μανθάνω
μανίαμανθάνω (f.
μαθήσομαι [ᾰ], ao. 2
ἔμαθον [ᾰ], pf.
μεμάθηκα ; pass. seul. prés. et pf.
μεμάθημαι)
I apprendre,
c. à d. :
1 étudier,
s’instruire : οἱ μανθάνοντες,
Xén. Mem.
1, 2, 17, les écoliers ; μ. τι, Od. 17, 226, etc. apprendre
qqe ch. ; avec l’inf. Il. 6, 444, etc. apprendre à faire qqe ch. particul. :
2 à
l’ao. avoir appris, avoir reçu une leçon, c. à d. avoir été châtié, Soph. Aj. 294 ||
3 à
l’ao. et au pf. avoir appris, d’où
s’être habitué à, avoir coutume de : ἂν
ἅπαξ μάθωμεν ἀργοὶ ζῆν, Xén.
An. 3, 2, 25,
si une fois nous avons pris l’habitude de vivre en paresseux ;
μεμάθηκε φύεσθαι, Empéd. 70 Mullach, il a
coutume de naître ; τὰ μεμαθηκότα,
Hpc. les habitudes ||
4 apprendre par
cœur : τὰ Ὁμήρου ἔπη, Xén. Conv. 3, 5, les vers d’Homère ||
5 s’informer de,
à l’ao. être informé de, avoir appris,
savoir : τι, Att. qqe ch. ; τι ἔκ τινος,
Soph. El.
352, etc. ;
τι παρά τινος, Eschl. Ag. 858, etc. ; τι πρός τινος, Soph.
O.C. 12 ;
τί τινος, Eschl.
Pr. 701 ;
Soph. O.R.
575, etc.
apprendre ou savoir qqe ch. de qqn, être
informé de qqe ch. par qqn ||
II s’apercevoir de,
d’où :
1 remarquer :
τινά, Hdt.
7, 208, qqn ; ἀλλήλους μ. ὁπόσοι εἴησαν, Xén. Hell. 2, 1, 1, s’apercevoir, en se voyant les uns les
autres, combien ils étaient nombreux ||
2 à
l’ao. 2, avoir remarqué, d’où se
rendre compte, p. suite,
reconnaître : τινά, Soph. Aj. 723, qqn ; μαθεῖν οὐ
δυσπετής, Soph. Aj. 1046 (cf. Eur. Med. 1196) non difficile à
reconnaître ||
III p. suite, comprendre : τι, Eschl. Pr. 273, etc. ; Soph. El. 617, etc. ; Eur. Or. 1130 ; Plat. Hipp. mi. 365b, etc. qqe ch. ; περί τινος,
Plat. Prot.
318e,
comprendre au sujet de qqe ch. ; avec un gén. de
pers. : μ. τινός,
Plat. Rsp.
394c,
comprendre qqn ; avec une conj.
ὅτι, Plat.
Rsp. 394b, comprendre
ou s’apercevoir que ; avec un part. : ἵνα μάθῃ
ὤν, Eschl. Pr. 62, afin qu’il
comprenne qu’il est, etc. ; διαϐεϐλημένος οὐ μανθάνεις; Hdt. 3, 1, ne comprends-tu
pas que tu as été calomnié ? abs.
dans le dialogue : πάνυ μανθάνω, Ar.
Ran. 195 ;
Plat. Men.
84d, je
comprends parfaitement ||
IV τί
μαθών; forme un idiotisme impliquant une
idée de reproche (cf. τί παθών ; ce dernier marquant
plutôt le mobile, μαθών une idée
réfléchie) : τί μαθὼν
φαίνεις; Ar. Ach. 826, que t’est-il
venu à l’esprit que tu montres... ? à quoi penses-tu de montrer?
pourquoi montres-tu? De même ὅ τι μαθών sans interrogation et se rattachant à une
idée d’étonnement ou d’indignation déjà exprimée :
τί ἄξιός εἰμι παθεῖν ἢ ἀποτῖσαι, ὅ τι μαθὼν
οὐχ... ; Plat. Ap. 36b, de quelle peine ou de quelle amende ai-je mérité
d’être puni pour n’avoir pas...? ||
E Act. f. μαθήσω, Gal. 1, 105 ; 13, 450,
dout. Ao. 2
épq. ἔμμαθον, Od. 17, 226 ; 18, 362 ; inf. ion.
μαθέειν, Hdt.
1, 10 ; part.
dor. μαθοῖσα, Thcr. Idyl. 2, 162. Pl. q. pf. 1 sg.
ἐμεμαθήκη, Plat.
Euthyphr. 14.
Étym. R.
indo-europ. *mn(s)-dhh₁-,
cf. προμηθής,
gotique mundōn « fixer son attention sur », vieux norrois munda «
viser, aspirer », all. munter.