — pléon.
εἰσὶ ἐόντες, Hdt. 3, 49, ils se trouvent
être, ils sont ; ἐστὶ ἐοῦσα, Hdt. 3, 108, elle se trouve
être, elle est ||
5 avec
un participe pf. pour marquer un état durable :
ῥίγιστα τετληότες εἰμέν, Il. 5, 873, nous nous
trouvons depuis longtemps supportant les plus graves ennuis ;
ἐκ πατρὸς μέν εἰμι Τελαμῶνος γεγώς,
Soph. Aj.
1299, je me trouve avoir pour père
Télamôn ; ἐποιοῦντο διαϐάσεις ἐκ τῶν φοινίκων οἳ
ἦσαν ἐκπεπτωκότες, Xén.
An. 2, 3, 10,
on fit des ponts avec les palmiers qui étaient là abattus ;
ἔλεγον ὅτι Λακεδαιμόνιοι πάντων ὧν δέονται
πεπραγότες εἶεν παρὰ βασιλέως, Xén.
Hell. 1, 4, 2,
ils disaient que les Lacédémoniens se trouvaient avoir obtenu du
grand roi tout ce qu’ils demandaient ||
6 avec
un part. ao. ou pf. : οὐ σιωπήσας
ἔσει; Soph. O.R. 1146, ne resteras-tu
pas silencieux ? ne te tairas-tu pas ? κατακεκονότες ἔσεσθε, Xén.
An. 7, 6, 36,
vous aurez tué (litt. vous vous trouverez
ayant tué) ; avec un participe ao. précédé de
l’article, au même sens que ci-dessus (v. B, II, 3) :
ὅστις ἦν ἐκεῖνον ὁ κτανών, Soph. O.R. 140, l’homme, quel qu’il soit, qui se trouve avoir
tué Laïus ||
7 avec
différents cas pour marquer les divers rapports d’origine,
de matière, de
condition, etc. ; avec le gén. pour marquer
l’origine, la descendance :
πατρὸς δ’ εἴμ’ ἀγαθοῖο, Il. 21, 109, je suis né
d’un père illustre ; αἵματος εἶς ἀγαθοῖο,
Od. 4, 611, tu
es d’un sang généreux ; μητρὸς δ’ ὁποίας ἐστίν,
οὐκ ἔχω φράσαι, Eur. Ion 803, de quelle mère il
est né je ne saurais le dire ; — le lieu
d’origine : γένος μέν εἰμι τῆς περιρρύτου
Σκύρου, Soph. Ph. 239, par ma naissance
je suis de Skyros baignée par les flots ; σὺ
πόλεως εἶ μεγίστης, Xén.
An. 7, 3, 19,
tu es d’une cité considérable ; — l’âge : ἦν ἐτῶν πλέον ἢ
τετταράκοντα, Xén. Hell. 3, 1, 14, elle avait
plus de quarante ans ; ὅτε ἀπέθνῃσκεν, ἦν ἐτῶν
ὡς τριάκοντα, Xén. An. 2, 6, 20, lorsqu’il
mourut, il était âgé d’environ trente ans ; — la
matière : ἦν ἡ κρηπὶς λίθου
ξεστοῦ, Xén. An. 3, 4, 10, la base
était faite d’une pierre polie (cf.
Hdt. 1, 93) ;
οἱ στέφανοι οὐκ ἴων ἢ ῥόδων ἦσαν, ἀλλὰ
χρυσίου, Dém. 22, 70 Rehd. les couronnes étaient non de violettes
ou de roses, mais d’or ; fig.
τοιούτων ἔργων ἐστὶ ἡ τυραννίς,
Hdt. 5, 92,
c’est de tels actes qu’est faite la tyrannie ; — la mesure, la
grandeur : τοῦ δὲ Μαρσύου τὰ εὖρός ἐστιν
εἴκοσι καὶ πέντε ποδῶν, Xén.
An. 1, 2, 8,
la largeur du fleuve Marsyas est de vingt-cinq pieds ; —
la valeur ou le
prix : τὸ τίμημα τῆς χώρας ἑξακισχιλίων
ταλάντων ἐστίν, Dém. 15, 19 Baiter-Sauppe, le prix du territoire est de 6
000 talents ; — le tout dont on désigne une partie : εἶ γὰρ τῶν φίλων, Ar.
Pl. 345, car
tu es du nombre des amis ; Κριτίας τῶν τριάκοντα
ἦν, Xén. Mem. 1, 2, 31, Kritias
était des trente (tyrans) ; τοῖς οὖσι Κηρύκων
καὶ Εὐμολπιδῶν, CIA. 4, 1, c, 23 (500/456 av. J.-C., v.
Meisterh. p. 168, 17) à ceux qui font partie des familles
des Hérauts et des Eumolpides ; ἐτύγχανε βουλῆς
ὤν, Thc. 3,
70, il se trouvait faire partie du sénat ; particul. en parl. de groupes
politiques, de partis, etc.
