πρός
προσάϐϐατοςπρός, adv. et
prép. :
A adv. auprès, d’où à côté,
en outre, Dém. 47
fin ; 611, 12, etc. ; d’ord. avec une conj. ou une
particule, πρὸς δέ, Il. 5, 307 ; 10, 108, etc. ;
Hdt. 1, 71,
etc. ; Att.
etc. et en outre ; πρὸς δὲ καί, Hdt.
1, 164, 207, etc. ; Att. m. sign. ; πρὸς δ’ ἔτι,
Hdt. 3, 74,
m. sign. ; καὶ
πρός, Hdt. 7,
154, 184 ; Att. m. sign. ; καὶ πρός γε,
Eur. Hel.
110 ; καί γε
πρός, Plat. Men. 90e, m. sign. ; καὶ δὴ πρός, Hdt.
5, 7, m.
sign. ; τε πρός, Eur. Or. 622, m. sign. ;
πρὸς γάρ, Hdt.
car en outre.
B prép. avec le gén., le dat. et
l’acc. :
I gén. :
1 de, en venant de :
ἠὲ πρὸς ἠοΐων ἢ ἑσπερίων ἀνθρώπων,
Od. 8, 29,
qu’il soit issu des peuples de l’Orient ou de ceux de l’Occident ;
ὁ πρὸς Σάρδεων ἤλεκτρος, Soph. Ant. 1037, l’ambre venant de Sardes ; p. suite du côté de, particul.
pour désigner la région du ciel : πρὸς Βορέαο..., πρὸς Νότου, Od. 13, 110, du côté de
Borée (le Nord), du côté de Notos (le Sud) ; πρὸς δύνοντος ἡλίου, Eschl.
Suppl. 255, du
côté du couchant ; qqf. avec le gén. et l’acc. à la fois : πρὸς ἠῶ τε καὶ τοῦ Τανάϊδος, Hdt. 4, 120, du côté de
l’Orient et du Tanaïs ; cf. Hdt. 2, 121 ; 4, 17 ; ou, en gén. pour marquer
une région quelconque : πρὸς
ἁλός, Il. 10,
428 ; πρὸς θαλάσσης, Hdt. 2, 114, du côté de la
mer ; νῆσοι πρὸς Ἤλιδος, Od. 21, 347, les îles
voisines de l’Élide ; avec un n. de
pers. : γένος ἐξ Ἁλικαρνησσοῦ τὰ
πρὸς πατρός, Hdt. 7, 99, originaire d’Halicarnasse par son père ;
Ἀθηναῖον καὶ τὰ πρὸς πατρὸς καὶ τὰ πρὸς
μητρός, Dém. 1303 fin, Athénien par son père et par sa mère ;
πρόγονοι ἢ πρὸς ἀνδρῶν ἢ πρὸς γυναικῶν,
Plat. Theæt.
173d, les
ancêtres du côté des hommes ou du côté des femmes ; avec un n. de chose représentant un n. de
pers. : οἱ πρὸς αἵματος,
Soph. Aj.
1305, les parents par le sang ;
p. anal. πρός τινος
εἶναι, Hdt. 1,
75, etc. ; Eschl. Sept. 516 ; Thc. 3, 38, etc. ; πρός τινος γίγνεσθαι, Hdt.
1, 124 ; 8,
22, être ou se mettre du côté de
qqn, être favorable à qqn ; πρός τινος
λέγειν, Ar. Vesp. 647, parler en
faveur de qqn ; p. suite, à l’égard de,
par rapport à, concernant : δρᾶν οὐδὲν
ἄδικον οὔτε πρὸς θεῶν οὔτε πρὸς ἀνθρώπων, Thc. 1, 71, ne commettre
aucun méfait ni à l’égard des dieux ni à l’égard des hommes
||
2 de la part de, par le
fait de : ἔχειν τιμὴν πρὸς Διός,
Od. 11, 302,
être récompensé ou honoré par Zeus ;
κακόν τι πρός τινος λαμϐάνειν,
Hdt. 2, 139,
152, éprouver du mal par le fait de qqn ; ἀκούειν τι πρός τινος, Il.
6, 525, apprendre qqe ch. de qqn ;
μανθάνειν πρός τινος, Soph. Ph. 959, O.C. 13, savoir par qqn ; πρός τινος
πάσχειν, Hdt. 1, 73, etc. ; Eschl. Pr. 92, etc. ; Soph. Ph. 1343, souffrir par le fait de qqn ; avec un subst. ou un
adj. : πειθὼ πρὸς ἀνδρός,
Soph. El.
