ἐπείγω

ἐπειδάν

ἐπειδή
ἐπειδ·άν, conj. après que, lorsque, avec le sbj.
A en parl. d’une action future :
I avec le sbj. ao. :
1 en relation avec une prop. princip. au fut. : νῦν μὲν δὴ ἄπειμι ὡς βασιλέα· ἐπειδὰν δὲ διαπράξωμαι ἃ δέομαι, ἥξω συσκευασάμενος ὡς ἀπάξων ὑμᾶς εἰς τὴν Ἑλλάδα, Xén. An. 2, 3, 29, en ce moment je vais retrouver le roi ; mais quand j’aurai terminé mes affaires, je reviendrai avec mes équipages pour vous emmener en Grèce ; ταῦτα, ἐπειδὰν περὶ τοῦ γένους εἴπω, ἐρῶ, Dém. 1303, 25, je parlerai de cela, quand je me serai expliqué sur la famille ; cf. CIA. 4, b, 27, b, 19 (439 av. J.-C.) ; 1, 32, a, 11 et z, 30 (435/416 av. J.-C. ; v. Meisterh. p. 201, 9) ; dans le disc. indir. εἶπε δέ, ὅτι ἐπειδὰν τάχιστα ἡ στρατεία λήξῃ, εὐθὺς ἀποπέμψει αὐτόν, Xén. An. 3, 1, 9, il lui dit qu’aussitôt l’expédition terminée il s’empressera de le renvoyer ; dans une prop. subord. dépendant elle-même d’une prop. subord. au fut. : ὅπως ἄφρων ἔσται ἡ ψυχή, ἐπειδὰν τοῦ ἄφρονος σώματος δίχα γένηται, τοῦτ’ οὐ πέπεισμαι, Xén. Cyr. 8, 7, 20, comment l’âme sera privée de raison, lorsqu’elle sera séparée du corps privé de raison, c’est ce que je n’ai jamais pu me persuader ||
2 en relation avec une prop. princip. à l’aor. : μαστιγωσάτω, ἐπειδάν γε ἐγὼ δῶ αὐτῷ, Xén. Cyr. 1, 4, 9, qu’il me fouette, mais quand je lui aurai fait mon présent ||
II avec le sbj. prés. de ἥκω au sens d’un pf. ἐπειδὰν ἥκωσι Ἀθήναζε, CIA. 1, 31, a, 27 (444/440 av. J.-C. ; v. Meisterh. p. 201, 9, note 1628) lorsqu’ils seront arrivés à Athènes ||
B pour marquer une idée de répétition ou d’habitude, avec le sbj. prés. ou ao. : ταρϐεῖ, ἐπειδὰν πρῶτον ἐσίζηται λόχον ἀνδρῶν, Il. 13, 285, dès qu’il a pris sa place dans l’embuscade, (le brave) brûle d’en venir aux mains ; ἐπειδὰν σὺ βούλῃ διαλέγεσθαι ὡς ἐγὼ δύναμαι ἕπεσθαι, τότε σοι διαλέξομαι, Plat. Prot. 335b, quand tu voudras converser avec moi de façon que je puisse te suivre, alors je converserai avec toi ; ἐπειδὰν κρύψωσι γῇ, λέγει, Thc. 2, 34, lorsqu’ils ont recouvert les morts de terre, (un orateur) prononce (leur éloge) ; χρὴ δέ, ὅταν μὲν τιθῆσθε τοὺς νόμους, ὁποῖοί τινές εἰσι σκοπεῖν, ἐπειδὰν δὲ θῆσθε, φυλάττειν καὶ χρῆσθαι, Dém. 525, 11, il faut, lorsque vous établissez les lois, examiner avec soin ce qu’elles sont, et, quand vous les avez établies, veiller (à ce qu’elles soient observées) et vous en servir || Rem. En ces divers sens ἐπειδάν est qqf. renforcé par un adv. : ἐπειδὰν τάχιστα, Hdt. 8, 144 ; Xén. An. 3, 1, 9 ; ἐ. θᾶττον, Plat. Prot. 325c ; ἐ. πρῶτον, Il. 13, 285, aussitôt que, dès que ; il se joint à des particules : ἐπειδάν γε (v. ci-dessus) ||
E ἐπειδάν seul usité avec le sbj. dans les inscr. att. j. à la fin du 3e siècle av. J.-C. ; à partir de 265 ἐπάν (v. ce mot) commence à être employé (v. Meisterh. p. 210, 19).
Étym. ἐπειδή, ἄν.