ἦσάν τινες μὲν Φιλίππου, τινὲς δὲ τοῦ
βελτίστου, Dém. 125, 8, quelques-uns étaient du parti de Philippe,
quelques autres du parti le plus honnête (c. à
d. du parti du bien public) ; οὐδετέρων
ὄντες, Thc. 5,
84, n’étant ni d’un parti ni de l’autre, étant neutres ; —
la possession : Τροίαν Ἀχαιῶν οὖσαν, Eschl.
Ag. 269, Troie
aux mains des Grecs ; τὸ πεδίον ἦν μέν κοτε
Χορασμίων, Hdt. 3, 117, la plaine appartenait jadis aux Khorasmies ;
— la dépendance : βασιλεὺς νομίζει καὶ ὑμᾶς ἑαυτοῦ εἶναι, Xén. An. 2, 1, 11, le roi croit d’ailleurs que vous êtes en
son pouvoir ; — la fonction :
οἰκονόμου ἀγαθοῦ ἐστιν εὖ οἰκεῖν τὸν ἑαυτοῦ
οἶκον, Xén. Œc. 1, 2, c’est le devoir
d’un bon intendant de bien administrer sa maison ; τῶν νικώντων τὸ ἄρχειν ἐστίν, Xén. An. 2, 1, 4, c’est aux vainqueurs qu’il appartient de
commander ; τὸ ναυτικὸν τέχνης ἐστίν,
Thc. 1, 142, la
marine est affaire d’art ; — les
inclinations de l’esprit ou du
caractère : τῆς αὐτῆς γνώμης εἶναι,
Thc. 5, 46,
être du même avis ; τούτου τοῦ τρόπου πώς εἰμ’
ἀεί, Ar. Pl. 246, je suis toujours
de ce caractère ; — avec le dat. pour
marquer : la possession : εἰσίν
μοι παῖδες, Il. 10, 170 (cf. Od. 20, 365 ; 23, 21) j’ai des enfants ; ἦν
ἡμῖν Λάϊός ποθ’ ἡγεμών, Soph.
O.R. 103,
Laïus était jadis notre roi : σοὶ κατηφείη
καὶ ὄνειδος ἔσσεται, Il.
17, 557, ce sera pour toi une honte et
un opprobre ; — une idée de communauté
ou de relation ; en ce
sens la loc. ἐστί μοι, σοι,
etc. est suivie
de πρός ou
d’ord. d’un autre datif : ἐμοὶ οὐδέν
ἐστι πρὸς τοὺς τοιούτους, Isocr.
43b, je n’ai
rien de commun avec de tels hommes ; μηδὲν εἶναι
σοὶ καὶ Φιλίππῳ πρᾶγμα, Dém.
320, 7, (qu’) il n’y a rien de commun
entre toi et Philippe ; ou simpl. sans
verbe : τί ἐμοὶ καὶ σοί;
Att. quoi de commun entre toi et moi ?
τί τῷ νόμῳ καὶ τῇ βασάνῳ; Dém. 855, 6, quoi de commun
entre la loi et la torture ? — avec un pron.
pers. au dat. accompagné d’un partic. marquant un sentiment de
l’âme (désir, attente, plaisir, etc.) : τί οὖν οὐ πυνθάνει εἰ
καὶ ἐκείνῳ βουλομένῳ ταῦτ’ ἐστιν; Xén. Hell. 4, 1, 11, que ne cherches-tu à savoir si ce projet
lui agrée à lui aussi ? ἐμοὶ δέ κεν ἀσμένῳ
εἴη, Il. 14,
108, j’en serais charmé ; ἐπανέλθωμεν, εἴ
σοι ἡδομένῳ ἐστίν, Plat.
Phæd. 78b, revenons à notre
sujet, si cela t’est agréable ; ἦν αὐτῷ
προσδεχομένῳ, Thc. 6, 46 (Nicias) s’y attendait (litt. l’événement se produisait pour Nicias s’y
attendant) ; pour cette construction cf.
lat. militibus exæquatus cum imperatore
labos volentibus erat, Sall.
Jug. 100, 4 ;
quibus bellum volentibus erit,
Tac. Agr.