562, le fait d’être persuadée par un
homme ; δόξα πρὸς ἀνθρώπων, Eur. Her. 625, la réputation qui vient des hommes ;
ἔρημος πρὸς φίλων, Soph. Ant. 919, abandonnée par mes amis ; p.
suite πρός s’emploie après un verbe passif comme synonyme de
ὑπό : πρός τινος
λείπεσθαι, Soph. Ph. 1070, être abandonné
par qqn ; διδάσκεσθαί τι πρός τινος,
Il. 11, 831,
apprendre qqe ch. par qqn ; λέγεσθαι πρός
τινος, Hdt. 3,
115, etc. ou τετιμῆσθαι, Hdt. 2, 75, être vanté
ou estimé par qqn ; πρός τινος ἀτιμάζεσθαι, Hdt.
1, 61, être déshonoré par qqn ;
τὸ ποιεύμενον πρὸς Λακεδαιμονίων,
Hdt. 7, 209, ce
que font les Lacédémoniens ||
3 par la volonté de, au
nom de : πρὸς θεῶν, Il. 1, 239 ; Eschl. Sept. 199, etc. par la volonté
ou au nom des dieux ; particul. dans les formules de serments :
γουνάζομαί σε πρός τ’ ἀλόχου καὶ πατρός,
Od. 11, 67,
j’embrasse tes genoux en te suppliant au nom de ton épouse et de
ton père ; ἐπιορκεῖν πρὸς δαίμονος,
Il. 19, 188, se
parjurer après avoir juré par un dieu ; rar. en parl. d’une divinité
particulière : πρὸς τῆς
Ἀθηνᾶς, Din. 95
fin, au nom d’Athèna ; πρὸς
Χαρίτων, Luc. H.
conscr. 14, au nom des Grâces ;
πρός τ’ εἴ τί σοί ἐστι προσφιλές,
Soph. Ph.
469, au nom de ce que tu peux avoir de
plus cher ; qqf. séparé de son rég. par le
pron. σέ (s.
e. ἱκετεύω) : πρὸς νύν σε πατρὸς πρός τε μητρὸς ἱκνοῦμαι,
Soph. Ph.
468, eh bien donc, je te supplie au nom
de ton père et de ta mère ; πρός σε θεῶν,
Eur. Ph.
1659, Med.
325, je te supplie au nom des dieux
||
4 p.
suite, à cause de : πρὸς τίνος ποτ’
αἰτίας (τέθνηκεν); Soph.
O.R. 1236,
comment est-elle morte ? πρὸς
ἀμπλακημάτων, Soph. Ant. 51, par suite des
égarements ||
5 en venant de, en tenant
à, sous la dépendance de : κεν πρὸς ἄλλης
ἱστὸν ὑφαίνοις, Il. 6, 456, tu tisserais de la toile sous les ordres
d’une autre ||
6 en faveur de, pour,
Hdt. 1, 75,
124 ; Soph. O.R. 1434, Tr. 479, etc. ; Eur. Alc. 57 ||
7 de la part de :
πρὸς Διός εἰσι ξεῖνοί τε πτωχοί τε,
Od. 6, 207, les
étrangers et les mendiants viennent de la part de Zeus, sont
envoyés par Zeus ||
8 comme venant de, à la
façon de, comme il convient à : κακὸν τὸ
κεύθειν κοὐ πρὸς ἀνδρὸς εὐγενοῦς, Eur. Hel. 950, c’est un acte vil de dissimuler et qui n’est
pas d’un homme bien né ; ἄτοπα λέγεις καὶ
οὐδαμῶς πρὸς σοῦ, Xén. Mem. 2, 3, 15, tu dis
d’étranges choses et qui vraiment ne sont pas dignes de toi ;
πρὸς ἀτιμίας λαϐεῖν τι, Plut. Cic. 13, prendre une chose comme un déshonneur ;
πρὸς σοῦ ἐστιν, Eur. H.f. 585, c’est ton affaire, cela te convient ;
πρὸς δίκης, Soph. O.R. 1014, etc. selon la
justice ; οὐκ ἦν πρὸς τοῦ Κύρου τρόπου,
Xén. An.
