πέμπω
πεμπώϐολονπέμπω (impf.
ἔπεμπον, f.
πέμψω, ao.
ἔπεμψα, pf.
πέπομφα, pl. q.
pf. ἐπεπόμφειν ; pass. f. πεμφθήσομαι,
ao. ἐπέμφθην,
pf. πέπεμμαι,
πέπεμψαι, πέπεμπται, etc.,
pl. q. pf. ἐπεπέμμην)
1 envoyer, acc. Il. 3, 116 ; Hdt. 7, 15 ; Xén. An. 2, 3, 1, etc. ; Soph. O.R. 288 ; en parl. d’une armée, de troupes, etc. Eschl. Pers. 54, etc. ; Xén. Cyr. 1, 5, 4 ; 2, 4, 14 ;
An. 4, 6, 19,
etc. ; en parl. de
choses (vents qui emportent dans l’espace, Eschl. Pr. 131 ; vaisseaux qui transportent qqn, Od. 8, 556 ; Eschl. Suppl. 135, etc.) ; avec double accus. : π. τινὰ
ὁδόν, Soph. Aj. 739, etc. envoyer qqn faire un voyage ; de même en parl. de choses que l’on envoie, que l’on donne à
emporter (vêtements, vivres, Od.
16, 83 ; présents, Hdt. 7, 106 ; Xén. Cyr. 3, 1, 42, etc.) ;
fig. κακόν
τινι, Il. 15,
108, etc. causer du mal à qqn ;
φόϐον, Plat.
Tim. 40d, causer de la
crainte ; ὀνείρατα, Soph. El. 460, envoyer des songes ; ὕπνον, Soph. Ph. 19, le sommeil ;
οἰωνόν, Il.
24, 310, un présage ; ἀγγέλους, φήμας καὶ ἐνύπνια καὶ οἰωνούς, Xén. Conv. 4, 48, des nouvelles, des bruits, des songes et des
présages ; ὄλϐον, Pd. O. 2, 37 ; ἀλκάν,
Soph. O.R.
189, du bonheur, de la force ;
le n. du lieu vers lequel on envoie se construit
à l’accus. : πέμπειν Θήϐας,
Soph. O.C.
1770, ἀγρούς,
Soph. O.R.
761, envoyer à Thèbes, à la campagne ;
avec une prép. : π. ἐς Τροίην, Il.
6, 207, envoyer à Troie ; ἐς πόλεμον, Il. 18, 237, à la guerre ; ἐς
πατρίδα, Od. 17, 149, dans sa patrie ; εἰς
Ἀΐδαο, Il. 21,
48, dans le séjour d’Hadès, c. à
d. tuer ; εἰς διδασκάλων,
Plat. Prot.
325d, à
l’école ; π. πρός τινα, Xén. An. 5, 2, 6, etc. ;
παρά τινα, Thc.
2, 80 ; ὥς
τινα, Thc. 8,
50, envoyer vers qqn, auprès de qqn ; π.
ἐπί τινα, Thc. 6, 61, envoyer chercher qqn ; ἐπὶ
βοήθειαν, Xén. Hell. 5, 4, 10, envoyer
chercher du secours ; τι ἐπί τινι,
Il. 2, 6,
envoyer qqe ch. à qqn ; ἐπὶ πολέμῳ,
Xén. Hell.
4, 8, 17, envoyer pour exciter à la
guerre (litt. en vue de la guerre) ;
π. περὶ συμμαχίας, Xén. Cyr. 6, 2, 11 ; περὶ σπονδῶν,
Xén. An.
2, 3, 1, envoyer pour discuter sur une
alliance, sur un traité ; de même
avec un adv. : π.
πόλεμόνδε, Il. 18, 452, envoyer au combat ; ὅνδε
δόμονδε, Il. 16, 445 ; οἶκόνδε,
Od. 24, 418 ;
οἴκαδε, Od.
