κινδυνευτικός

κινδυνεύω

κίνδυνος
κινδυνεύω [] (f. εύσω, ao. ἐκινδύνευσα, pf. κεκινδύνευκα)
I être en danger, courir un danger, abs. Arstt. Nic. 4, 3, 23 ; ou avec un acc. : κ. κινδύνευμα, Plat. Rsp. 451a, courir un danger ; avec le dat. de l’objet en danger : κ. τῷ σώματι, τῇ ψυχῇ, Hdt. 7, 209 ; τῷ βίῳ, Pol. 5, 61, 4, courir un danger de la vie, de sa tête ; τίσιν οὖν ὑμεῖς κινδυνεύσαιτ’ ἄν; Dém. 115, 12, sur quels points seriez-vous donc en danger ? ou avec περί et le gén. : περὶ τοῦ βίου, Ar. Pl. 524 ; περὶ τοῦ σώματος, And. 1, 22 ; περὶ τῆς ψυχῆς, Ant. 115, 40, être en danger de la vie ; avec περί et le dat. : περὶ αὑτῷ, Ant. 130, 3 ; περὶ τοῖς φιλτάτοις, Plat. Prot. 314a, être en danger pour soi-même, pour ce qu’on a de plus cher ; avec ὑπέρ et le gén. Lys. 198, 6 ; avec un inf. κ. ἀποθανεῖν, Plut. Galb. 19 ; ἀπολέσθαι, Hdt. 8, 97 ; διαφθαρῆναι, Thc. 3, 74, être en danger de mourir, de périr, d’être détruit ; avec un suj. de chose : κινδυνεύοντος τοῦ χωρίου, Thc. 4, 8, le poste était en péril ; ὁ κινδυνεύων τόπος, Pol. 3, 115, 6, le poste de danger ; p. suite au pass. être couru, en parlant d’un danger, d’un péril : τὰ μέγιστα κινδυνεύεται τῇ πόλει, Dém. 432, 26, l’État court les plus grands dangers ; d’où subst. aux part. ao. et pf. pass., en prose att. τὰ κινδυνευθέντα, Lys. 195, 34 ; τὰ κεκινδυνευμένα, Arr. An. 2, 7, 5, les dangers qu’on a courus ; particul.
1 affronter un danger de guerre, d’où combattre : ἐφ’ ἵππου, Xén. Eq. 12, 1, à cheval ; πρὸς τοὺς πολεμίους, Xén. Mem. 3, 3, 14, marcher contre l’ennemi ||
2 courir le danger d’une condamnation : ψευδομαρτυρίαν, Dém. 1033, 1, pour faux témoignage ; περὶ ζημίας, Lys. 109, 34, courir le danger d’être condamné à une amende ||
II courir une chance, risquer, avoir chance de, sans idée de danger et pour marquer simplement une chose possible ou vraisemblable : κινδυνεύουσι γόητες εἶναι, Hdt. 4, 105, ils ont chance ou ils ont bien l’air d’être des charlatans ; κινδυνεύει ἀναμφιλογώτατον ἀγαθὸν εἶναι τὸ εὐδαιμονεῖν, Xén. Mem. 4, 2, 34, le bonheur a bien l’air d’être le bien le moins contestable ; p. suite, pour atténuer une affirmation ou marquer la probabilité : κινδυνεύεις ἀληθῆ λέγειν, Plat. Conv. 205d, etc. tu as chance de dire vrai, il se pourrait bien que tu disses vrai, je crois bien que tu dis vrai ; cf. Plat. Rsp. 334a, 347b, etc. ; d’où impers. κινδυνεύει, Plat. Phædr. 262c, Soph. 256e, Phil. 33c, Rsp. 459d, etc. cela est bien possible, peut-être.
Étym. κίνδυνος.