1, 2, 11, cela n’était pas dans le
caractère de Cyrus.
II dat. en touchant à, c. à
d. :
1 contre, sur :
ποτὶ γαίῃ, Od.
8, 190, etc. ;
contre terre ; ποτὶ γούνασι, Il. 5, 408, sur les
genoux ; πρὸς ἀλλήλῃσιν ἔχεσθαι,
Od. 5, 329, se
tenir serrées les unes contre les autres ; πασσάλευε πρὸς πέτραις, Eschl. Pr. 56, cloue (le) contre le rocher ; πρὸς βωμῷ σφαγείς, Eschl.
Eum. 295,
égorgé sur l’autel ; avec un verbe de mouvement
suivi d’immobilité : βάλλειν ποτὶ
γαίῃ, Il. 1,
245 ; Od. 2,
80, jeter contre terre ; βάλλειν τινὰ
ποτὶ πέτρῃ, Od. 5, 415, lancer qqn contre un rocher ; fig. πρός τινι εἶναι,
Plat. Phæd.
84c,
ou γίγνεσθαι,
Xén. Hell.
4, 8, 22, s’appliquer à qqe ch. ;
τὴν διάνοιαν ἔχειν πρός τινι,
Plat. Rsp.
500b,
appliquer sa pensée à qqe ch. ; τὴν γνώμην ἔχειν
πρός τινι, Eschn. 81, 32, avoir son esprit appliqué à qqe ch. ;
διατρίϐειν πρός τινι, Arstt. Pol. 5, 7, 10 ; ou σχολάζειν πρός τινι, Arstt.
Pol. 5, 7, 9,
être occupé à qqe ch. ||
2 en s’ajustant à :
πρὸς τοῖς ὤμοις εἶναι, Xén. Cyr. 1, 6, 31, s’adapter aux épaules ||
3 en face de,
devant : πρὸς τοῖς θεσμοθέταις
λέγειν, Dém. 487, 8, parler devant les thesmothètes ;
ὅσα γέγονε πρὸς τοῖς κριταῖς,
Dém. 520, 22,
tout ce qui s’est passé devant les juges ||
4 outre (litt. en touchant à, à la suite de) :
ἄασάν μ’ ἕταροί τε κακοί, πρὸς τοῖσί τε
ὕπνος, Od. 10,
68, ce qui m’a perdu ce sont mes imprudents compagnons et en
outre le sommeil ; δέκα μῆνες πρὸς ἄλλοις
πέντε, Soph. Tr. 45, dix mois outre
cinq autres ; ἄλλους πρὸς ἑαυτῷ,
Thc. 1, 90,
d’autres outre lui-même ; πρὸς τούτοις,
Hdt. 2, 51,
ou πρὸς τούτῳ,
Hdt. 1, 31, 41,
outre cela ; πρὸς τοῖς ἄλλοις,
Thc. 2, 61,
etc. outre le reste ; πρὸς τοῖς αὑτοῦ καὶ τὰ τῶν ἄλλων προσαναλίσκειν,
Dém. 40, 58
Baiter-Sauppe, outre son bien perdre aussi celui des
autres.
III acc. vers, d’ord. avec
mouv. : πέμπειν προτὶ ἄστυ,
Il. 3, 116,
envoyer vers la ville ; ὀτρύνειν ποτὶ
δῶμα, Od. 17,
75, pousser vers la maison ; ἰέναι πρὸς
Ὄλυμπον, Il. 1,
420, aller vers l’Olympe ; ῥίπτειν ποτὶ
νέφεα, Od. 8,
374, jeter vers les nuages ; βάλλειν ποτὶ
πέτρας, Od. 12,
71, etc. lancer contre les
rochers ; de même avec les verbes de
mouv. ἔρχεσθαι, ἄγειν,
etc. Il.
13, 538, 657 ; 14,
432 ; 17, 193 ; Od. 7, 2, etc. ; avec des verbes de repos,
mais impliquant l’idée d’un mouvement antérieur :
πρὸς τὰ ἱερὰ παρεῖναι, Xén. Cyr. 3, 3, 34, venir assister au sacrifice ; ἐρείδειν πρὸς τεῖχος, Il.
