σεϐάζω

σέϐας

σέϐασις
σέϐας (τὸ) seul. aux deux formes σέϐας (nom. voc. acc. sg.) et σέϐη (nom. acc. pl.)
I dans Hom., etc. crainte religieuse, crainte mêlée de respect, d’où crainte, pudeur, Il. 18, 178 ; Od. 3, 123 ; 4, 75, etc. ; joint à αἰδώς, Hh. Cer. 190 ; chez les Trag. etc. ; ἴσχειν σέϐας ἔκ τινος, Soph. Ant. 304, obtenir du respect de qqn ; avec le gén. de la pers. à qui l’on témoigne du respect, Eschl. Ch. 645 ; θεῶν σέϐας, c. θεοὶ σεϐαστοί, Soph. O.R. 830, dieux vénérables ; ou de celle qui témoigne du respect, Eschl. Eum. 690 ||
II après Hom.:
1 ce qui inspire le respect, objet de respect, d’où sainteté, majesté, Eschl. Suppl. 84, 776, etc. ; périphr. avec un n. de pers. ou de ch. : ὦ μητρὸς ἐμῆς σ. Eschl. Pr. 1091, ô mère sainte ! cf. Eschl. Ag. 515, etc. ; Soph. Ph. 1289, etc. ; σ. ἱερῶν, Ar. Nub. 302, sainteté des sacrifices, etc. ||
2 p. ext. respect ou adoration des dieux, culte des dieux, Oracl. (DH. 1, 68) ||
3 objet de crainte, de respect ou d’admiration, Hh. Cer. 10 ; Soph. El. 685, etc. ||
4 marque d’honneur, Soph. Ph. 402 ||
E Plur. σέϐη, Eschl. Suppl. 755.
Étym. σέϐω.