θάλασσα
θαλασσαῖοςθάλασσα, att.
θάλαττα, ης
(ἡ) [ᾰ]
I mer :
1 propr. la mer : εὐρύπορος, vaste, Od.
4, 432 ; ἀτρύγετος, inféconde, stérile, Il. 14, 204 ; πολιά, blanche, Pd.
O. 7, 113 ;
πολιαινομένη, blanchissante, Eschl. Pers. 109 ; ἁλμυρά, salée,
Eur. Tr.
438, etc. ;
p. opp. à γαῖα,
Hés. O.
101 ; à
γῆ, Plat.
Soph. 234a ; Plut. M. 340f ; à χέρσος, Eschl. Eum. 240 ; à μεσόγεια, Dém. 69, 2, 3 ; à χθών, Eschl. Ag. 576, etc. ; κατὰ θάλασσαν, par
mer, p. opp. à πεζῇ (par terre) Hdt.
5, 63 ; à
κατὰ γῆς, Thc.
7, 28 ; à
κατὰ γῆν, Plat.
Menex. 241a ; οἱ περὶ τὴν θάλ. Arstt.
H.A. 8, 13,
12, les hommes de mer ; avec la
locut. τὸ παρὰ θάλασσαν, « le
littoral », le nom du lieu dont on mentionne le
littoral se place d’ord. par inversion avant cette
locut. : Αἰγύπτου τὸ παρὰ
θάλασσαν, Hdt. 2, 6 et 9 ; Ἀραϐίης τὸ παρὰ
θάλασσαν, Hdt. 2, 12 ; τῆς Συρίης τὸ παρὰ
θάλασσαν, Hdt. 7, 89 ; le littoral de l’Égypte, de l’Arabie, de la
Syrie ; rar. après : τὸ παρὰ θάλασσαν αὐτῆς, Hdt.
2, 15, le littoral de ce pays ;
cf. Str.
1134 ; DS.
1, 55 ; Scyl.
1, 43 Geogr. min. Didot ; particul. dans Hom. la Méditerranée (p. opp. à l’Océan) ; cf.
ἥδε ἡ θάλασσα (cf.
lat. nostrum mare) Hdt. 1, 1 ; 4, 39, etc. ; App. Pr. 2, etc. ; ἡ καθ’ ἡμᾶς θάλ. Pol.
1, 3, 9 ; ἡ θάλ. ἡ
καθ’ ἡμᾶς, D. Chr. Or. 32, p. 372 ;
ἡ παρ’ ἡμῖν θάλ. Plat. Phæd. 113a, cette mer-ci, la
mer de notre pays, c. à d. la
Méditerranée ; ἡ ἐντὸς θάλ. App. Pr. 5 ; Mithr. 93, 94 ; ἡ ἔσω θάλ.
Arstt. Mund.
3, 8, la mer intérieure, c. à d. la Méditerranée ; ἡ ἔξω
θάλ. Arstt. Meteor. 13, 14 ;
Pol. 3, 57, 2 ;
16, 29, 9 ; ἡ μεγάλη
θάλ. Plut. Alex. 73, la mer
extérieure, la grande mer, c. à d.
l’Océan ||
2 fig. κακῶν θάλ.
Eschl. Sept.
758, une mer de maux ||
II eau de mer,
Moschion hist. (Ath. 208a) ; Pol. 16, 5, 4 ; d’où l’eau
salée, en gén. Diph. (Ath. 121d) ; cf. Diosc. 2, 105 ||
III p. ext. source d’eau salée dans l’Erekhtheion,
à Athènes, Hdt.
8, 55 ; appelée
aussi θ. Ἐρεχθηΐς, Apd. 3, 14 ||
E Att. θάλαττα (Xén. Plat. Dém. ll. cc., etc., mais non dans
Thucydide). Ion., poét. et anc.
att. θάλασσα (Hom. Hés. Hdt. Eschl. Thc. ll. cc. etc.) ; ttef. la forme
θάλασσα, remplacée
très anciennement en att. par θάλαττα, dont les ex. se
rencontrent dès le 5e siècle av.
J.-C. (CIA. 1,
40, 19, de 424 av. J.-C.,
etc. ; v.
Meisterh. p. 77,
§ 77, 2, note 728) s’est conservée
dans un serment des Athéniens au temps d’Alexandre le Grand,
CIA. 2, 160, 6
(336 av. J.-C.) ; dans
les serments par lesquels les peuples étrangers s’engageaient avec
les Athéniens, par ex. dans un serment des Corcyréens,
CIA. 2, add. 48,
28 (375 av. J.-C.) ; v. Meisterh. p. 77, § 36, 2.
Étym.
pré-grec.