18 ||
8 avec
diverses prépositions : pour marquer un grand nombre de
rapports mentionnés dans chaque article spécial à ces prép. et dont
qqes-uns feront comprendre cette construction :
ἀμφί : εἶναι ἀμφὶ
τὰ ἱερά, Xén. Cyr. 7, 7, 1, être occupé
aux sacrifices (v. ἀμφί) ; — ἀπό :
εἶναι ἀπό τινος, Xén. Mem. 1, 6, 9, descendre de qqn (v. ἀπό) ; — διά : εἶναι διὰ φόϐου,
Thc. 6, 34,
être en crainte, etc. (v. διά) ; — ἐκ ou ἐξ : πατρὸς ἐξ ἀγαθοῦ
εἶναι, Il. 14,
113, être né d’un père illustre ; εἴμ’ ἐκ
Παιονίης, Il. 21, 154, je suis originaire de Péonie, etc. (v. ἐκ) ; — ἐν :
οἱ ἐν τέλει ὄντες, Thc. 4, 65, ceux qui sont
en charge, les magistrats ; εἶναι ἐν
ἀθυμίᾳ, Thc. 6,
46, être dans le découragement, etc. (v. ἐν) ; — ἐπί :
ὡς ἦν ἥλιος ἐπὶ δυσμαῖς, Xén. An. 7, 3, 34, comme le soleil était près de se coucher ;
ἐπί σοι ἔσται, Xén. Cyr. 1, 3, 14, cela sera en ton pouvoir, dépendra de
toi ; βουλεύεται ὅπως μήποτε ἔτι ἔσται ἐπὶ τῷ
ἀδελφῷ, Xén. An. 1, 1, 4 (Cyrus)
examine comment il pourrait ne plus être sous la dépendance de son
frère ; ἐπὶ τοῦ ὀνόματος τούτου πάντα τὸν χρόνον
ἦν, Dém. 1000,
21, j’ai toujours vécu sous ce nom-là ; etc. (v. ἐπί) ; — κατά :
μέγα πένθος ἦν κατὰ τὸ Λακωνικὸν
στράτευμα, Xén. Hell. 4, 5, 10, il y avait
un grand deuil dans l’armée lacédémonienne ; etc. (v. κατά) ; — μετά :
ὁ Ἰνδῶν βασιλεὺς μετὰ τοῦ ἠδικημένου
ἔσται, Xén. Cyr. 2, 4, 7, le roi des
Indes sera avec l’offensé, c. à d.
prendra le parti de l’offensé ; etc.
(v. μετά) ; —
παρά : κῶμαι
πολλαὶ ἦσαν παρὰ τὸν ποταμόν, Xén.
An. 3, 5, 1,
il y avait le long du fleuve un grand nombre de villages ;
οἱ παρὰ βασιλεῖ ὄντες, Xén. An. 1, 5, 1, ceux qui approchent le roi ; παρ’ οὐδὲν εἶναι, Att. ne
compter pour rien ; etc. (v. παρά) : —
περί : καὶ οὗτοι
μὲν περὶ ταῦτα ἦσαν, Xén.
Hell. 2, 2, 4,
et voilà de quoi les esprits étaient préoccupés ; etc. (v. περί) ; — πρός :
πρὸς Βαϐυλῶνι ἦν ὁ Κῦρος, Xén. Cyr. 7, 5, 1, Cyrus était près de Babylone ; ἐπεὶ δὲ πρὸς ἑσπέραν ἦν, Xén. Hell. 4, 3, 22, comme on était sur le soir ; ὁ θεὸς πρὸς ἡμῶν ἔσται, Thc.
4, 92, la divinité sera de notre côté,
c. à d. nous sera favorable ;
οὐκ ἦν πρὸς τοῦ Κύρου τρόπου ἔχοντα μὴ
ἀποδιδόναι, Xén. An. 1, 2, 11, il n’était
pas dans le caractère de Cyrus d’avoir et de ne pas donner ;
πρὸς γὰρ Διός εἰσιν ἅπαντες ξεῖνοί τε πτωχοί
τε, Od. 6,
207, tous les étrangers et les mendiants sont sous la
protection de Zeus ; ἀεὶ πρὸς ᾧ εἴη ἔργῳ τοῦτο
ἔπραττεν, Xén. Hell. 4, 8, 22, ce qu’il
entreprenait il l’exécutait toujours ; εἶναι
πρός τι, Pol. 1, 26, 3, être adonné à une étude, être engagé dans
une affaire ; etc. (v. πρός) ; — σύν : σὺν τοῖς ἀδικουμένοις
ἡμεῖς ἐσόμεθα, Xén. Cyr. 3, 2, 22, quant à
nous, nous serons avec les offensés, c. à
d. nous prendrons le parti des offensés (cf. ci-dessus μετά) ;
etc. (v.
σύν) ; — ὑπό : οἱ ὑπὸ βασιλεῖ
ὄντες, Xén. Cyr. 8, 1, 6, ceux qui
sont sous la domination du grand roi ; etc. (v. ὑπό) ||
II être la même chose
que, avoir la valeur ou la signification
de, signifier : τὸ γὰρ εἴρειν λέγειν
ἐστίν, Plat. Crat. 398d, car εἴρειν c’est
λέγειν, c. à d.
εἴρειν a le même sens que λέγειν « dire » (cf.
Plat. Gorg.
459a,
466e ;
Theæt. 152b, 164b, etc.) ; τοῦτ’ ἔστι,
Att. c’est-à-dire ; ὅπερ ἐστί, Plut.
Popl. 17, ce
qui revient à dire, ce qui signifie ; τὰ δὶς
πέντε δέκα ἐστίν, Xén. Mem. 4, 4, 7, deux fois
cinq font (litt. sont) dix.
C εἰμί explétif. —
I dans le grec class. εἶναι
(seul. cet inf.) paraît explétif :
1 dans
diverses loc. adv. : ἑκὼν εἶναι,
ἑκόντος εἶναι, etc. (v. ἑκών) ||
2 dans
diverses loc. formées d’une prép., d’un adv. ou d’un adj. pris
adverb. précédés de l’article : τὸ
ἐπ’ ἐμοὶ εἶναι, Thc. 8, 48, autant qu’il est en moi ; τὸ κατὰ τοῦτον εἶναι, Xén.
