ἧμαι
ἤμαιθονἧμαι, ἧσαι, ἧσται,
3 pl. ἧνται
(seul. prés. et impf. ἥμην)
I être assis,
d’où :
1 propr. être assis, Soph.
Tr. 24 ;
avec un acc. σεμνὸν
σέλμα, Eschl. Ag. 183, sur le banc
auguste, c. à d. sur le trône des dieux
||
2 p.
ext. être placé, se tenir, avec idée
d’immobilité ; ἐπὶ δίφρῳ,
Il. 16, 403,
sur un char ; ἐπὶ κορυφῆς, Il. 14, 157, sur le sommet
d’un mont ; ἐπ’ ἐσχάραις, Eschl. Eum. 806, près du foyer ; παρὰ
νηυσίν, Il. 1,
416, près des navires ; ou simpl. avec un
dat. : Ὀλύμπῳ, Il. 15, 524, sur l’Olympe ;
ἐρετμοῖς, Eur.
Cycl. 16, près
des rames ; rar. avec l’acc.:
κοίτας φοινίας, Eur. Rhes. 547, dans le lit ensanglanté (du Simoïs);
fig. οἱ ἐν ἀρχαῖς
ἥμενοι, Eur. Andr. 699, ceux qui
siègent dans les charges, les magistrats ; πρὸς
ἐμᾷ ψυχᾷ θάρσος ἧσται, avec l’inf.
Eur. Alc.
604, dans mon âme est ancrée la ferme
confiance que, etc. ||
II p.
suite :
1 demeurer immobile,
rester inactif, Il. 2,
255 ; 18, 104, etc. ;
κατ’ οἴκους ἐκτὸς ἧσθαι πόνων,
Eur. fr. 10,
demeurer chez soi, loin de toute fatigue ; souv.
avec un part. : ἧμαι
ὀδυρόμενος, Od. 14, 40, je suis ici à me lamenter ; ἥμην ἐκπεπληγμένη φόϐῳ, Soph. fr. 24, je restais
frappée de terreur ||
2 être posté, campé,
en parl. d’une armée, Il. 15, 740 ; 24, 542 ; πόλιν ἀμφί,
Il. 18, 509,
autour de la ville ; πρόσθε τειχέων,
Eur. Suppl.
664, en avant des murs ; en parl. d’un espion, Il.
18, 523 ||
3 en
parl. de constructions : τῇ ἱρὸν
ἧσται, Hdt. 9,
57, là où se trouve bâti un temple ; cf. Luc. Syr. 31 ||
III être bas :
ἥμενος χόρτος, Thcr. Idyl. 13, 40, vallon bas, enfoncé ||
E Prés. ind. 3 pl. épq. εἵαται [ᾰ]
Il. 10, 100 ;
Luc. Syr.
31 ; ion.
ἕαται [ᾰ] Il. 3, 134 ; part.
dor. ἅμενος
[ᾱ] Pd.
O. 10, 33.
Impf. 1 pl. épq. ἥμεσθα, Eur. I.A. 88 ; 3 pl. épq. εἵατο
[ᾰ] Il.
7, 61, etc. ; Hés. Th. 622 ; ion. ἕατο, Il. 7, 414 ; 3 duel poét.
ἑήσθην, Orph.
Arg. 818.
Étym. R.
indo-europ. *h₁eh₁s-, être assis ; cf. sscr. ā́ste ; l’aspiration
d’après ἕζομαι, ἵζω.