θῆλυς
θηλύσποροςθῆλυς, θήλεια, θῆλυ,
gén. εος, είας,
εος :
I
1 féminin, p. opp. à ἄρσην,
Eschl. Ch.
502, ou
ἄρρην, Plat.
Leg. 958d ; θήλεια θεός, Il.
8, 7, une déesse ; θήλειαι γυναῖκες, Eur.
Or. 1205,
ou simpl. θήλειαι, Eur. Andr. 181, femmes ;
ἡ θήλεια, Eschl.
Ag. 1671 ;
Xén. Mem.
2, 1, 4, la femme ; τὸ θῆλυ γένος, Eur.
Hec. 885 ;
ou τὸ θῆλυ,
Eur. H.f.
536, le sexe féminin, la femme ;
ἄπαις θήλεος γόνου, Hdt. 3, 66, sans
descendance féminine ; en parl. d’animaux : θήλεια ἵππος, Od.
4, 636, cavale ; σῦς, Od. 14, 16, truie ; ὄϊς,
Il. 10, 215,
brebis, etc. ; en
parl. de plantes, Th. H.P. 3, 8, 1 ;
θήλεια φοῖνιξ, A.
Tat. 1, 17 ; θ. κάλαμος, Diosc.
1, 114, palmier, roseau femelle ;
t. de gr. féminin, Ar. Nub. 671, 679, 682, 683, etc. ;
Arstt. Soph. el.
4, 9 ; 14,
4 ; Rhet. 3,
5, 5 ; Poet. 21, 23 ; t. pythagoricien,
nombre féminin, c. à d. pair
(p. opp. aux nombres masculins,
c. à d. impairs) Plut. M. 264a, 288d ||
2 de femme, qui concerne
la femme : θ. ἀϋτή, Od. 6, 122, cri de femme ;
θ. φύσις, Plat.
Rsp. 453a, nature de femme ;
θ. φόνος, Eur.
Bacch. 796,
meurtre accompli par des femmes ||
II p.
anal. qui a les qualités d’une femme ou d’une chose féminine, c. à
d. :
1 tendre, délicat,
en parl. de déesses, Od. 8, 324 ; de femmes,
Il. 8, 520
||
2 en
mauv. part, mou, efféminé : δίαιτα, Plut. Mar. 54, genre de vie
efféminé ; θήλεια νοῦσος, Hdt. 1, 105 ; θήλεια νόσος, Phil.
2, 21, 306, 465 ; Clém. 1, 92 Bkk. ;
Hdn 4, 12, 4,
litt. maladie féminine, c. à d. mœurs de débauché ||
3 doux, agréable :
θῆλυ ὕδωρ, Th.
C.P. 2, 6, 3 ;
θ. ὀσμή, Th.
C.P. 6, 16, 4,
eau, odeur agréable ||
4 frais,
rafraîchissant : θῆλυς ἐέρση,
Od. 5, 467 ;
Hés. Sc.
395, rosée rafraîchissante ;
νύξ, Soph.
fr. 887, nuit fraîche ||
5 p.
suite, fécond : θ. πεδίον,
Call. fr. 296,
plaine fertile ||
Cp. θηλύτερος, au sens du
positif, Il. 8,
520 ; Od. 8,
324, etc. ; en prose, Th. C.P. 6, 16, 4 ; Plut.
Mar. 54.
Sup. -ύτατος. Luc. Im. 13 ; Call. fr. 296 ;
Philstr. 603
||
E Fém. poét. θῆλυς,
-εος, -ει,
etc. Il.
10, 215 ; 19,
97 ; 23, 409 ; Soph. Tr. 1062 ; Eur. Hec. 659, I.T. 621 ; Anth. 4, 286, etc. ; fém. ion.
θήλεα, Hdt.
3, 86 ; postér. θηλέη, Luc. Syr. 15, 51, ou θηλεΐη, Nic. Al. 42 ; pl. acc. masc. θήλεας,
Il. 5, 269 ;
pl. neutre, θήλεια, Arat. 1068 ; d’un th. θηλυδ- vient le gén. sg. θήλυδος, Soph. (Chœrob. 219, 5).
Étym. R.
indo-europ. *dheh₁-, sucer, téter ;
cf. θηλή,
τίτθη.