An. 1, 6, 9,
en ce qui le regarde ; τὸ ἐπ’ ἐκείνοις εἶναι
ἀπολώλατε, Xén. Hell. 3, 5, 9, s’il
n’avait tenu qu’aux Lacédémoniens, vous étiez perdus ; τὸ δὲ νῦν εἶναι τὴν συνουσίαν διαλύσωμεν,
Plat. Lach.
201c, pour le
moment rompons l’entretien ; τὸ μὲν τήμερον
εἶναι, Plat. Crat. 396e, pour aujourd’hui ; τὸ σύμπαν
εἶναι, Hdt. 7,
143, en somme ||
3 dans
diverses loc. formées d’une prép. suivie de son rég.
κατὰ δύναμιν εἶναι, Il. 2, 32 Baiter-Sauppe ;
ou εἰς δύναμιν
εἶναι, Plat. Pol. 300c, selon (mes, tes, ses, etc.) moyens ; dans la mesure de (mes, tes, ses,
etc.) forces ||
II après les verbes qui marquent une idée d’attribution
ou de désignation : τόν ποτέ οἱ Κινύρης δῶκε ξεινήϊον εἶναι, Il. 11, 20, (la cuirasse)
que lui donna jadis Kinyrès comme (litt.
pour être) un présent d’hospitalité ; σύμμαχόν
μιν εἵλοντο εἶναι, Hdt.
8, 134, ils le choisirent pour allié ;
σοφιστὴν δή τοι ὀνομάζουσι τὸν ἄνδρα
εἶναι, Plat. Prot. 311e, on donne à notre homme le nom de sophiste
||
III postér.
1 εἰμί s’ajoute avec la valeur d’une
sorte de particule affirmative au pron. ἐγώ devant un autre
verbe : ἐγώ εἰμι οὐχ ἥμαρτόν
σοι, Spt. Jud. 11, 27, pour moi,
non, je n’ai pas péché envers toi ; cf.
Spt. Jud.
5, 3 ; 6,
18 ; 11, 35 ; Ruth 4, 4 ; 2 Reg. 11, 5 ;
12, 7 ; Job
33, 31 ; Esaï.
28, 28 ||
2 ἔσται s’emploie pléon. pour
annoncer ce qui va être dit : καὶ
ἔσται πᾶς ὁ εὑρίσκων με ἀποκτενεῖ με, Spt. Gen. 4, 14, et il arrivera que tout homme qui me trouvera
me fera périr ; cf. Spt. Gen. 9, 14 ; Judith
11, 15 ; 14,
2 ; 1 Macc. 7,
35, etc. ; cf. Hdt. 5, 97, 99 ; Pd.
O. 9, 64,
etc.
D Omission de quelques formes de εἰμί. —
I ἐστί est souv. omis :
1 avec
certains subst. ou adj. formant avec ἐστί des loc. usuelles, p.
ex. ἀνάγκη, εἰκός, ἐλπίς, σχολή, χρεία,
ὥρα ; ἄξιος, δεινός, δυνατός, ἕτοιμος,
οἷος τε, ῥᾴδιος, etc.
(v. ces mots) ||
2 dans
les prop. proverbiales : μηδενὶ
συμφορὰν ὀνειδίσῃς· κοινὴ γὰρ ἡ τύχη καὶ τὸ μέλλον ἀόρατον,
Isocr. 1, 29,
n’insultez au malheur de personne ; car les chances de la fortune
sont communes à tous et l’avenir est invisible ||
3 dans
de courtes inscript. sur les statues, les bornes,
etc. : ὅρος τεμένους (=
ὅδε ἐστὶν ὅρος) IGA. 8 (5e siècle av. J.-C.) (ici
est) la limite du temple ; ἐποίκων εἰς
Ποτείδαιαν (= τόδε ἄγαλμά ἐστι
τῶν) CIA. 1,
340 (429 av. J.-C.) (ceci est une
statue votive) des colons partis pour Potidée ; etc. (v. Meisterh. p. 157, 78)
||
4 avec
les adj. verb. en -τέον :
θεραπευτέον τοὺς θεούς, Xén. Mem. 2, 1, 28, il faut honorer les dieux ; ἡμῖν γ’ ὑπὲρ τῆς ἐλευθερίας ἀγωνιστέον, Dém. 9, 70 Rehd. il nous
faut lutter pour notre indépendance ||
5 après
les pron. conj. ὅσος, ὅστις :
νῆσοι, ὅσαι ἐντὸς Πελοποννήσου καὶ
Κρήτης, Thc. 2,
9, toutes les îles qui (se trouvent) entre le Péloponnèse et
la Crète ; ἀπὸ τῶν ἡρώων ἀρξάμενοι, ὅσων λόγοι
λελειμμένοι μέχρι τῶν νῦν ἀνθρώπων, Plat. Rsp. 366d, à commencer par
tous ceux des héros dont les paroles (se sont) conservées jusqu’à
nous dans la mémoire des hommes ; particul. dans
les loc. θαυμαστὸν ὅσον
(v. ὅσος) ;
οὐδεὶς ὅστις οὐ (v. οὐδείς) ||
6 après
une conj. ou un adv. conjonctif dans une prop. d’interr.
