θύρα
θύραζεθύρα, ας
(ἡ) [ῠ]
I porte, particul.
1 porte de chambre
ou de maison, Hom. Att. etc. ; pl. θύραι, battants d’une porte, d’où porte ; θύραι αὔλειαι,
ou αὐλῆς
(v. αὔλειος)
porte de cour ; fig. θύρα αὐλεία (v.
αὔλειος) ; θύρα
ἑρκεία (v. ἕρκειος) porte d’un enclos ; θ. ἡ
εἰς τὸν κῆπον φέρουσα, Dém.
1155, 13, porte qui conduit au jardin ;
porte ou vantail d’une porte (dans un
théâtre d’automates) Héron Aut. 264, etc. ; τὴν θύραν
ἐπιτιθέναι, ou προστιθέναι, Hdt.
3, 78 ; Lys.
92, 42, mettre une porte ; ἐπισπᾶν, Xén. Hell. 6, 4, 36, tirer la
porte ; ἐγκλείειν, Plat. Prot. 314d, fermer la porte ;
βαλανοῦν, μοχλοῦν, Ar. fr. 259a, 331, verrouiller la porte ; ἀράττειν, Ar. Eccl. 977 ; κόπτειν, Ar. Nub. 132 ; κρούειν, Plat. Prot. 310a ; πατάσσειν,
Ar. Ran.
38, frapper à la porte ; μικρὸν ἐνδοῦναι, Plut.
M. 597d, entr’ouvrir la
porte ; ἐν θύρῃσι στῆναι, Od. 1, 255, se tenir à la
porte ; ἔντοσθε θυράων, Od. 17, 339, en dedans de
la porte (sur le seuil) ; θυρῶν ἔνδον,
Soph. El.
78, à l’intérieur de la maison ;
πρὸ θυρῶν, Soph.
El. 109,
devant la porte ; ἐπὶ θύρῃσι,
Il. 2, 788 ;
παρὰ θύρῃσι, Il.
7, 346, à la porte ; ἐπὶ ταῖς θύραις τινὸς βαδίζειν, ἰέναι, φοιτᾶν,
Ar. Pl.
1007 ; Plat.
Rsp. 364b, venir sans cesse à
la porte de qqn, fréquenter sa maison, en parl. d’amis, d’écoliers,
de mendiants ; ἐπὶ θύραις τινὸς καθῆσθαι,
Ar. Nub.
467, être toujours à la porte de qqn ;
fig. Μουσῶν ἐπὶ θύρας
ἀφικνεῖσθαι, Plat. Phædr. 245a, venir aux portes des Muses, c.
à d. s’adonner à la poésie ; ἐπὶ ταῖς
θύραις τῆς Ἑλλάδος εἶναι, Xén.
An. 6, 3, 23 ;
Plut. Syll.
29, etc. être
aux portes, c. à d. dans le voisinage de
la Grèce ; περὶ θύρας εἶναι, Plut. M. 128f, rôder aux portes,
en parl. d’un danger, d’un mal, etc. ;
παρὰ θύραν πλανᾶσθαι, Sext. 608, 14, Bkk. aller
et venir le long de la porte, c. à d. ne
pas s’occuper de ses affaires ; prov.
γλώσσῃ θύραι οὐκ ἐπίκεινται, Thgn. 421, la langue n’a
pas de porte (cf. ἀθυρόστομος) ; οὐδὲ θύρας
ἰδών, DH. Dem. p. 1026, 14,
discours qui n’a pas vu la porte (du tribunal ou de l’agora) c. à d. qui
n’a jamais été prononcé eu public ||
2 rar. porte de ville (d’ord. πύλαι) Plut. Cato mi. 65 ||
3 au
pl. αἱ τοῦ βασιλέως θύραι,
Hdt. 3, 119 ;
Xén. An.
1, 9, 3, etc.
porte du palais des rois de Perse, d’où
ce palais même (cf. la Sublime Porte) ;
abs. ἐπὶ τὰς
θύρας (φοιτᾶν) Xén. Hell. 1, 6, 7, ou πρὸς θύρας διατρίϐειν, Arstt. Pol. 5, 11, 6, fréquenter la cour, vivre à la cour
||
II p.
anal.
1 portière de voiture,
Xén. Cyr.
6, 4, 9 ||
2 entrée d’une grotte,
Od. 9, 243 ;
12, 256, etc.
au pl. ||
3 θύρη
καταπακτή, Hdt. 5, 16, trappe ||
4 planche, d’où assemblage de planches, particul. radeau, Hdt.
2, 96 ; au pl.
palissade, Hdt. 8,
51 ; Thc. 6,
101 ||
5 valvule des poissons à
coquilles, Arstt. H.A. 4, 4, 3 ||
6 fig.
en parl. des sens qui sont comme les portes par où pénètrent les
sensations, Aristén. 2, 7 ; Philstr.
946 ||
E Ion. θύρη, Il. ll. cc. ; Od. 22, 201, etc. ; Hdt. l. c., etc. ; acc. pl. dor. θύρας
[ᾰ] Thcr.
Idyl. 6, 32 ;
15, 65 ; éol.
θύραις, Thcr.
Idyl. 29,
39.
Étym.
indo-europ. *dhuer-, porte ;
cf. lat.
forēs.