19, 281, envoyer dans sa demeure, dans
ses foyers ; avec un inf. :
π. τινὰ νέεσθαι, Od. 13, 206, envoyer qqn
retourner dans son pays ; ἰέναι,
Od. 14, 396 ;
ἱκάνειν, Od.
4, 29 ; ἄγειν,
Od. 24, 419 ;
φέρειν, Il.
16, 454, etc.
envoyer qqn pour aller, pour venir, pour conduire, pour porter,
etc. ; abs.
(s. e. πρέσϐεις,
ἄγγελον, etc.) d’ord. au part. ou accompagné d’un part. :
πέμπει κελεύων, Thc. 4, 93 ; πέμπων ἐκέλευε, Xén.
An. 2, 3, 1,
il envoie, il envoyait l’ordre ou
l’invitation ; ἔπεμπε πρὸς Κῦρον
δεόμενος, Xén. Cyr. 1, 5, 4, il envoyait
vers Cyrus demandant, pour demander ; πέμψας
ἐδεῖτο, Xén. An. 7, 1, 2, il envoyait
pour demander, etc. ; ἔπεμψε παραδιδούς, Plut.
Tim. 13, il
envoya déclarer qu’il voulait remettre ; d’où abs. envoyer
dire : πέμπεις σῇ δάμαρτι παῖδα σὴν δεῦρ’
ἀποστέλλειν, Eur. I.A. 360, tu mandes à ton
épouse d’envoyer ta fille ici ; cf.
Xén. Hell.
3, 1, 7 ||
2 renvoyer, congédier,
faire partir ou laisser partir ;
particul. renvoyer à la maison, renvoyer
dans sa patrie, Il. 24, 780 ; Od. 4, 29 ; 5, 140,
etc. ; Hdt.
1, 116 ; en parl.
d’un hôte qu’on laisse partir, Od.
15, 74 ; du père qui
laisse partir sa fille pour aller dans la maison de son
époux, Od. 4,
5, 8, etc. ||
3 escorter, accompagner,
Il. 1, 390 ;
Od. 16, 228,
etc. ; Soph.
Ph. 1368,
etc. ; en parl. des
dieux qui accompagnent un mortel, Od. 11, 626 ; Xén. Cyr. 1, 6, 2 ; particul. suivre
dans un cortège solennel, Eschl.
Eum. 12,
Suppl. 219 ;
πομπὴν πέμπειν, faire une procession,
Hdt. 5, 56 ;
Thc. 6, 56 ;
Xén. Hipp.
2, 1 ; Plat.
Rsp. 327a, etc. ; π. θρίαμϐον,
Plut. Æmil.
32, etc. mener
un cortège triomphal, célébrer un triomphe ; τὰ
ἐπινίκια, DC. 36, 18, m. sign. ;
au pass. être conduit ou porté processionnellement, Hdt. 2, 49 ; Plut. Demetr. 12 ||
Moy. πέμπομαι (ao. ἐπεμψάμην)
1 envoyer après qqn,
mander, faire venir, acc. Soph. O.C. 602 ; Eur. Hec. 977 ||
2 πέμπεσθαί τινα ἐπί τινα, envoyer qqn vers qqn pour
une affaire qui vous est propre, Soph.
O.R. 556
||
3 πέμπεσθαί τινα ou
τι, envoyer à qqn ce qui vous appartient
en propre ; πέμψομαί γε θυγατέρα,
Eur. Or.
111, j’enverrai ma fille ; πεμπομένη τὴν ἅϐραν, Luc.
Tox. 14,
envoyant sa suivante ||
E Act. prés. part. fém. dor. πέμποισα, Pd. O. 6, 32 ; inf. épq. πεμπέμεναι,
Od. 13, 48,
ou -έμεν,
Od. 10, 18.
Impf. itér. 3 sg. πέμπεσκε, Hdt. 7, 106. Fut. dor.
πεμψῶ, Thcr.
Idyl. 5, 141 ;
inf. épq. πεμψέμεναι, Od. 10, 484. Moy. ao.
opt. 3 pl. πεμψαίατο, Soph.
O.C. 602.
Étym.
Étymol. inconnue.