indir. ὅρα εἴ σοι βουλομένῳ ἃ
λέγω, Plat. Rsp. 358, vois si ce que
je dis te convient ; Ἀλκιϐιάδης ἠρώτα ὅπου
Ἀγάθων, Plat. Conv. 312, Alcibiade
demanda où (était) Agathôn ||
II Sont qqf. omises les formes suiv. : εἰμί, Soph. Aj. 813, O.R. 92 ; — εἶ, Il. 24, 376 ; Od. 4, 206 ; particul.
avec ἄξιος,
Soph. Aj.
400 ; Plat.
Theæt. 143d ; avec δεινός, Soph. O.C. 141 ; avec ἕτοιμος, Plat. Pol. 277e ; — ἐσμέν, Il. 9, 226 ; Soph. Ant. 634 ; — ἐστέ, Od. 10, 463 ; —
εἰσί, Soph.
O.R. 449 ;
CIA. 2, 778,
b, 7 (350/300
av. J.-C. ; v. Meisterh. p. 157,
78) ; — ἦν 3
sg. impf. CIA. ibid. ; — ᾖ dans les prop. relat. avec ἄν ou poét. avec
κέ, Il.
1, 547 ; 5,
481 ; 14, 376 ; Plat. Rsp. 370 ; Eur. Hipp. 659 ; Ant. 133, 14 ; mais jamais dans les inscr. att. (v. Meisterh. p. 157, 78) ; l’opt. 3
sg. εἴη, CIA. 2, 578, 12
(après 340 av. J.-C. ; v. Meisterh. ibid.) ; — ἐσόμεθα,
Od. 14,
394.
E Crase de ἐστί. —
Avec καί :
κἀστί = καί
ἐστι (v. καί) ; — avec μοί : μοὐστί =
μοί ἐστι (v.
ἐγώ).
F Aphérèse : ποῦ ’στι
(v. ποῦ)
||
E
I Accentuation. À l’ind. prés.
toutes les formes de εἰμί,
sauf εἶ,
sont enclitiques. Au sens copulatif, elles sont
accentuées quand elles expriment l’existence ou une manière
d’être (v. A,
I et II). La 3e
pers. du sg. n’est pas oxyton (ἐστίν), mais paroxyton
(ἔστι) quand elle
signifie « il est, il y a » ἔστι
θεός, il y a un dieu ; — quand elle se
trouve au commencement de la prop. : ἔστιν οὕτως, il en est ainsi ; — au sens de « il est possible » (v.
ci-dessus A, III) ; — après les particules οὐ, μή, εἰ,
ὡς, καί ; après les formes avec
élision τοῦτ’ (pour τοῦτο) et ἀλλ’ (pour ἀλλά) ||
II Particularités de syntaxe :
1 ἔστι et ἦν se construisent qqf. avec un
sujet pluriel (masc. et fém.),
d’ord. au commenc. de la prop., au sens de
notre « il est, il était ; il y a, il y avait »
(cf. γίγνομαι
fin) : τῆς δ’ ἦν
τρεῖς κεφαλαί, Hés. Th. 321, (ce monstre)
avait trois têtes ; ἔστι δὲ μεταξὺ ἑπτὰ
στάδιοι, Hdt. 1, 26, il y a un intervalle de sept stades ;
ἔστι... ἄρχοντές τε καὶ δῆμος,
Plat. Rsp.
463a, il y
a... des magistrats et un peuple ; cf.
Soph. Tr.
520 ; Eur.
Ph. 349,
Hec. 1000 ;
voy. également ci-dessus la construct.
ἔστιν οἵ (v.
A, I, 4) ; de même
avec un duel : εἰ δ’ ἔστι τούτω
διττὼ τὼ βίω, Plat. Gorg. 560d, si ce sont là deux genres de vie différents.
—
2 La
3e pers. du sg. de l’impf. ἦν s’emploie qqf. au sens d’un prés. pour marquer que
ce qui vient de se passer ou ce qu’on vient de dire a démontré la
réalité d’un fait ou d’une affirmation : Κύπρις οὐκ ἄρ’ ἦν θεός, Eur.
Hipp. 359, la
déesse de Chypre n’est donc pas une déesse (impf. ἦν parce que ce qui vient de se passer a démontré cette
vérité) ; εἰ ἄρα τὰ ὀφειλόμενα ἑκάστῳ
ἀποδιδόναι φησί τις δίκαιον εἶναι, τοῦτο δὲ δὴ νοεῖ αὐτῷ, τοῖς μὲν
ἐχθροῖς βλάϐην ὀφείλεσθαι παρὰ τοῦ δικαίου ἀνδρός, τοῖς δὲ φίλοις
ὠφέλειαν, οὐκ ἦν σοφὸς ὁ τοῦτο εἰπών, Plat. Rsp. 335e, si donc quelqu’un
dit qu’il est juste de donner à chacun son dû, et qu’en disant cela
il entende que le juste doit faire du tort à ses ennemis et rendre
service à ses amis, celui qui a tenu ce langage n’était pas un
sage, c. à d. celui qui tient ce langage
n’est pas un sage (impf. ἦν, parce que le raisonnement
qu’on vient de faire montre la justesse de la conclusion) ;
cf. Eur.
