ἔσχατος
ἐσχατόωνἔσχατος, η, ον
[ᾰ] qui est à l’extrémité, extrême,
dernier :
I (avec idée de lieu) :
1 au
propre : θάλαμος ἔσχ.
Od. 21, 9, la
chambre la plus reculée ; ἔσχατοι ἀνδρῶν,
Od. 1, 23, les
plus lointains des hommes, ceux qui habitent aux extrémités du
monde (les Éthiopiens) ; cf. Od. 6, 205 ; Hdt. 3, 106 ; Thc. 2, 96 ; Att. ; τὰ ἔσχ. τοῦ ἄστεος, τοῦ
στρατοπέδου, Thc. 8, 95 ; 4, 96,
l’extrémité de la ville, du camp ; ou sans
art. ἐπ’ ἔσχατα, Soph. fr. 655 ;
παρ’ ἔσχατα, Plat. Phæd. 113b, à l’extrémité ;
adv. ἔσχατα,
Il. 11, 8, aux
extrémités (du camp) ||
2 p.
suite, la partie la plus haute ou
la plus basse, d’où ἔσχ. πυρά, Soph.
El. 900, le
sommet d’un tombeau ; ἔσχ. Ἀΐδαν,
Thcr. Idyl.
16, 52, le fond des Enfers ;
ἐσχάτας σάρκας, Soph. Tr. 1053, l’intérieur des chairs ||
3 fig. qui est au plus haut degré, extrême,
dernier : ἔσχατ’ ἐσχάτων κακά,
Soph. Ph.
65, les derniers des derniers des maux ;
ἐσχ. ὀδύνη, Plat. Prot. 354b, douleur extrême ;
ἀπικέσθαι ἐς τὸ ἔσχατον κακοῦ,
Hdt. 8, 52, en
être arrivé au dernier degré du malheur ; ἐπ’
ἔσχατον θράσους, Soph. Ant. 853, au dernier degré
d’audace ; ἐπ’ ἔσχατα βαίνειν,
Soph. O.C.
217, s’avancer jusqu’au dernier degré
(de misère, d’infortune, etc.) ;
πᾶσι τοῖς ἐσχάτοις ζημιοῦσθαι,
Plat. Pol.
297e, être
puni du dernier châtiment ||
4 au
sens mor. dernier, le plus bas, le plus vil, DS. Exc. Vat. p. 9 ; DC. 42, 5 ; Alciphr.
3, 43 ; prov.
οὐδεὶς οὐδ’ ὁ Μυσῶν ἔσχ. Mén. fr. 481, personne, pas
même le dernier des Mysiens, c. à d. le
dernier ou le plus vil des hommes
||
II (avec idée de temps) : ἔσχ.
Ἑλλήνων, Ῥωμαίων, Plut.
Phil. 1,
Brut. 44, le
dernier des Grecs, des Romains ; ἐς τὸ
ἔσχατον, Hdt. 7, 107 ; Thc. 3, 46 ; jusqu’à la fin ; adv. τὸ ἔσχατον,
Plat. Gorg.
473c ;
ἔσχατον, Soph.
O.C. 1550,
pour la dernière fois ||
Cp. -ώτερος, Arstt. Metaph. 9, 44 ;
sup. -ώτατος,
Xén. Hell.
2, 3, 49 ||
E Fém. ἔσχατος, Arat. 625, 628.
Étym.
ἐξ.