γόνυ
γονυαλγήςγόνυ, gén.
γόνατος (τὸ)
I genou, en parl. de l’homme, Hom.
(Il. 11, 547,
etc.), etc. ;
des animaux, Hdt. 3, 103 ; Xén. Eq. 1, 6 ; Arstt. etc. ; γόνυ κάμπτειν τινί,
Spt. Esaï.
45, 23, ou
ὀκλάζειν τινί, Spt. 3 Reg. 19, 18, etc. plier le
genou, s’agenouiller devant qqn ; particul. :
1 pour
marquer la force, Il. 4, 314 ; 9, 610 ;
17, 569 ; 22,
204, etc. ; Od. 18, 133 ; d’où γούνατά τινος λύειν,
Il. 5, 176,
ou ὑπὸ γούνατα
λύειν, Il. 11,
579 ; Od. 14,
69, faire se relâcher les genoux de qqn, c. à d. faire que les genoux de qqn s’affaissent,
d’où tuer qqn ; au
pass. λύτο γούνατα, Il. 21, 114, ses genoux
s’affaissèrent ; ὑπολύεταί μοι τὰ γόνατα,
Ar. Lys.
216, mes genoux chancellent ;
cf. Ar.
Ran. 345 ;
de même δαμνᾶν
γούνατα, Il. 21, 52, 270, ou
βλάπτειν, Il.
7, 271, faire chanceler qqn sur ses
genoux (litt. dompter ou endommager les genoux de qqn) ; au pass. βλάϐεται γούνατ’,
Il. 19, 166 ;
Od. 13, 34, ses
genoux s’affaissent (litt. sont
affaiblis) ; γόνυ κάμνει, Eur. Ph. 844, m. sign. ; fig.
ἐς γόνυ βάλλειν, Hdt. 6, 27, litt. faire tomber (une ville) sur le genou,
c. à d. abattre, soumettre, dompter ;
Ἀσία χθὼν ἐπὶ γόνυ κέκλιται, Eschl. Pers. 930, la terre d’Asie est affaissée, c. à d. vaincue ; cf.
El. V.H.
3, 17 ; etc.
||
2 le
repos : γόνυ κάμπτειν,
Il. 7, 118 ;
19, 72, etc.
plier le genou, c. à d. s’asseoir,
d’où rester au repos : ἐπὶ γοῦνα ἕζεσθαι, Il.
14, 437, être assis sur ses talons ;
p. suite, avec idée de fixité, de volonté
immuable ou toute-puissante : ἐν
γούνασι θεῶν κεῖται, Il.
17, 514 ; 20,
435 ; Od. 1,
267, etc. litt. cela est sur les genoux des dieux, c. à d. dépend de leur volonté ||
3 l’affection : ἐπὶ γούνεσσι
καθίζειν, Il. 9, 488 ; ou θεῖναι, Od. 19, 401, faire asseoir ou
poser (un enfant) sur les genoux (de qqn), sur ses propres genoux ;
cf. Il.
9, 455 ; 22,
500 ||
4 une
idée de prière, de supplication : ἅψασθαι γούνων, Il.
1, 512 ; 24,
357, toucher les genoux (de qqn), c. à
d. prendre l’attitude d’un suppliant ; de
même : γούνων ou γοῦνα λαϐεῖν,
Il. 1, 407,
500 ; Od. 6,
147 ; τῶν γουνάτων λαϐέσθαι,
Hdt. 9, 76 ;
ἑλεῖν γούνων, prendre ou saisir les genoux (de qqn) ; γούνατά τινος ἱκάνεσθαι, Il.
18, 457, ou
ἱκάνειν, Od.
7, 147, venir aux genoux de qqn ;
πρὸς γοῦνά τινος καθέζεσθαι, Od. 18, 395, s’asseoir aux
genoux de qqn (en suppliant) ; χεῖρας βαλεῖν
περὶ ou ἀμφὶ
γούνασί τινος, Od. 6, 310 ; 7, 142 ;
γόνυ τινὸς ἀμπίσχειν χερί, Eur. Suppl. 165 ; etc. jeter ses bras
autour des genoux de qqn, entourer de son bras le genou de qqn ;
λίσσεσθαι ou
λιτανεύειν γούνων, Il. 9, 451 ; Od. 10, 481 ; 22, 337 ; ἱκετεύειν πρὸς τῶν
γονάτων, Dém. 1343, fin ; prier ou
supplier par les genoux (de qqn) ; etc.
||
5 proverb. γόνυ κνήμης
ἔγγιον, Arstt. Nic. 9, 8, 2 ;
Ath. 383b, le genou est plus
près que la jambe, pour signifier qu’il
faut aller d’abord au plus pressé ; d’où
ἀπωτέρω εἰ γόνυ κνάμας, Thcr. Idyl. 16, 18, si le genou est plus loin que la jambe
||
II nœud d’une tige,
point d’arrêt de sa pousse annuelle, en parl. du
roseau, etc. (cf. lat. geniculum)
Hdt. 3, 98 ;
Xén. An.
4, 5, 26, etc.
||
E Décl. d’après deux th. :
1 th. γονατ- (primit. *γονϝατ-),
d’où att. gén. γόνατος, plur. γόνατα, dat. γόνασι, poét. γονάτεσσι, Thcr.
Idyl. 16, 11,
etc. (v.
ci-dessus) ; de *γονϝατ- les formes ion. et poét. γούνατος, plur. γούνατα,
dat. γούνασι (v. ci-dessus) etc. ;
—
2 th. γόνυ- (primit. *γονϝ-)
d’où gén. γόνυος, Gal. 3, 369 ; 8, 917 ;
Gramm. ; ion. et
épq. γουνός (p. *γοννός de *γονϝος) Il. 11, 54 ; Od. 19, 450 ; pl. γοῦνα, Il. 1, 500 ; éol. γόννα, E. Byz. vo Γόννοι ; d’où γόνα, Alc. 39 (cf. καγγόνων) ;
gén. γούνων,
Il. 1, 512,
etc. ; dat.
γούνεσσι, Il.
9, 488 ; 17, 451 et
569 ; acc. γοῦνα, Il. 8, 371 ; Od. 18, 395, etc.
Étym.
indo-europ. *ǵenu, *ǵonu, genou ; cf.
lat. gĕnu, sscr. jā́nu.