Hipp. 1169,
I.A. 1330 ;
Thcr. Idyl.
5, 79, etc. ;
— par attract. à côté d’un autre impf.
ἆρ’ οὐ τόδε ἦν τὸ δένδρον ἐφ’ ὅπερ ἦγες
ἡμᾶς; Plat. Phædr. 230a, n’est-ce pas l’arbre auprès duquel tu nous as
conduits ? — pour marquer une manière d’être
habituelle : δέρμα δὲ ἀνθρώπου ἦν
ἄρα σχεδὸν δερμάτων πάντων λαμπρότατον, Hdt. 4, 64, la peau de
l’homme est à peu près, de toutes les peaux, la plus remarquable
par son brillant (litt. a toujours été) ;
particul. dans la formule
aristotélique : τὸ τί ἦν
εἶναι; qu’est-ce que « être » ? litt. « être » a toujours été quoi ? Arstt. Top. 1, 4 ; Metaph.
6, 3 et 4 ||
III Formes de conjugaison :
1 Formes attiques et de prose réc. : Prés. ind. 2 sg. εἶ
(non εἶς,
v. ci-dessous formes ion.) Eschl. Eum. 722 ; Soph. O.R. 371 ; Xén. An. 7, 3, 19, etc.
Impér. 3 pl. ὄντων, Plat. Leg. 879b ; ou ἔστων, (ttef. sans exemple
épigraphique ; v. Meisterh. p. 153, 13)
Plat. Leg.
759e,
Rsp. 502a ; Xén. Cyr. 4, 6, 10 ; 8, 6, 11,
rar. ἔστωσαν,
Thc. 8, 18.
Opt. 1 pl. εἶμεν, Eur. Hipp. 349, Alc. 921 ; Plat. Theæt. 147a, etc. ; 2 pl. εἶτε, Soph. Ant. 215 Dind. ;
mais εἴητε,
And. 2, 6 ;
Lys. 1, 1
Baiter-Sauppe ; 3 pl. εἶεν, Eschl. Suppl. 185 ; Thc. 3, 44 ; Xén. Cyr. 1, 2, 5, etc. ou εἴησαν, Thc. 1, 9 ; 2, 72 ; 3, 22 ;
etc. ; Xén.
An. 1, 1, 5 ;
Conv. 5, 5 ;
duel εἴτην,
Plat. Tim.
31, etc. —
Impf. 1 sg. ἦ
(mieux que ἦν)
contract. de l’anc. ion. ἦα ou ἔα (v. ci-dessous formes
ion.) Eschl. Ag. 1637 ; Soph. O.R. 1123, O.C. 973 ; Eur. Hec. 13 et 284 ;
Ar. Nub.
530, Av.
97 et 1363 ; Plat. Phæd. 61, etc. ; 2 sg. ἦσθα (non ἦς) Lys. 7, 20 Baiter-Sauppe ;
postér. ἦς,
Luc. Am.
3 ; 2 pl.
ἦτε, Eschl.
Ag. 542 ;
Plat. Euthyd.
276a ;
rar. ἦστε,
Ar. Pax
821, Eccl.
1086 ; 2 duel
ἤστην, Plat.
Euthyd. 294
Bait. (mais ἦστον Bkk.) — Impf. moy. ἤμην,
dout. Eur.
Hel. 931
(Nauck ; ms. ἄρ’
ἦν) ; Com. anon (Com. fr. 4, 654) ;
postér. Plut.
Sol. 28,
Alex. 14,
etc. ; Luc.
D. mort. 28,
2 ; 1 pl. ἤμεθα réc. NT. Matth. 23, 30 ; Ap. 27, 37. — Fut. 2 sg.
ἔσει, Soph.
Ant. 86 ;
Ar. Eq.
164 ; 3 sg.
ἔσται, Soph.
O.R. 420 ;
Thc. 3, 46 ;
Plat. Prot.
318, etc.
||
2 Formes épiques et ioniennes : Prés. ind. εἰμί,
Il. 16, 722,
etc. (seule forme
homér.) ; Hdt. 6, 86 ; 2 sg. εἴς (non εἶς) Il. 21, 150, etc.
(17 ex.) ; Hdt.
3, 71 ; ou
ἐσσί, Il.
1, 176, etc.
(52 ex.) ; avec
élis. ἐσσ’, Od. 17, 273 ; 3 sg. ἐστί, Il. 3, 69, etc. (seule forme) ;
1 pl. εἰμέν,
Il. 8, 234,
etc. (21 ex.) ;
Hés. Sc.
351 ; Hdt.
