ὀνίνημι
ὀνίςὀνίνημι (impf.
inus., à la place on emploie
ὠφέλουν d’ὠφελέω, f. ὀνήσω, ao. ὤνησα, pf. inus.) être utile, profitable, avantageux :
abs. Il.
8, 36, 467 ; Hés. Th. 429, 436 ; Eur.
Med. 533 ;
ὀν. παῦρα, Hh.
Merc. 577 ;
ou μέγα,
Plat. Phil.
58c, servir
peu, être peu utile ; ou servir
grandement ; avec l’acc. de la pers. ou de la
chose à qui l’on est utile ou que l’on favorise :
ὀν. τινά, Il.
5, 205 ; 7,
172 ; Oracl. (Hdt. 7, 141) ; Eur. Hipp. 314 ; Ar. Lys. 1032 ; Thcr. Idyl. 5, 69 ; 7, 36, être utile
à qqn ; ὀν. τινὰ μέγα, Il. 24, 45 ; Hés. O. 316, Xén. An. 3, 1, 38 ;
Plat. Leg.
641b, être
grandement utile ou fort avantageux à
qqn ; avec le dat. de la chose par laquelle on
est utile ; εἴ ποτε δή σε ὄνησα ἢ ἔπει ἢ
ἔργῳ, Il. 1,
503, si jamais je t’ai servi ou
réjoui par mes paroles ou par mes actes ; avec
un part. : Ξενοφῶντα ὠνήσατε οὐχ
ἑλόμενοι, Xén. An. 6, 1, 32, vous avez
rendu service à Xénophon en ne le choisissant pas ; avec ὅτι :
ὤνησας, ὅτι, etc. Plat. Ap. 27c, tu as bien fait de..., etc. ; avec un double
acc. : σὲ δὲ τοῦτό γε γῆρας
ὀνήσει, Od. 23,
24, ton âge te servira du moins en ceci ||
Moy. ὀνίναμαι (f. ὀνήσομαι ; ao. 2
ὠνήμην, impér.
ὄνησο, opt.
ὀναίμην, inf.
ὄνασθαι, part.
ὀνήμενος) avoir profit, avantage à,
trouver sa joie ou sa jouissance dans,
gén. Il.
6, 260, etc. ;
Od. 14, 415,
Plat. Leg.
789d,
etc. ; avec un
part. j’ai cet avantage que, ou
j’en tire ce profit que, etc.
Thgn. 1380 ;
Plat. Rsp.
280b,
etc. ; ὀνήσεσθε
ἀκούοντες, Plat. Ap. 30c, il vous sera agréable, vous ne regretterez pas
d’apprendre ; avec le gén. recueillir du
profit ou du plaisir de qqe ch. :
δαιτὸς ὄνησο, Od. 19, 68, litt. jouis de ce repas, c. à
d. sois satisfait d’avoir mangé (et va-t’en) ; avec l’acc. neutre : τὶ ὀν.
τινος, Xén. An. 5, 5, 2 ; ou ἀπό τινος, Plat. Rsp. 528a, etc. tirer profit de qqe ch. ; avec ὅτι, Thcr. Idyl. 15, 55, tirer profit de ce que ; à l’opt. dans les locut. ὀναίμην, puissé-je jouir ! ὄναιο, puisses-tu réussir à, avoir le bonheur de !
ὄναιο τῆς εὐκλείας, Luc. Pseud. 22, puisses-tu jouir de ta bonne renommée !
ὄναιο τοῦ γενναίου χάριν, Soph. O.C. 1042, puisses-tu recueillir de la joie pour ta
générosité ! οὕτως ὀναίμην τῶν τέκνων,
Ar. Th.
469, aussi vrai que je souhaite de me
réjouir de mes enfants, de vivre assez pour avoir le bonheur de les
voir ; μὴ νῦν ὀναίμην, ἀλλ’ ὀλοίμην, εἴ,
etc., Soph.
O.R. 644,
puissé-je ne goûter aucune joie ! loin de là, je veux périr si,
etc. ; ironiq.
ὄναιο μεντἄν, εἴ τις ἐκπλύνειέ σε,
Ar. Pl.
1063, il te serait utile que qqn voulût
te laver, tu aurais, profit à être lavé ||
E Du th. ὀνα- de l’ao. 2 moy. à
l’opt. et à l’inf. s’est formé chez les écriv. réc. un ind.
ὠνάμην, Anth.
App. 307, 4,
etc. Fut. dor.
3 sg. ὀνάσει
[ᾱ] Thcr.
Idyl. 7, 36.
Ao. dor. ὤνασα
[νᾱ] Sim.
fr. 55 Bgk ; Thcr. Idyl. 16, 57. Ao. pass. dor.
ὠνάθην [ᾱ]
Thcr. Idyl.
15, 55.
Étym. R.
indo-europ. *h₃neh₂-, aider, être utile.