πρέπω
πρεπώδηςπρέπω (d’ord.
seul. prés. et
impf., rar. fut. πρέψω et ao. ἔπρεψα, pf. inus.)
I se faire remarquer, se
distinguer : διὰ πάντων,
Il. 12, 104,
entre tous ; ou avec μετά et un dat. plur. Od.
8, 172 ; Hés.
Th. 92 ;
πρ. τινί (particul.
chez les Trag. : ἐσθῆτι καὶ
κόσμῳ, Eur. Alc. 1050) ; cf. Eur. Alc. 512, etc. se distinguer par qqe ch. (surt. en parl. de
vêtements : par ses vêtements et sa parure,
etc.) ; en parl. d’un
objet brillant, d’une lumière, etc. être apparent, sensible ou visible, éclater, Pd.
P. 10, 106 ;
Eschl. Sept.
372, Pers.
239 ; fig.
ἐπί τοι πρέπει ὄμμασιν αἰδώς,
Hh. Cer.
214, la pudeur se montre dans ton
regard ; p. anal. en
parl. d’un cri, Pd. N. 3, 110 ; Eschl. Ag. 321 ; d’une odeur âcre et
pénétrante, Eschl. Ag. 1311 ||
II annoncer par son
extérieur, avoir l’air de, avec un
inf. : τοῦδε γὰρ δράμημα φωτὸς
Περσικὸν πρέπει μαθεῖν, Eschl.
Pers. 247, car
cet homme qui accourt m’a bien l’air, autant qu’on en peut juger,
d’un Perse ; ou avec ὡς et l’inf. : πρέπει ὡς
τύραννος εἰσορᾶν, Soph.
El. 664, elle
a bien l’air d’une reine ; avec
ὥστε, Eur.
Bacch. 118 ;
avec un part. : ὁ
φρυκτὸς ἀγγέλλων πρέπει, Eschl.
Ag. 30, le feu
de broussailles annonce clairement, etc. ; avec double
rég. : πρ. τινὶ εἶδος,
Pd. P.
2, 70, ou
τινὶ μορφῇ, Eur.
Bacch. 917,
ressembler par les traits à qqn ; πρ. ταύρῳ
δέμας, Eschl. Suppl. 301, ressembler par
le corps à un taureau ||
III p. suite, avoir quelque rapport avec, convenir
à :
1 avec
un suj. de chose, avec le dat. : θνατὰ θνατοῖσι πρέπει, Pd.
I. 5, 18, ce
qui est mortel convient à des mortels ; τὸ σοφὸν
μόνῳ θεῷ πρέπει, Plat. Phædr. 278d, la sagesse convient à la divinité seule ||
2 rar.
avec un suj. de pers. πρέπων ἔφυς πρὸ
τῶνδε φωνεῖν, Soph. O.R. 9, il convient que tu
parles plutôt que ceux-ci ; ἀνδρὸς φίλου μᾶλλον
ἢ πολεμίου εἶναι πρέποντος, Plut.
Popl. 17,
homme plus digne d’être ami qu’ennemi ; Πομπήϊος
πάνυ τοῖς ἔπεσι πρέπων, Plut.
Pomp. 72,
Pompée auquel les vers étaient tout à fait appropriés ;
avec ἐν
et le dat. Eur.
Her. 511 ;
avec εἰς
et l’acc. Xén.
Cyr. 2, 1,
24 ; Anth. 6,
260 ; avec un part. ὅ τι γιγνόμενον ἂν πρέποι, Plat. Epin. 976c, ce qu’il
conviendrait qu’il arrivât ; part.
πρέπων, ουσα, ον, qui convient à,
approprié à, avec le dat. Plat. Rsp. 460a ; Isocr. 212d, etc. ; par périphr. πρέπον εἶναι,
convenir, c. πρέπειν : joint à
ἁρμόττειν, Plat.
Gorg. 503e ; rar. avec le gén. :
πρέπον γέ τἂν ἦν δαίμονος τοὐμοῦ τόδε,
Soph. Aj.
534, c’eût été digne du dieu qui
m’inspire ; abs. τὸ
πρέπον, ce qui convient, la bienséance (lat. decorum) Plat. Hipp. ma. 294a ; κατὰ τὸ πρέπον, Plat.
Leg. 828d, comme il convient
||
3 impers. πρέπει, il
convient ; abs. Plat. Soph. 229c ; avec un dat. Xén.
Hell. 4, 1,
37 ; avec l’inf. :
οὐ κλαίειν πρέπει, Eschl. Sept. 656, il ne convient pas de pleurer ; avec une prop. inf. Pd.
O. 2, 83 ;
Eschl. Suppl.
203 ; Soph.
Tr. 728 ;
Thc. 1, 86,
etc. ; avec
attraction : ἐμοὶ πρέποι ἂν
ἐπιμελομένῳ (p. ἐπιμέλεσθαι) Xén.
Œc. 4, 1, il
me conviendrait de m’occuper de, etc. ;
avec un inf. s. e. : τίσασθαι οὕτω ὡς ἐκείνους (s.
e. τίσασθαι) πρέπει, Hdt. 4, 139, les punir comme il convient ; cf. Hdt. 8, 68 ; Eschl. Suppl. 195 ; Plat. Prot. 312b, etc.
Étym. R.
indo-europ. *prep-, apparaître distinctement ; ou *kwrep-, corps, forme ; cf. πραπίς, lat. corpus.