7, 9 ; 9,
46 ; 2 pl. ἐστέ, Il. 2, 301 ; 3 pl.
εἰσί, Il.
4, 7 ; etc.
(88 ex.), ou
ἔασι, Il.
7, 73, etc.
(36 ex.) ; Hés.
Th. 95 ;
Thgn. 623 ;
2 duel ἐστόν,
Il. 1, 259,
etc. (5 ex.).
Impér. 3 sg. ἔστω, Il. 22, 244, etc.
(21 ex.) ; Hés.
O. 306 ;
3 pl. ἔστων,
Il. 1, 338.
Sbj. 1 sg. ἔω,
Il. 1, 119 ;
Od. 9, 18
(cf. épq.
*εἴω dans
μετείω, de
μέτειμι) ; 3
sg. ἔῃ, Il. 12, 300, etc. (5 ex.), par contract. ᾖ,
Hdt. 4, 66 ;
ἔῃσι, Il.
2, 366, etc.
(6 ex.), par
contr. ᾖσι, Il. 19, 202 ; Od. 8, 580 ; Hés. O. 294 ; 3 pl. ἔωσι, Il. 9, 140 ; Od. 23, 119, etc.
(4 ex.) ; Hdt.
2, 39, etc.,
par contr. ὦσι,
Il. 14, 274 ;
Od. 24, 491.
Opt. εἴην,
Il. 13, 826 ;
2 sg. εἴης,
Il. 9, 57
ou εἴησθα,
Thgn. 715 ;
2 pl. εἶτε,
Od. 21, 195 ;
3 pl. εἶεν,
Il. 2, 372,
etc. (9 ex.) ;
Hdt. 1, 63,
etc., et
εἴησαν, Hdt.
1, 2 ; 2,
102, etc. Autre
opt. homér. 2 sg. ἔοις,
Il. 9, 284 ;
3 sg. ἔοι,
Il. 14, 333,
etc. (5 ex.)
(cf. ἐνέοι,
de ἔνειμι).
Inf. ἔμμεναι,
Il. 2, 249,
etc. (80 ex.) ;
Hés. Th.
610 ; ἔμεναι,
Il. 8, 193,
etc. (21 ex.),
par sync. εἶναι, Il. 21, 187, etc.
(137 ex.) ; par
apocope ἔμεν, Il. 19, 22, etc. (11 ex.) ;
Hés. Th.
500. Part.
ἐών, Il.
4, 231, etc. ;
Hés. O.
514 ; Hdt.
1, 26 ; 2,
20 ; fém. ἐοῦσα Il. 3, 159, etc. ;
neutre ἐόν,
Il. 11, 637,
etc. ; formes
sans ἐ- initial, seul. ὤν, Hh. 19, 32 ; οὔσης,
Od. 19, 489 ;
ὄντες, Od.
19, 230 (var.) ; ὄντας, Od. 7, 94. — Impf. 1 sg. épq. ἦα,
Il. 5, 808 ;
Od. 10, 156
(12 ex. dans l’Od.) ; ion. et épq.
ἔα, Il.
4, 321 ; 5,
887 ; Od. 14,
222 (avec syniz. ; sel. d’autres, avec élis.
ἔ’) et
14, 352 ; 2
sg. ἔας, Hdt. 1, 187 ; 2 pl. ἔατε, Hdt. 4, 115 ; 5, 92. D’un th.
ἠ-, épq.
ἐή-, viennent les
formes suiv., 2 sg. ἦσθα,
Il. 23, 604,
etc. (10 ex.),
épq. ἔησθα,
Il. 22, 435 ;
Od. 16, 420 ;
23, 175 ; Hés.
O. 314 ;
3 sg. ἦν,
Il. 4, 22,
etc. (80 ex.) ;
Hdt. 2, 102 ;
épq. et ion. ἔην, Il. 12, 10, etc. (75 ex.) ; Hés. Th. 58 ; Hdt. 7, 143, etc. ; épq. ἤην, Il. 11, 808 ; Od. 19, 283 ; 23, 316 ;
24, 343 ; ou
ἦεν, Il.
3, 41 ; 12,
9 ; 14, 499 ; 1 pl. ἦμεν, Il. 11, 688, etc. (4 ex.) ; 2 pl. ἦτε, Il. 16, 557 ; 3 pl. ἦσαν, Il. 3, 15, etc. (68 ex.) ;
Hés. Th.
142 ; Hdt.
1, 13 (var.
ἔσαν), etc. ;
épq. et ion. ἔσαν, Il. 4, 438, etc. (67 ex.) ; Hés. Th. 586 ; 2 duel ἤστην, Il. 5, 10. Autre impf. 1 sg. ἔον,
Il. 11, 762 ;
23, 643. Impf. itér.
1 sg. ἔσκον, Od. 7, 153 ; 3 sg. ἔσκε, Il. 3, 180, etc. (45 ex.) ;
3 pl. ἔσκον,
Hdt. 9, 40. —
Moy. Prés. impér. 2
sg. ἔσσ’ = ἔσσο, Od. 1, 302 ; 3, 200.
