Τέασπις

τέγγω

Τεγέα
τέγγω (f. τέγξω, ao. ἔτεγξα, pf. inus. ; pass. ao. ἐτέγχθην)
I mouiller, humecter, acc. Pd. N. 4, 7 ; Eur. Hipp. 127 ; τοὺς πόδας ἐν θαλάσσῃ, Plat. Leg. 866d, tremper ses pieds dans la mer ; en parl. de larmes : δάκρυσι κόλπους τ. Eschl. Pers. 540, mouiller de ses larmes les plis de sa robe ; abs. τ. παρειάν, Soph. Ant. 530, mouiller sa joue de ses larmes ; au pass. être mouillé, Soph. Aj. 1209 ; Eur. Hipp. 854 ; abs. τέγγομαι, Eschl. Pers. 1065, mes yeux sont mouillés de larmes ; p. suite :
1 teindre, fig. : λόγον ψεύδει, Pd. O. 4, 28, teindre sa parole des couleurs du mensonge ||
2 faire couler : τ. δακρύων ἄχναν, Soph. Tr. 849, un ruisseau de larmes ; au pass. couler, se répandre, Soph. O.R. 1279 ||
II faire fondre, amollir, acc. Pd. N. 4, 5 ; d’où au pass. fondre, au propre, ttef. différ. de τήκεσθαι, Arstt. Meteor. 4, 9, 4 ; fig. se laisser amollir, se laisser fléchir, Eschl. Pr. 1008 ; Eur. Hipp. 303 ; Plat. Rsp. 361c, etc. ; μὴ τέγγεσθε, Ar. Lys. 550, ne vous laissez pas amollir.
Étym. R. indo-europ. *teng-, humidifier, mouiller ; cf. lat. tingō.