ἐκλείπω
ἐκλείσθηνἐκ·λείπω (f.
-λείψω, ao. 2
ἐξέλιπον, etc.)
A délaisser,
c. à d. :
I quitter,
abandonner : τινά, Soph. Ph. 911, qqn ; πόλιν,
Thc. 1, 92,
etc. ; τὴν
Βοιωτίαν, Thc. 1, 113 ; τὰ ὑπάρχοντα,
Thc. 1, 144,
abandonner une ville, la Béotie, ce qu’on possède ; τὴν τυραννίδα, Hdt.
6, 123, renoncer à la royauté absolue ;
τὸν βίον, Soph.
El. 1131 ;
Ant. 113, 38,
etc. quitter la vie ; abs. déserter, Xén.
An. 7, 4, 2 ;
στρατείαν, Xén.
Hell. 5, 2,
22, abandonner une expédition, y renoncer :
ὅρκον, Eur.
I.T. 750,
Suppl. 1194 ;
ξυνώμοτον, Thc.
2, 72, violer un serment, une convention
jurée ||
II laisser de côté,
omettre : Ἄνδρον, Hdt. 4, 33, passer sans
entrer à Andros ; θεραπείας σώματος,
Plut. Marc.
17, négliger les soins du corps ;
ὁτιοῦν τῆς παρασκευῆς, Thc. 7, 38, omettre quoi
que ce soit des préparatifs ; ὄχλον
λόγων, Eschl. Pr. 827, omettre une foule
de paroles ||
B intr.
I manquer, cesser,
disparaître, abs. ῥώμη
γὰρ ἐκλέλοιπεν, Eur. H.f. 230, car la force
(que j’avais autrefois) m’a abandonné ; διὰ τὸ
ἐκλελοιπέναι τὴν χιόνα, Xén.
An. 4, 5, 15,
parce que la neige avait disparu ; ἡ φωνὴ
ἐξέλιπε, Luc. Nigr. 35, la voix manqua ;
αἱ ἐπιθυμίαι ἐκλείπουσιν, Plat. Rsp. 485d, les désirs
cessent ; νόσος ἐκλιποῦσα οὐδένα χρόνον τὸ
παντάπασιν, Thc. 3, 87, maladie qui n’avait jamais cessé absolument ;
en parl. de pers. mourir, Plat. Leg. 856e ; Is. 84, 26 ; s’éclipser,
en parl. du soleil, Thc. 2, 28 ; Plat. Phæd. 99d ; Plut. Per. 35 ; de la lune,
Thc. 7, 50 ;
Plut. Alex.
31 ; avec le
gén. ἐκλ. τινός, Plut. M. 851a, renoncer à qqe ch.
ou cesser de faire qqe ch. ; avec un part. τιμῶσα οὐδέποτε
ἐκλείπει, Plat. Menex. 249b (cf. Menex. 234b) elle ne cesse jamais d’honorer ||
II p.
suite, faire défaut, d’où :
1 manquer (à un compte),
être insuffisant, en parl. des choses
nécessaires à la vie, DS.
15, 115 ; 16,
75 ||
2 en
parl. de pers. être affaibli, Hpc.
67, 29.