Impf. 3 pl. ion. εἴατο (p. *ἦντο, de *ἤμην ; sel. d’autres
εἵατο de
ἧμαι) Od.
20, 106. Fut. 1
sg. ἔσομαι, Il. 6, 409, etc. ; épq. ἔσσομαι, Il. 4, 267, etc. ;
2 sg. ἔσεαι,
Il. 1, 563 ;
9, 605 ; Thgn.
884 ; Hdt.
8, 62 ; par
contr. ἔσῃ, seul. Od. 19, 254 ; épq.
ἔσσεαι, Il.
18, 95, etc.
(7 ex.) ; Hés.
O. 310 ;
3 sg. épq. ἔσεται, Il. 1, 211 ; Od. 21, 212, etc.
(4 ex. homér.) ; par
sync. ἔσται, Il. 10, 41, etc. (60 ex.) ;
Hdt. 8, 65 ;
épq. ἔσσεται,
Il. 4, 169,
etc. (60 ex.) ;
A. Rh. 2, 261 ;
par élis. ἔσσετ’, Il. 4, 235, 271 ; Od.
24, 201 ; dor. et
épq. 3 sg. ἐσσεῖται, Il. 2, 393 ; 13, 317 ;
Hés. O.
503 (cf.
ci-dessous formes dor.) ;
1 pl. ἐσόμεσθα,
Od. 2, 61
ou ἐσσόμεθα,
Od. 24, 432 ;
2 pl. ἔσεσθε,
Hom. etc. ;
3 pl. ἔσονται,
Hom. etc. ;
avec élis. ἔσοντ’, Il. 1, 546 ; épq. ἔσσονται, Il. 6, 353, etc. (5 ex.) ; 2 duel
ἔσεσθον, Od.
21, 216 ; 3
duel ἔσεσθον, Od. 16, 267 ; opt. 3 sg. ἔσοιτο,
Hdt. 7, 226 ;
inf. ἔσεσθαι,
Hom. etc. ;
épq. ἔσσεσθαι,
Il. 15, 292,
etc. (5 ex.) ;
avec élis. ἔσσεσθ’, Il. 12, 324. Part. épq. dat. pl.
masc. ἐσσομένοισι, Il. 3, 287, etc. (10 ex.), fém. ἐσσομένῃσι,
Od. 11, 433 ;
neutre plur. ἐσσόμενα, Il. 1, 70 ||
3 Formes doriennes (et éoliennes) : Prés. ind. 1 sg. εἰμί,
Epich. fr. 19
Ahrens ; Pd. N. 5, 1, etc. (éol. ἐμμί, Sapph. 2, 15 ; Thcr. Idyl. 20, 32) ;
2 sg. ἐσσί,
Epich. fr. 130
Ahrens ; Pd. O. 6, 90 ; N. 10, 80 ; Thcr. Idyl. 7, 43 ; 3 sg. ἐντί, Thcr. Idyl. 1, 17 ; Mosch. 5, 3 ; 1 pl. εἰμές, Thcr. Idyl. 15, 73 ; ou ἦμες, Plut. Lyc. 21, 16 (chant lacéd.) ; Thcr.
Idyl. 14, 29 ;
ou εἰμέν,
Pd. P.
3, 60 ; Plut.
Lyc. 21, 14
(chant lacéd.) ; 3
pl. ἐντί, Pd. N. 1, 24 ; Thc. 5, 77 ; Thcr. Idyl. 11, 45. Inf. ἔμμεν, Pd. P. 6, 42 ; Sapph. 34 Bgk ; Soph. Ant. 623 ; ou ἦμεν, Ar. Ach. 741 ; Thc. 5, 77 (décret lacéd.) ;
Thcr. Idyl.
14, 25 ; ou
εἶμεν, Ar.
Ach. 741,
771 ; Thc. 5,
77, 79 (argum. d’un traité) ;
Thcr. Idyl.
4, 9, ou
ἤμεναι ou
εἴμεναι, Ar.
Ach. 775.
Part. masc. acc. εὖντα (p. ἐόντα) Thcr. Idyl. 2, 3 ; fém. ἐοῖσα, Pd. P. 4, 265 ; Thcr. Idyl. 2, 64 ; εὖσα (= οὖσα) Sapph. 27 Ahrens
(ἔσσα Bgk) ;
Thcr. Idyl.
2, 76 ; ἐᾶσα,
T. Locr. 96. —
Impf. 3 sg. ἦς,
Thcr. Idyl.
2, 90, 92 ; 5,
10 ; 7, 1 ; et ἦν, Pd. I. 1, 26 ; 2, 37,
etc. ; Thcr.
Idyl. 2, 78 ;
4, 49, etc. ;
Bion 8, 2, 7 ;
Mosch. 2, 24,
50. Impf. itér. 3 sg. ἦσκε, Alcm. 72, 3.
Étym. R.
indo-europ. *h₁es-, être ; εἰμί, εἶ,
ἐστί = *es-mi, *esi
(de *es-si), *es-ti ;
sscr. ásmi,
etc. ; lat.
es(s), est.