εἰσϐαίνω

εἰσϐάλλω

εἴσϐασις
εἰσ·ϐάλλω, ion. et anc. att. ἐσ·ϐάλλω :
I tr. jeter dans : φάρμακα ἐς φρέατα, Thc. 2, 48, jeter du poison dans les puits ; τινὰς ἐς φάραγγας, Thc. 2, 67, précipiter des gens dans des ravins ; εἰς ἕρκη κακά, Soph. Aj. 60, pousser dans des rets funestes ; ἐς τὸν Εὐφρήτην τὸ ῥέεθρον, Hdt. 1, 179, se jeter (litt. jeter son courant) dans l’Euphrate ; στρατιὴν ἐς Μίλητον, Hdt. 1, 15, jeter des troupes dans Milet ; βοῦς εἰσϐ. πόντον, Eur. I.T. 261, pousser des bœufs dans la mer ; fig. τινὰ εἰς πῆμα, Eschl. Pr. 1075, précipiter qqn dans la douleur ||
II intr. en appar. (s. e. ἑαυτόν)
1 se jeter dans : en parl. d’un fleuve : εἰς τὸν Εὐφράτην, Xén. An. 1, 7, 15 ; ἐς τὸν Ἴστρον, Hdt. 4, 48 (cf. 4, 49 et 57) ; εἰς πόντον, Pol. 4, 41, 1, se jeter dans l’Euphrate, dans l’Ister, dans la mer ; en parl. d’une troupe : ἐς τοὺς ὁπλίτας, Thc. 6, 70 ; ἐς τὸ δεξιὸν κέρας, Thc. 6, 101, se jeter sur les hoplites, sur l’aile droite ; εἰς τὴν Ἀττικήν, Thc. 1, 109, etc. se jeter sur l’Attique, l’envahir ; πρὸς πόλιν, Thc. 4, 25, se porter contre une ville ; abs. faire invasion ou irruption, Thc. 2, 54 ; p. anal. en parl. d’une maladie, Arét. Cur. m. acut. 1, 1, p. 73 ; 1, 2, p. 79 ; 1, 5, p. 83 ; en gén. pénétrer, se répandre, en parl. d’odeurs, Th. H.P. 9, 7, 1 ; de la chaleur, Geop. 2, 3, 4 ||
2 faire son entrée ; κατὰ τὸ ἔαρ εἰσϐάλλον, Gal. 12, 357d, à l’entrée du printemps ||
Moy. εἰσϐάλλομαι ou ἐσϐάλλομαι :
1 jeter sur : ἵππους ἐς νέας, Hdt. 6, 95, embarquer des chevaux ; abs. τὰ δὲ ἐσϐαλόμενοι ἀπέπλευσαν, Thc. 8, 31, et ayant embarqué le reste, ils partirent ||
2 intr. s’embarquer, Hdt. 1, 1 ||
E ἐσϐ. Hdt. Thc. ll. cc.