ὀριδρόμος

ὁρίζω

ὁρίζων
ὁρίζω (impf. ὥριζον, f. ὁρίσω, att. -ιῶ, ao. ὥρισα, pf. ὥρικα, pass. f. ὀρισθήσομαι, ao. ὡρίσθην, pf. ὥρισμαι, pl. q. pf. ὡρίσμην)
I tr. limiter, borner, c. à d.
1 fixer les bornes ou la limite : χώρην, Hdt. 6, 108, d’un territoire ; ἀρχήν, Xén. Cyr. 8, 6, 21, d’un gouvernement ; Διῒ βωμοὺς τεμενίαν τε φυλλάδα, Soph. Tr. 753, tracer l’enceinte d’un autel et d’un bois consacrés à Zeus ; p. anal. ὁρίζειν θεόν, Eur. Hel. 1, 670, consacrer à un dieu un territoire qu’on a délimité, c. à d. introduire le culte d’un dieu ||
2 particul. séparer par une frontière deux territoires limitrophes, fixer la ligne frontière, avec deux rég. à l’acc. réunis par τε... καί, Hdt. 4, 51, etc. ; Xén. An. 4, 3, 1 ; ou l’un à l’acc. l’autre au gén. : Νεῖλος οὐρίζει (ion.) τὴν Ἀσίην τῆς Λιϐύης, Hdt. 2, 16, le Nil sépare l’Asie de la Libye ; ou avec l’acc. et ἀπό et le gén. Xén. Œc. 9, 5 ; Plat. Tim. 53a, etc. ; fig. λίθος ὁρίζων φιλίαν τε καὶ ἔχθραν, Plat. Leg. 843a, pierre qui marque la limite entre l’amitié et la haine ||
3 en gén. séparer, diviser : λίμνην μέσην ῥείθροις, Lyc. 1289, traverser par son courant le milieu d’un lac, en parl. du Tanaïs ; ὁρ. πόρον κυματίαν, Eschl. Suppl. 544, traverser les flots d’un détroit ; d’où éloigner des frontières, du territoire d’un pays, bannir, exiler, Ar. Eccl. 202 ||
4 p. ext. délimiter, fixer : νόμον, Soph. Ant. 452, une loi ; θάνατον ζημίαν, Dém. 807a, la mort comme peine ; μόρον, Eschl. Ch. 927, le sort, la destinée ; avec un relat. : ὁρ. μέχρι πόσων ἐτῶν δεῖ, Xén. Mem. 1, 2, 35, fixer jusqu’à quel nombre d’années il faut, etc. ; avec un inf. πατὴρ ὥρισεν ἐμοὶ ἀπελθεῖν, Soph. fr. 19 Dind. mon père m’a enjoint de m’éloigner ; avec une prop. inf. Eur. Ion 1222 ; avec un double acc. ὀρ. τινὰ θεόν, Anth. 12, 158, établir qqn dieu, faire de qqn un dieu ||
5 p. suite, délimiter, définir : ὀρθῶς ἂν εὐσεϐὴς ὡρισμένος εἴη, Xén. Mem. 4, 6, 4 (celui-là) pourrait être justement défini un homme pieux ; cf. Arstt. Pol. 5, 9, etc. ||
II intr. confiner à : ὅσον οὐρίζει πρὸς τὴν Ἀσίην, Hdt. 4, 42, toute la partie (de la Libye) qui confine à l’Asie ||
Moy.
1 poser comme limite pour soi-même : στήλας, Xén. An. 7, 5, 13, des bornes ; ὅρον, Plat. Gorg. 470b, se fixer une limite ||
2 p. suite, limiter pour soi-même, d’où s’approprier : χθόνα, Eschl. Suppl. 253, un territoire ||
3 marquer soi-même une limite pour autrui, d’où attribuer : Διῒ βωμοὺς τέλη τ’ ἔγκαρπα, Soph. Tr. 238, attribuer à Zeus un autel dont on trace l’enceinte, avec le don des fruits qu’on y récoltera ||
4 p. ext. fixer, établir pour soi-même : ἑαυτῷ ζημίαν τὸν θάνατον, Din. 98, 6, se fixer à soi-même la mort comme peine, se condamner soi-même à mort ; cf. Xén. Ages. 1, 10 ; Dém. 91a, etc. ||
5 délimiter, définir : τὴν ἡδονὴν ὁρ. ἀγαθόν, Plat. Rsp. 505c, définir le plaisir un bien ; avec une prop. inf. Xén. Mem. 4, 6, 8 ||
6 t. de droit att. déclarer le chiffre d’une hypothèque : δισχιλίων ὡρισμένος τὴν οἰκίαν, Dém. 877, 11, qui a déclaré (par des plaques apposées) que sa propriété était grevée d’une hypothèque de 2 000 drachmes ||
E Ion. οὐρίζω, Hdt. ll. cc.
Étym. ὅρος.