ὑπόθεσις
ὑποθετέονὑπόθεσις, εως
(ἡ) action de mettre dessous,
d’où :
I ce qu’on met dessous,
base, fondement, Th. H.P. 4, 13, 4 ;
fig. c. à
d. :
1 principe d’une ch.
El. N.A.
14, 18 ; au
plur. joint à ἀρχαί, Lgn 5, 1 ; ὑπόθεσιν ὑποθεῖναι
ou ὑποθέσθαι
(v. ὑποτίθημι),
poser un principe ; particul. condition
fondamentale de l’État : ὑπόθεσις τῆς
δημοκρατικῆς πολιτείας ἐλευθερία, Arstt. Pol. 61, 1, 6, le fondement du gouvernement démocratique
est la liberté ; cf. Dém. 1397, 14 ; principe
d’État, principe de gouvernement, Dém.
143, 15 ; Arstt. Pol. 2, 6, 1 ; fondement ou
principe qui préside aux actes et à la vie, Dém. 21, 7, etc. ; εὐθὺς τοῦ βίου τοιαύτην
ποιεῖσθαι ὑπόθεσιν, Isocr.
12c, donner
aussitôt à sa vie une telle base ou une
telle direction ; fondement ou principe
d’une science, Hpc. 8,
21, 35, 36 ||
2 base d’un raisonnement,
d’un discours ou d’un écrit, d’où pensée fondamentale, sujet, thème, Xén. Œc. 21, 1 ; Isocr. 84d, etc. ; Pol. 1, 2, 1, etc. ;
τὴν ὑπόθεσιν περὶ ἧς βουλεύεσθε οὐχὶ τὴν οὖσαν
παριστάναι, Dém. 28, 9, ne pas présenter sous son vrai jour l’objet
de la délibération ; τὸν λόγον ἐπανάγειν ἐπὶ τὴν
ὑπόθεσιν, Xén. Mem. 4, 6, 13, ramener
l’entretien à son point de départ, au sujet de la discussion ;
ἐπανελθεῖν ἐπὶ τὴν ὑπόθεσιν, Isocr. 53c, revenir au sujet ; ἐπὶ τῆς
ὑποθέσεως μένειν, Eschn.
64, 31, rester dans le sujet ;
ἀπαγαγεῖν τινα ἀπὸ τῆς ὑποθέσεως,
Dém. 416, 25,
entraîner qqn hors du sujet ; particul.
sujet de poème, de tragédie, Pol.
1, 2, 1 ; Dicéarq. (Sext. p. 697) ; sujet d’une œuvre d’art, Plut. Per. 12 ||
3 idée, pensée
fondamentale : ἡ τῶν νόμων ὑπ.
Plat. Leg.
743c, l’idée
fondamentale ou le but de la
législation ; cf. Plat. Gorg. 454c ; Arstt. Pol. 5, 9, 9 ||
4 supposition, hypothèse,
Plat. Men.
86e,
etc. ; ὑπόθεσιν
ὑποτίθεσθαι, Plat. Soph. 244d, faire une hypothèse ; ἡ
ὑπόθεσις avec une prop. inf.
Plat. Phæd.
94b,
ou ἡ ὑ. εἰ,
Plat. Parm.
128d,
l’hypothèse que, etc. ; ἐπιστῆμαι ὑπόθεσιν λαϐοῦσαι, Arstt. Metaph. 5, 1, sciences reposant sur une hypothèse ;
ἐξ ὑποθέσεως, Arstt. Pol. 3, 3, 2, par hypothèse ; p. opp.
à ἁπλῶς : ἁπλῶς καὶ μὴ πρὸς ὑπόθεσιν, Arstt. Pol. 4, 5, 9, absolument et non pas seulement
conditionnellement, avec des limites ; πρὸς
ὑπόθεσιν κρίνειν, Arstt.
Pol. 4, 913,
juger relativement, d’après une mesure relative ; de même ἐξ ὑποθέσεως,
Plat. Men.
86e ;
καθ’ ὑπόθεσιν, Th. C.P. 1, 13, 3 ; p. suite,
condition moyennant laquelle on consent à qqe ch. Thc. 3, 66 (var. ὑπόσχεσιν) ||
5 ce qui sert de
fondement, prétexte, Cic. Att. 14, 22 ; Plut. Flam. 15, etc. ; El. N.A. 6, 34, etc. ||
II ce qu’on soumet aux
autres ou à soi-même, d’où :
1 suggestion, proposition,
conseil, Pol. 2, 48,
8 ; 2, 52, 6, etc. ||
2 dessein, résolution,
Th. H.P.
2, 6, 12 ; Pol.
31, 8, 22 ; d’où entreprise, Pol.
3, 50, 6.
Étym.
ὑποτίθημι.