22, 112, appuyer contre un mur ;
στῆσαι πρὸς κίονα, Od. 1, 127, dresser contre
une colonne ; ποτὶ βωμὸν ἵζεσθαι,
Od. 22, 334,
s’asseoir près de l’autel ; πρὸς γοῦνά τινος
καθίζεσθαι, Od. 18, 395, s’asseoir devant les genoux (c. à d. aux pieds) de qqn ; avec
des verbes de repos, mais impliquant l’idée de direction
vers : κλαίειν πρὸς οὐρανόν,
Il. 8, 364,
pleurer vers le ciel ; ἀκτὴ τῆς Σικελίης πρὸς
Τυρσηνίην τετραμμένη, Hdt.
6, 22, le rivage de la Sicile tourné
vers la Tyrrhénie ; ἰδεῖν πρός τινα,
Od. 12, 244,
avoir les yeux tournés vers qqn ; ὁρᾶν
ou ἀποϐλέπειν πρός
τι, Eschl. Suppl. 725, etc., avoir les yeux tournés vers qqe ch. ;
ναίειν πρὸς ἠῶ τ’ ἠέλιόν τε, Od. 13, 240, habiter les
régions qui s’étendent dans la direction de l’aurore et du soleil ;
πρὸς ἠῶ τε καὶ ἡλίου ἀνατολάς,
Hdt. 1, 201, du
côté de l’orient et des régions où se lève le soleil ; avec idée d’hostilité, c. à
d. contre : πρὸς Τρῶας
μάχεσθαι, Il. 17, 471, combattre contre les Troyens ; πρὸς στῆθος βάλλειν, Il.
4, 108, frapper à la poitrine ;
ἰέναι πρὸς τοὺς πολεμίους, Xén. An. 2, 6, 10, marcher contre l’ennemi ; ἡ πρὸς αὐτὸν ἐπιϐουλή, Xén.
An. 1, 1, 8,
le complot contre lui ; ἡ πρός τινα
ἔχθρα, Eschl. Pr. 492, etc. l’inimitié contre qqn ; πρὸς
δαίμονα, Il. 17, 98, 104, contre la volonté divine ; ὁ πρὸς Λεπτίνην λόγος, Dém.
Lept. le discours contre Leptine,
pour marquer l’idée d’une simple réponse,
κατά τινος marquant
l’idée d’une accusation ; — avec idée de
temps : πρὸς ἑσπέραν,
Xén. Hell.
4, 3, 22 ; An.
4, 5, 21, vers le soir ; πρὸς ὄρθρον, Ar.
Lys. 1089,
vers le point du jour ; πρὸς ἕω,
Ar. Eccl.
312 ; πρὸς ἠῶ,
Thcr. Idyl.
18, 55, vers l’aurore ; πρὸς ἡμέραν, Plat.
Conv. 223c, vers le jour ;
πρὸς τὸ παρόν, Luc. Sat. 18, etc. pour le moment ;
à ce sens se rattachent les divers emplois
de πρός avec
idée de tendance, marqués en français par les prépos. à
ou avec : ἀγορεύειν, εἰπεῖν πρός τινα, Il. 3, 155 ; 5, 274, etc. parler à
qqn ; ἀγγέλλειν πρός τινα, Eschl. Ch. 267 ; Xén. An. 1, 7, 13, annoncer à
qqn ; ἀμείϐεσθαι πρός τινα, ἀποκρίνεσθαι πρός
τινα, Hdt. 8,
60, etc. répliquer à qqn, répondre
à qqn ; avec un subst. ἡ πρός τινα ξυμμαχία, Thc.
5, 22, l’alliance avec qqn ;
ἡ πρός τινα φιλία, Xén. Cyr. 3, 1, 39, l’amitié avec qqn ; — à l’égard de,
pour : φρονεῖν τὰ πρός τινα,
Xén. An.
7, 7, 30, avoir souci des intérêts de
qqn ; πρός τινα ἔχειν τὴν γνώμην,
Xén. An.
2, 5, 29, avoir l’esprit porté vers qqn,
être bien disposé pour qqn ; τὰ Κύρου οὕτως ἔχει
πρὸς ἡμᾶς ὥσπερ τὰ ἡμέτερα πρὸς ἐκεῖνον, Xén. An. 1, 3, 9, les dispositions de Cyrus sont les mêmes
pour nous que les nôtres pour lui ; τὰ πρὸς τοὺς
θεούς, Soph. Ph. 1441, ce qui concerne
les dieux ; τὰ πρὸς τὸν βασιλέα,
Dém. 178, 22,
nos relations avec le grand roi ; οὐδὲν ἐμοὶ
πρὸς ἐκείνους, Isocr. 4, 12 Baiter-Sauppe, il n’y a rien de commun entre
eux et moi ; ὁ λόγος οὐδὲν πρὸς ἐμέ,
Dém. 240, 25,
le discours ne me concerne en rien ; cf.
