πότνα

πότνια

Ποτνιαί
πότνια, ας []
1 subst. ἡ π. maîtresse, souveraine, en parl. de déesses ou de mortelles : π. θηρῶν, Il. 21, 470, souveraine des bêtes sauvages ; π. βελέων, Pd. P. 4, 380, la reine des traits qui percent, en parl. d’Aphroditè ; π. ἐμά, Eur. Ion 703, ma souveraine ; abs. Hh. Ven. 24, Cer. 203, etc. ; Eur. I.T. 533, etc. ; au plur. αἱ π. les souveraines, en parl. des Euménides, Oracl. (Hdt. 9, 97) ; Soph. O.C. 84 ; ou de Dèmèter et de Korè, Soph. O.C. 1050 ; Ar. Th. 1149 ; par ext. en parl. de jeunes filles aimées, Anth. 5, 270 ||
2 adj. f. auguste, sainte, sacrée, vénérable, ép. des déesses (dans Hom. Hèra, Artémis, Hèbè, Ényo, Circé, Calypso ; dans Hés. Hèra, Athèna, Téthys, Peithô, etc.) ; en parl. d’une femme âgée, Od. 18, 5 ; p. ext. en parl. de choses personnifiées (la terre, Hom. Ep. 7, 1 ; Eschl. Ch. 722 ; Soph. Ph. 395, etc. ; la nuit, Eur. Or. 174 ; la pudeur, Eur. I.A. 821, etc.) ; mais seul. en parl. de choses divines, sel. Arstt. Rhet. 3, 24 ; postér. p. anal. au voc. masc. πότνιε, Orph. H. 10, 20 ; 16, 8 ||
Sup. ποτνιωτάτη, Cléob. (DL. 1, 93) ||
E La 1re syllabe brève, Thcr. Idyl. 15, 14 (cf. δάφνη, τέχνη). Gén. et dat. sg. et dat. pl. sans exemples ; gén. pl. seul. ion. ποτνιέων, Hdt. 9, 97.
Étym. indo-europ. *pot-n-ih₂, dame ; cf. sscr. pátnī, maîtresse, déesse, v. πόσις, πότνα.