ναίω (seul. prés.,
impf. ἔναιον, ao. ἔνασσα ; pass. ao. ἐνάσθην,
pf. νένασμαι ;
moy. v.
ci-dessous)
I intr.
1 habiter, en parl. de pers., dans Hom. avec ἐν et le dat. ; avec ἐγγύθι,
ἀμφί et le gén. ; avec ἐπί, ὑπό et
le dat. ; avec κατά, περί, πρός et
l’acc. ; avec παρά et le dat. et l’acc. ;
avec le dat. sans prép. Il.
2, 412 ; 16,
719 ; Od. 15,
523 ; Hés. O. 18 ||
2 en
parl. de pays, d’îles, d’habitations, être situé,
placé : νήσων, αἳ ναίουσι πέρην
ἁλός, Il. 2,
626, des îles situées de l’autre côté de la mer ;
cf. Soph.
Aj. 597
||
3 p.
suite, être habité, d’où être
fréquenté, être rempli d’habitants, d’où en
gén. être plein : ὀρῷ ναῖον
ἄγγεα, Od. 9,
222, les vases étaient pleins de petit-lait (sel. d’autres, νᾶον,
ruisselaient de petit-lait) ; cf.
A. Rh. 1,
1146 ; Call. Dian. 224 ||
II tr.
1 habiter (une maison),
acc. Hom.
etc. ; au pass.
être habité, Thcr. Idyl. 16, 88 ;
A. Rh. 1, 794,
852 ; fig. en
parl. de choses (qualités, vices,
etc.) inhérentes à qqn :
πειθώ τε ναίει καὶ χάρις υἱὸν Ἁγησίλα,
Pd. fr. 89 Bgk,
la persuasion et la grâce résident chez le fils d’Agésilas ||
2 donner à habiter
(seul. à l’ao. ἔνασα [νᾰ],
poét. νάσσα) : καί κέ οἱ Ἄργεϊ
νάσσα πόλιν, Od. 4, 174, à Argos je lui aurais donné une ville à
habiter ou à remplir de ses gens, à
peupler ||
3 p.
suite, arranger ou construire un
édifice pour le rendre habitable, en gén.
bâtir : νηόν, un temple,
Hh. Ap.
298 ; avec l’acc. de
la pers. laisser habiter, établir, Pd. P. 5, 94 ; d’où (à l’ao. pass. ἐνάσθην)
s’établir, se fixer : Ἄργεϊ,
Il. 14, 119, à
Argos ; cf. A.
Rh. 3, 1180 ; Soph. fr. 795 ||
E Act. prés. 3 pl. dor. ναίοισι, Pd. P. 12, 26 ; part. fém. dor. ναίοισα,
Thcr. Idyl.
2, 71 ; inf.
épq. ναιέμεναι, Od. 15, 240, ou ναιέμεν, Il. 15, 190. Impf. itér. 3 sg. ναίεσκε,
Il. 16, 719 ;
Hés. fr. 81, 2
Göttling. Ao. moy. réc. 3 pl.
ναιήσατο (var.
νῃήσατο) DP.
349.
Étym.
p.-ê. R. indo-europ. *nes-,
échapper, rentrer, cf. νέομαι, νόστος ; autrement
p.-ê. pré-grec ; v. ναός.