Dém. 16, 10 ;
18, 60 ; 21, 44,
etc. Baiter-Sauppe ; τὰ πρὸς τὸν
πόλεμον, Xén. An. 4, 3, 10, les choses
de la guerre ; — en vue de, à cause de : τὰ
πρὸς τὸ δεῖπνον, Plut. Alex. 23, ce qui concerne
le souper, les préparatifs du souper ; πρός
τι; Att. en vue de quoi ? pourquoi
? — en présence de, devant : γράφεσθαι πρὸς
τοὺς θεσμοθέτας, Dém. 1054, 17, être cité devant les thesmothètes ;
cf. Dém.
529, 16 ; 892,
3 ; μαρτυρῆσαι πρὸς τοὺς δικαστάς,
Plut. Arist.
25, apporter un témoignage devant les
juges ; — en rapprochant de, par comparaison avec :
πρὸς τὸν πατέρα, Hdt. 3, 34, par comparaison
avec son père ; πρὸς τὰς παρούσας
συμφοράς, Soph. Ph. 885, ces symptômes
joints aux souffrances présentes ; πρὸς τὸ κλέος
αὐτῶν, Thc. 1,
10, en proportion de leur réputation ; οὐδέν ἐστί τις πρός τινα, Plat. Prot. 328c, l’un n’a aucune
valeur auprès de l’autre, c. à d. en
comparaison avec l’autre ; οὐδαμοῦ ἐστί τις παρά
τινι πρός τινα, Xén. Mem. 1, 2, 52, qqn n’a
aucune valeur aux yeux de qqn en comparaison avec un autre ;
πρὸς τὰς μεγίστας καὶ ἐλαχίστας ναῦς τὸ μέσον
σκοπεῖν, Thc. 1, 10, prendre la moyenne entre les plus grands et
les plus petits vaisseaux ; — en se conformant à, selon,
d’après : πρὸς αὐλὸν ὀρχεῖσθαι,
Xén. An.
5, 9, 5, danser au son de la flûte ;
πρὸς τὰς παρούσας πημονὰς ὀρθῶς φρονεῖν,
Eschl. Pr.
1002, avoir des sentiments conformes aux
souffrances présentes ; πρὸς τὴν δύναμιν,
Dém. 199, 8,
selon son pouvoir ; πρὸς τὴν ἀξίαν,
Xén. Cyr.
8, 4, 29, selon la valeur ; πρὸς ταῦτα, Plat.
Ap. 30b, d’après cela.
À ce sens se rattachent les locutions formées
de πρός avec un
subst. ou un adj. employé substantiv. équivalentes à un
adv. : πρὸς βίαν,
Eschl. Eum.
5, selon la force, par force ;
πρὸς ἀνάγκην, Eschl. Pers. 569, par nécessité ; πρὸς
ἡδονήν, Thc. 2,
65, etc. pour être agréable ;
μήτε πρὸς ἔχθραν μήτε πρὸς χάριν,
Dém. 90, 1, ni
par inimitié ni par bienveillance ; πρὸς
καιρόν, Soph. Ph. 1263, au moment
opportun ; πρὸς πάντα, Xén. Cyr. 3, 3, 20, en tout, absolument ||
E
I πρός se place qqf. en poésie après
son rég. Il. 17, 419 ; Eschl.
Pr. 653,
Sept. 485 ;
Soph. O.R.
178, 525 ; Eur.
Or. 9,
etc. ||
II poét. προτί (v. ci-dessus) ||
III en compos. πρός
signifie :
1 vers, à (v. προσάγω, προσέρχομαι,
etc.) ||
2 auprès (v. προόσειμι 1,
etc.) ||
3 en outre, encore
(v. προσαδικέω,
προστίθημι, etc.) ; p. suite avec idée de : addition, connexion
(v. πρόσειμι,
προσγίγνομαι, etc.) ||
4 excessivement, tout à
fait (v. προσθύμιος).
Étym.
indo-europ. *proti-, en face de ; cf. sscr. práti ; πρός par assibilation de *πρότϳ-
devant voyelle ; v. πρό.