γλυκύς
γλυκυσίδηγλυκύς, εῖα, ύ
[ῠκ] doux, c. à
d.
I au
pr.
1 de saveur douce,
p. opp. à « amer (πικρός) », Hdt. 4, 52 ; Plut. M. 151c, 1120e ; à « salé (ἁλμυρός) », Arstt.
Meteor. 2, 2,
12 ; à « piquant (δριμύς) », Plut.
M. 708d ; à « acide (ὀξύς) »,
Hpc. 346, 18 ;
en parl. d’aliments (figues, etc. Luc.
V. auct. 19,
etc.) ; particul. de
boissons (nectar, Il. 1, 598 ; etc.) ;
γλ. οἶνος, Anaxandr. (Ath. 131f), ou subst. ὁ γλυκύς,
Hpc. 673, 33 ;
Arstt. Probl.
21, 19 ; ou
τὸ γλυκύ, Th.
C.P. 6, 17,
2 ; Nic. Al. 386, vin fait de
raisins desséchés au soleil ;
subst. ἡ γλυκεῖα, réglisse (cf.
γλυκύρριζα), Th.
H.P. 9, 13,
2 ; par antiphrase, bile
(χολή), Att.
selon Hellad.
(Phot. Bibl.
538, 8 Bekker) ; moutarde, Matr. (Ath. 136d) ||
2 d’odeur douce,
Arstt. An.
2, 9 ; γλυκὺ
ὄζειν, Cratès, Crat. exhaler une odeur douce ||
II fig.
1 doux, agréable,
charmant, délicieux, en parl. de choses
(sommeil, Il. 1,
610 ; désir, Il. 3, 446 ; son de la voix, Il. 1, 249, etc.) ; γλ. αἰών,
Od. 5, 152, le
doux temps de la vie, c. à d. la
jeunesse ; φρὴν γλυκεῖα, Pd. P. 6, 52, (son) âme douce ; γλ.
καρπὸς φρενός, Pd. O. 7, 15, le doux fruit de
l’intelligence ; etc. ; γλυκύ ἐστι avec l’inf.
Eschl. Pr.
698 ; Soph.
O.R. 1335,
etc. il est doux de, etc. ; en parl. de pers.
Soph. O.C.
106 ; dans le
dialogue : ὦ γλυκύτατε,
Ar. Ach.
462 ; Plat.
Hipparch. 227d, mon très doux ami !
||
2 avec
une nuance d’ironie, d’humeur douce et facile, simple,
bénévole : ὡς γλυκὺς εἶ,
Plat. Hipp. ma.
228b, comme
tu es simple ! ||
Cp. γλυκίων, Il. 1, 249 ; d’où γλύσσων (= *γλύκϳων ;
cf. ἐλάσσων =
*ἐλάχϳων), Xénophan. (EG. 301, 14 ; Hdn gr.
π. μ. λ.
41, 5) ; autres
cp. γλυκύτερος, Pd. O. 1, 19, 109 ; Att.,
et (comme de
*γλύκιος) γλυκιότερος (corr. p.
γλυκειότερος) [ῑ] Anth. App. 153. —
Sup. γλύκιστος, El. N.A. 12, 46, etc. ; ou γλυκύτατος, Ar. Plat. ll. cc. ; etc. ||
E Béot. neutre γλουκού,
Cor. fr. 18.
Étym.
p.-ê. apparenté avec
le lat. dulcis.